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J'émerge en étant complètement à l'ouest les volets sont ouverts donc le soleil m'attaque directement la rétine.

Je papillonne les paupières pour m'y habituer.

Quand je sors de mon lit la couette frotte contre mes cuisses nues, je lâche un râlement sous la douleur procurée.

- Un problème ?

C'est un autre cri qui sort d'entre mes lèvres accompagné d'un sursaut.

Le regard de Sanzu me fixe sans aucune gêne, putain il est entrer dans ma chambre alors que je dormais encore !

- Tu pourrais partir ?

Je me remercie intérieurement pour avoir baissé mon t-shirt sur mes cuisses pour dissimuler mes plaies.

Il se lève du fauteuil en cuir marron sur lequel il était assis et tourne le dos sans rien dire, j'enfile un bas de survêtement à la va vite et sors de la chambre pour rejoindre le rosé qui m'attend dans le salon.

-T'es prête ?

Je hoche la tête et commence à enfiler mes baskets pendant que je sens son regard sur moi, je redresse ma tête vers lui. Ses sourcils froncés me font le questionner du regard.

qTu comptes y aller comme ça ? On est en avril, il fait encore froid, vas enfiler un pull un peu plus chaud.

Chaque frottements de mon jogging contre mes cuisses me fait souffrir, mais j'essaye de ne montrer aucun signe pour ne pas éveiller les doutes sur mes crises.

Je. Déteste. Ça.

°°°

La voiture s'arrête devant le supermarché, durant le temps de route aucun de nous n'a dénier à ouvrir la bouche alors comment dire l'ambiance est plutôt... pesante.

Je m'apprête à quitter la voiture mais Sanzu me retient par la manche de mon sweat, je me retourne vers lui avec un regard interrogateur le motivant à parler.

-C'est pour toi.

Malgré qu'il ne sache pas parler sur un autre ton que froidement ses yeux disent autre chose.

Il me tend un téléphone faisant à peu près la taille de ma main accompagné d'une carte bancaire.

Je saisis les deux objets la main tremblante et les observe de plus près.

Le téléphone n'a pas de clavier comme ceux de mon enfance, ça fait bien six bonnes années que je n'ai pas eu de téléphone entre les mains.

La carte bancaire est entièrement noire je remarque qu'elle est à mon nom, mon cœur se met à palpiter réalisant qu'on m'a fait un cadeau.

Un cadeau pour moi. Ryo.

Je le gratifie d'un immense sourire essayant de me contrôler pour ne pas sauter dans ses bras.

J'essaye de le remercier mais il lève son index dans ma direction m'incitant à ne pas parler.

- C'est Koko qui a insisté, ne t'imagine rien.

Même si ça ne vient pas de lui, le geste de me le donner suffit pour m'attendrir.

Je suis son pas jusque l'intérieur du magasin, je remarque vite que tous les regards se braquent sur nous et nous dévisagent.

Sanzu attrape un cadis et me le tend pour que je le conduise.

Je traverse les rayons tout en mettant des aliments dans mon cadis.

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