Free

.10.

Je crois qu'il kiffe faire des trucs comme ça.

Je sais pas c'est quoi son putain de problème.

POURQUOI IL EST ENCORE ASSIS SUR CE PUTAIN DE FAUTEUIL AU BOUT DE MON LIT ?!

Dès ce soir ce fauteuil dégage.

Je plie mes genoux pour les ramener près de mon corps et taper à plusieurs reprises ma tête dessus.

- Arrête. Prononce Sanzu non chaleureusement. On dirait une folle.

Je relève mes yeux en l'assassinant du regard et en lui jetant rageusement mon oreiller à la gueule.

Je continue de l'insulter de tous les noms qui me passent par la tête mais je m'arrête net quand j'entends son rire cristalliser la pièce.

Et sans m'en rendre compte.

Je le regarde en souriant moi aussi.

- Cours te préparer. Dit-il en me sortant de ma rêverie. Mikey te demande.

Je saute pratiquement de mon lit et m'étire tout en baillant.

- Quelle grâce madame...

Je souffle bruyamment puis entre dans mon dressing et choisis quoi mettre.

Un ensemble de costard gris clair avec le blazer court, j'attrape un ensemble de sous-vêtement de couleur noir et sors pour rejoindre ma salle de bain.

Je dépose mes habilles sur le meuble dans la salle de bain et fais couler l'eau, en attendant qu'elle chauffe je fonce dans la cuisine mais en voyant que Sanzu n'a pas quitté mon appartement je me permet:

- Vu que t'es là tu peux faire mon café, tu squatte, sers à quelque chose au moins.

Je le vois se retourner comme un fou et me tuer de ses yeux, je m'empresse de courrir dans la salle de bain et m'enfermer à double tour.

J'entends qu'il bourrine à la porte en lâchant des jurons, je suis totalement plié en deux dû à mes rires.

J'enlève enfin mon pyjama et file sous le jet d'eau brûlante.

Je lâche un soupir d'aise et frotte frénétiquement mon corps avec du gel douche.

Je ferme la vanne d'eau et m'enroule dans une serviette, une pour mon corps, une pour mes cheveux.

Une fois séché j'enfile mes sous-vêtements puis mon ensemble de costard.

Le pantalon est large mais il parait tout de même élégant, le blazer s'arrête au milieu de mon ventre et un décolleté  laissant apparaître le début de mon soutien gorge.

Une légère mise en beauté sans en faire trop et sors de cette salle de bain pour affronter mon enfer.

Mais c'est avec surprise que je vois une tasse de café sur la table basse, j'y prend une gorgée et je manque de la recracher.

Le café est froid et sans sucre.

SANS SUCRE.

Il sait pertinemment que je déteste car il rigole, il se fout bien de ma gueule.

- Quel bouffon.

- Je t'ai entendu, dépêche toi je ne te sauverai pas quand Mikey voudra te plomber car tu seras en retard.

Je me redresse net et sors de mon appartement en courant et attends l'autre devant l'ascenseur, je le vois arriver et dès qu'il arrive à deux mètres de moi il me lance un objet que je réceptionne difficilement.

En regardant, je constate que c'est mon téléphone.

- T'es complètement fou, il aurait pû se casser si je ne l'avais pas rattrapé.