Des heures passèrent avant que l'inconnu décida de sortir de la petite grotte.
Tom, vidé par les récentes émotions et actions qu'il avait mené, avait dormi pendant des heures dans cette petite caverne étouffante.
Il ne s'aperçut donc pas de la disparition de son mystérieux sauveur.
Ce dernier était dehors, observant sans émotions le paysage de désolation qui s'étendait devant lui. La tempête de sable avait fait de nombreux ravages. Il était sortit avec difficulté de la cavité rocheuse, le sable recouvrant presque entièrement la paillasse qui leur avaient permi de se protéger de la tempête.
Il savait qu'il n'aurait pas dû sauver l'autre. L'autre ne savait rien, était faible et inutile. Il soupira. Il ne pouvait pas vraiment le mettre dehors sans l'aider un peu, maintenant. Néanmoins, il se promit de repartir seul dès que possible.
Enfin, Tom émergea de sa lourde torpeur. Les yeux embrumés de sommeil, il se réveilla en baillant. Il secoua la tête, puis, soudain, tout lui revint à l'esprit. La poursuite. La fuite. La chute. L'inconnu !
Il se releva d'un bond, ou, tout du moins, essaya, car sa tête se cogna au plafond en émettant un bruit sourd. Des points noirs se mirent à danser le hip-hop devant ses yeux et il se sentit tomber.
Un grand bruit dans la grotte attira l'attention de l'inconnu. Il se précipita à l'intérieur. L'autre dormait toujours, dans une autre position. Il ne nota rien d'autre et ressortit, se persuadant que c'était là le simple fruit de son imagination.
L'inconnu était petit, sec et noueux. Un voile lui cachait le sommet de son crâne et le cou, tandis qu'une robe légère et longue lui tombait jusqu'au pied. Un connaisseur en aurait déduit qu'il s'agissait de la tenue de la tribue des Diorugs, un peuple réputé pour son antipathie à l'égard de tout intervenant extérieur à son clan.
L'inconnu tourna son regard d'azur vers la direction de la carcasse de l'avion. Dans une lune, il irait chercher d'autres choses dedans. S'assurer qu'il n'y ai aucune trace de vie, puis détruire tout. Ne pas laisser de traces. La chose immonde qui dénaturant le désert ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir, désagréable certes, mais un souvenir.
Il s'assit, adossé au mur de la cavité ou reposait Tom. Il ne partirait pas tant que l'autre ne serait pas réveillé.
*
* *Tom se leva avec une affreuse migraine. Il commençait à trouver agaçant cette manie de s'évanouir à tout va. C'est une mauvaise habitude, maugréa-t-il en pensé.
Puis il se maurigéna en songeant à toutes les épreuves qu'il venait de traverser. Un crash, un enlèvement par un fou, une libération, une nuit de terreur, des évanouissements en continu, et cerise sur le gâteau, un inconnu qui paraissait avoir tué le commandant, qui le sauvait de quelque chose qu'il ignorait, puis qui dormait avec lui dans une grotte minuscule.
Cela faisait beaucoup, surtout en si peu de temps.
Il s'assit. Ici, il se sentait presque en sécurité ( il ne parvenait pas à s'enlever de la tête les quelques histoires qu'il avait lues sur les tribues mangeuses d'homme ). Ici, s'autorisa enfin à espérer. Espérer que le personnel de l'aéroport se soit inquiété du retard de l'avion, qu'ils aient alertés les secours, que les secours aient une idée d'où chercher.
Tom soupira. Cela faisait beaucoup de facteurs qu'il ne contrôlait pas et qui pouvaient dévier de sa version imaginaire. Les secours pourraient abandonner les recherches, décider qu'il n'y avait du avoir aucun survivants. Ce qu'il lui fallait, c'était une radio. Un moyen simple de communiquer. Il croyait se souvenir qu'il n'y avait presque rien de cassé dans la cabine de pilotage.
Il lui fallait donc retourner à l'avion.
Cette résolution lui donna des forces. Il se leva, faisant abstraction de la douleur, omniprésente chez lui, et sortit de la grotte.
Le soleil l'éblouit fortement, et durant un bref instant, il ne vit rien. La chaleur lui brûlait la peau. La grotte était miraculeusement préservée de ct atmosphère étouffante, ce qui lui fit un choc lorsqu'il sortit.
Il eut tout d'un coup très soif.
Il retourna dans la grotte, ne parvenant pas à réfléchir.
Une main l'intercepta dans sa marche.
- Kalimari ! cria l'inconnu.
_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_
Alors ? Que pensez vous de ce chapitre ?
Je tient à préciser que les Diorugs sont un peuple inventés par moi, ainsi que tous les mots, les coutumes, et autres particularités de ce peuple.A la fin de chaque partie, je mettrais un petit lexique des mots utilisés par l'inconnu.
[ Kalimari ] : stop, arrêtez vous
Merci de m'avoir lue et à vendredi !
VOUS LISEZ
CRASH
AdventureTom se réveille dans le désert, sans aucun souvenirs depuis son départ de chez lui, il y a quelques jours. Quelques vêtements le recouvrent à peine. Il est gravement blessé. Il ne se souvient seulement de sa destination, un centre où il allait assis...