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J'ai horreur du café sans sucre.

Mais je n'ai pas pensé à en prendre pendant les courses, alors je me retrouve sans sucre pour mon café.

Et le matin sans café c'est HORRIBLE, mais ça l'est encore plus quand il n'y a pas de sucre. En plus de ça j'ai une migraine atroce et les yeux sûrement bouffis.

Alors avec un élan de courage j'enfile mes chaussons ridicules en forme de baleine et monte d'un étage vers celui de Sanzu.

Les couloirs sont gelés, en même temps pour un mois d'avril le temps commence à peine à être agréable.

Mais l'hiver reste ma saison favorite, malgré le froid parfois insoutenable j'aime quand il fait jour tard et nuit tôt.

J'aime m'emmitoufler dans plusieurs grosses couettes devant un film avec un tas de cochonneries.

Le tintement de la cage métallique me sort de mes pensées et je me retrouve devant la porte de son appartement. Rien que de penser d'aller toquer chez lui me fou une boule à la gorge et à l'estomac.

Mon poing tape tout de même contre la surface du bois de sa porte de j'attend tranquillement devant sans bouger les yeux fixés sur mes pieds.

Et puis d'un coup la porte s'ouvre me laissant tomber sur un torse parfaitement bâti, je relève la tête vers son propriétaire et je re baisse immédiatement les yeux me rendant compte que je l'ai probablement dérangé dans sommeil.

- Tout va bien ? Coupe-t-il sèchement.

- Oh, euh o-oui, je n'ai pas de sucre... Tu en aurais, s'il te plaît ?

Je n'ai pas besoin de le regarder pour deviner le sourire qui étire ses magnifiques lèvres.

Il se décale de l'entrée pour me laisser entrer, ce que je fais avec grande timidité.

Je reste dans l'entrée tête baissée tellement je suis gêné d'être chez lui, mais je relève quand même la tête vers lui.

Ses cheveux sont en bataille et je rougis vivement remarquant qu'il est torse nu.

Et malgré moi, mes yeux descendent sur l'intégralité de son torse, ses abdos parfaitement dessinés me font légèrement trembler et croyez-moi quand je vous dis que je n'ai strictement aucune idée de ce qui se passe dans mon corps.

Et pourtant, au fil de ma jeunesse ma timidité a dû s'envoler. Mais lui me fait perdre tous mes moyens.

Je remonte mes yeux au siens, le bleu terne de ses yeux m'interroge sur ma présence sûrement.

- T'as d-du sucre ?

Il arque un sourcil et me toise de haut en bas.

Puis il s'esclaffe en mettant sa main devant sa bouche pour paraître plus discret.

- Tu verrais comment t'es rouge Ryo.

Mon prénom par sa voix me fait violemment frissonner, un frisson partant de mon talon parcourant ma colonne vertébrale jusqu'à ma nuque.

Il m'incite à le suivre jusqu'à sa cuisine et je remarque que son appartement est semblable au mien mais en plus grand.

Mon appartement est lumineux, mais le sien est sombre. La grande baie vitrée est recouverte d'un épais rideau marron foncé.

Un gigantesque canapé gris trône au milieu du salon devant un grand écran incurvé. Et la cuisine est différente de la mienne.

Une sorte de rectangle faisant un trou dans le mur me permet de voir la cuisine qui se positionne à ma droite. Un grand plan de travail en marbre noir est placé en plein milieu de la cuisne et un autre plan de travail faisant le contour de la cuisine.

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