Cafuné Pedro&Pablo

16. -Tout ou rien.

Auteur: fcloverofmine
Traductrice: fan_de_Pedri_8

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Lorsque Pedri se réveilla le lendemain, la lumière du soleil filtrait à travers les rideaux et pendant un instant tout lui parut si calme qu'il s'accorda quelques secondes pour profiter de cette paix. Il s'étira un peu sur le lit et ses muscles protestèrent de douleur, lui rappelant ce qui s'était passé la nuit précédente. Tout avait été si intense qu'un frisson parcourait son corps alors qu'il se souvenait des gémissements de Pablo remplissant la pièce et de leurs corps se heurtant avec force. La nuit avait été folle, mais le matin était arrivé et Pedri n'osait pas ouvrir les yeux.

Il se sentait seul dans son lit et il ne pouvait pas dire si cela le surprenait ou non, mais il ne pouvait empêcher sa poitrine de se contracter et son cœur de battre avec inquiétude. Il n'eut pas beaucoup de temps pour paniquer, car dès qu'il trouva le courage d'ouvrir les yeux, il aperçut Pablo. Il était assis sur le bord du lit, lui tournant le dos, toujours nu, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains. Il pouvait distinguer des marques sur la hanche du mineur, rappelant avec quelle force Pedri l'avait attrapé la nuit précédente. Il semblait si tendu, si perdu dans ses pensées, que Pedri sentit la peur l'envahir.

Il ne voulait pas parler, il ne voulait rien faire pour alerter le sévillan qu'il était réveillé, car il savait que dès que Pablo saurait qu'il ne dormait plus, ils auraient une conversation pour laquelle il ne serait pas préparé. Il ne savait pas à quoi s'attendre, il ne savait même pas ce qu'il allait dire et sa poitrine se remplissait d'anxiété. Il espérait que la nuit précédente n'avait pas tout gâché, qu'ils pourraient redevenir comme avant ou mieux, mais il avait le sentiment que cela n'allait pas être le cas. Il se raidit et s'éclaircit la gorge avant de parler et de briser la bulle de silence dans laquelle ils se trouvaient.

-Bonjour- Dit-il avec son regard fixé sur le dos de Pablo, qui se tendit encore plus dès qu'il l'entendit parler. Il déglutit et attendit silencieusement qu'il réponde, son cœur battant la chamade et toute trace de sommeil quittant son esprit. Il ne s'était jamais réveillé aussi vite auparavant.

-Bonjour- Répondit-il doucement, laissant échapper un soupir et retirant sa tête de ses mains avant de se tourner vers lui. Et ses yeux semblaient si perdus, si confus et si pleins de la même peur que lui, que Pedri frémit en voyant comment il le regardait.

Ils restèrent à nouveau silencieux et Pablo ne le regarda que quelques secondes supplémentaires avant de détourner le regard. Il était éveillé depuis plus d'une heure et ne se sentait toujours pas prêt à dire ce qu'il avait à dire. Il s'était réveillé dans les bras de Pedri et pendant un instant il s'était senti si bien qu'il aurait souhaité pouvoir rester ainsi pour toujours. Mais ensuite les doutes, la peur et l'anxiété s'étaient installés, et il n'avait pas pu rester allongé à côté de lui. La nuit dernière avait été la dernière chose dont il avait besoin pour réaliser à quel point ils faisaient tout mal. Et il avait passé plus d'une heure à essayer de se convaincre que tout irait bien, mais il n'y était pas parvenu. Après la nuit qu'ils avaient passée, s'étant complètement sentis, ayant tout vécu avec Pedri, il ne se voyait pas pouvoir revenir à ce qu'il avait avant. Et à ce moment-là plus que jamais, il était clair pour lui qu'ils ne pouvaient pas continuer ainsi. Son cœur n’en pouvait plus. Tant d'allées et venues le détruisaient et peu importe à quel point il voulait se le nier, peu importe à quel point cela le blessait et qu'il lui était difficile de l'admettre, il savait ce qu'il devait faire.

-Pedri...- Murmura-t-il en jouant nerveusement avec ses doigts sans le regarder, car il savait que s'il le faisait, il ne pourrait pas rester ferme dans sa décision. -Nous devons parler.

-Je sais- Il l'interrompit avant qu'il puisse continuer et Pablo se retourna pour enfin le regarder à nouveau. Pedri se redressa pour s'asseoir, le dos contre la tête de lit et tendit la main. -Mais viens ici, s'il te plaît.