Chapitre 2

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Le silence plane dans l'entrée de l'immense maison

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Le silence plane dans l'entrée de l'immense maison. Ma mère s'exclame en reconnaissant le garçon de la plage elle aussi.

— Hé, mais c'est toi qui as sauvé mon fils de la noyade !

Son père se retourne vers lui, l'œil suspect.

— C'est pour ça que tu es rentré trempé ?

Le garçon se contente de plisser les lèvres, comme s'il avait fait quelque chose de mal, mais il ne répond pas. À la place, il demande :

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Une double réservation.

Son père se frotte le visage, l'air fatigué. Il est beaucoup moins menaçant depuis qu'on n'a plus l'air de cambrioleurs.

— Bon, nous allons essayer de trouver autre chose..., balbutie mon père fébrile.

L'homme fouette l'air avec sa main.

— Laissez tomber, toutes les maisons ici sont déjà louées, même à 50 km à la ronde.

Il y a un long silence, de ceux qui nous font nous dire qu'on va devoir dormir à quatre dans la voiture, ou alors qu'on va devoir rentrer à la maison. La première option est terrible, mais la seconde l'est encore plus. Je me suis fait à l'idée de ces vacances et me les voir arrachées d'un coup me donne la boule au ventre.

— En tout cas, navré pour le dérangement, on va tout de même essayer de trouver, merci pour..., reprend ma mère.

— Et si vous restiez ? Au moins pour cette nuit, propose le garçon de la plage.

Son père se retourne vers lui à nouveau, il n'a pas l'air emballé par l'idée. Mes parents non plus. Cohabiter dans une maison avec des inconnus ne faisait pas vraiment partie de nos plans.

— Non on ne veut surtout pas déranger, c'est gentil, merci, refuse poliment ma mère.

Je sais très bien qu'elle ne sera pas tranquille si on dort ici, elle resterait sur le qui-vive toute la nuit, attendant qu'une menace imaginaire surgisse.

— Non, on insiste, après tout, vous avez également loué cette maison. On peut faire un peu de place puisqu'il y a trois chambres.

Mes parents se lancent un énième coup d'œil, moi je n'en peux juste plus de rester sans bouger et j'essaie de le masquer en me tortillant. Le garçon de la plage darde son regard sur moi, et inévitablement, nos yeux s'accrochent. Il est encore plus beau quand il n'est pas mouillé. Forcément, je n'avais pas remarqué ça avant, trop concentré à ne pas m'évanouir.

— OK, on accepte, au moins pour cette nuit, capitule ma mère.

— On pourrait laisser les enfants dormir dans une chambre et prendre les deux autres ? propose le père du garçon.

Un été avec toi - L.S (BxB) - TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant