Ça fait dix minutes qu'on attend devant le cimetière.
Depuis dix minutes j'ai le souffle lourd et les mains qui tremblent en voyant l'entrée du cimetière.
Sanzu qui est également dans la voiture depuis le début ne prononce pas un mot.
Mais ça fait dix minutes qu'il attend que je sorte de la voiture et je sais que lui et la patience n'en font pas un.
- Je suis désolé Sanzu.
C'est la première phrase qui sort de ma bouche depuis qu'on a quitté l'appartement.
Je me sens coupable de l'emmener dans ce genre d'endroit, tout ça à cause de moi.
- Prends ton temps Ryo.
Aucune ironie n'est présente dans sa voix, c'est calme et il est sincère.
Deux minutes plus tard, je décide de détacher ma ceinture et d'ouvrir la portière de la voiture.
Je m'apprête à la fermer mais le rose m'intercepte en attrapant mon poignet.
- Prends ton temps.
Je le gratifie d'un hochement de tête et je me dirige vers l'entrée du cimetière.
Je slalome entre les tombes en regardant les prénoms jusqu'à me stopper sur une en particulier.
" Isabella-Grace
Espinosa
1973-2014 "
La tombe est complètement vide, aucunes fleurs aucunes photo n'est dessus.
- Salut maman.
Je pose les fleurs que j'ai achetées et reste debout un moment devant sa tombe sans rien dire.
- Je suis désolé de ne pas être venue avant, mais je ne pouvais pas.
Je sens la boule se former dans ma gorge et l'air qui a dû mal à passer.
Je vais pleurer.
- J'ai...J'ai vécu des trucs horrible maman.
Je n'arrive pas à retenir mes larmes alors elles coulent pendant que je lui raconte tout.
- R-Rick m'a vendu à un club mama, on n'a pas arrêté de me violer là bas.
Sans même que je m'en rende compte, je lui raconte tout naturellement, même si mes larmes coulent abondamment, tout sort.
De comment j'ai galéré après sa mort jusqu'à maintenant ou je peux vivre en toute liberté.
Enfin même si je suis dans le gang le plus influent de Japon, j'ai une certaine liberté.
Je suis respecté avec eux.
Après la fin de mon monologue, j'essuie mes larmes et mon nez à l'aide de ma manche et affiche un grand sourire.
- Enfin bref, je reviendrai bientôt mama. Te quiero.
Je quitte le cimetière un grand sourire collé au visage et le cœur réchauffé.
Je retourne dans la voiture et quelques minutes passent sans qu'aucun de nous ne parle.
°°°
- On entrera par cette fenêtre là au sud, c'est le côté le moins gardé et le moins éclairé.
Je regarde le plan qui fait la taille de la table basse tellement la préfecture est énorme.
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FanfictionTic tac, tic tac. Il m'a libéré, sauver... sorti de mon enfer. Puis il m'a envoûter, lui et ses satané yeux bleus. Mais Oh, comme je te déteste Haruchiyo.