chapitre 9 : Le conseil de guerre

6.8K 478 148
                                    

Elanor sentit que quelque chose lui chatouillait l'épaule. Emergeant peu à peu du sommeil, elle ouvrit les yeux, et se retourna légèrement, découvrant qu'il s'agissait en fait des cheveux de Legolas. L'elfe s'était endormi contre elle, et avait passé un bras autour de sa taille. Son visage était paisible, et détendu.

Elanor resta quelques minutes à le regarder, n'osant pas bouger de peur de le réveiller. Sa bouche était à quelques centimètres de son oreille, et son souffle régulier retombait doucement contre sa joue. Il paraissait si innocent et si tranquille, qu'Elanor sentit son cœur s'attendrir.

Elle glissa ses doigts dans les cheveux de Legolas, et effleura sa joue. Sa peau était douce et tiède. Une mèche de ses cheveux blonds pâles laissait entrevoir les contours de son oreille pointue. Curieuse, Elanor remonta ses doigts jusqu'à cet endroit. Legolas frémit à cet instant, et ouvrit les yeux.

- Pardon, je t'ai réveillé, s'excusa Elanor, horrifiée.

Legolas attrapa sa main alors qu'elle la retirait, et enlaça étroitement leurs doigts. Sa main était beaucoup plus grande que celle d'Elanor.

- Ne t'arrête pas, murmura-t-il.

Il posa leurs mains contre sa joue et ferma à nouveau les yeux. Elanor l'embrassa doucement. Elle avait conscience que le temps les desservait, et qu'elle devrait bientôt quitter ses bras.

Cette pensée l'effrayait déjà. Elle n'en avait aucune envie, sachant qu'elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Elle se demandait à quoi ressemblerait une vie où elle se réveillerait tous les matins dans les bras de Legolas.

Ils avaient si peu de temps. Pourquoi n'avaient-ils pas plus de temps ?

Legolas se coucha sur elle tout en approfondissant leur baiser. Elanor pouvait sentir sous ses mains un torse ferme et solide. Sa mince tunique beige ne dissimulait pas grand-chose, et elle remarqua qu'il était assez bien musclé, malgré son ossature fine et élancée d'elfe. Elle resserra ses jambes autour de lui, et ne résistant plus à l'envie de sentir sa peau sous ses doigts, passa ses mains sous sa tunique. Le souffle de Legolas s'accéléra légèrement, et il rit.

A ce moment précis, un tambourinement contre la porte retentit.

Legolas releva la tête en direction du bruit.

- Je pense que tu devrais aller ouvrir.

Elanor hésita une seconde, n'ayant aucune envie de renoncer à ce qu'ils étaient en train de faire. Cependant, voyant qu'il fixait toujours la porte, elle acquiesça et se releva avec un profond soupir. Legolas lui adressa un sourire mutin et s'écarta. Elanor prit le manteau en fourrure qui trainait dans un coin, et s'en vêtit juste avant d'aller ouvrir la porte.

Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un Gimli grognon derrière elle.

- Pardon de vous déranger, Elanor, marmonna-t-il, visiblement de mauvaise humeur. Mais auriez-vous vu l'elfe ? Je le cherche partout depuis une heure !

- Oh, eh bien... euh...

Alors qu'elle balbutiait, le regard de Gimli se teinta d'interrogation. Elanor referma légèrement la porte, essayant de dissimuler la présence de Legolas.

- Vous avez essayé du côté des jardins ?

Gimli acquiesça.

- Oui,, répondit-il.

- Et... hum... dans les niveaux inférieurs ? Peut-être qu'il est allée faire une promenade dans la cité ?

Gimli secoua la tête. Voyant la nervosité d'Elanor, et son petit manège qui consistait à cacher au maximum la chambre, il commença à la dévisager avec une drôle d'expression.

L'envoyée des Valar - livre IV (LOTR - Seigneur des anneaux)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant