Chapitre 11

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A mi-chemin, je décide de rompre le silence. Il y a peu d'étudiants autour de nous, on peut donc discuter sans gêne.

-Dit-moi c'est une nouvelle stratégie ?

Il m'interroge d'un simple regard, continuant de marcher comme si cette échange ne lui importait peu.

-Ces rapprochements, je fais surtout référence au moment où tu m'as embrassé. Tu te souviens ? On doit en parler.

Il roule des yeux, tel un enfant. La communication ce n'est pas son fort à celui-là. Je sens que cette discussion va être plus difficile à effectuer que prévu.

-Il n'y a pas grand chose à dire. Je l'ai fait pour que t'arrêtes de pleurer comme une mauviette.

Je me mords la lèvre, déjà agacée. Quel connard !

-Bah ne le refait pas alors !

-Tu avais pourtant l'air d'apprécier.

Je sers les poings cette fois. Il m'énerve vraiment avec son arrogance. Autant ses paroles je m'en moque, mais sa façon de dire les choses. Cela m'insupporte.

-Va te faire foutre Scara.

Cela lui arrache un ricanement. On arrive tout juste au dortoir... Je dois aussi lui faire comprendre je ne veux plus qu'il intervienne entre Heizou et moi.

-Très bien sur ça, on va faire comme si tu n'avais jamais craqué, que tu ne m'avais jamais embrassé. En revanche...

Il s'arrête en tenant la porte, je le fusille donc, espérant paraître assez menaçant.

-Ne te mets plus entre Heizou et moi. Tu n'as rien à voir dans cette histoire, et reste à l'écart.

Je passe profitant du fait qu'il tienne la porte, le laissant planté sur place. J'espère que je ne serais pas obligé de devenir méchant pour qu'il comprenne.
Je m'arrête en haut des escaliers, espérant trouver de la crainte ou autre sentiment à peu près identique. Ce que j'y trouve me laisse sans voix.

Un large sourire, plus qu'amusé trône sur ses lèvres. Et je ne parle pas de son regard perçant qui me transperce.

-Je ne ferais plus rien de tel.

Ne me dites pas qu'il a prévu d'utiliser cela pour me faire partir de le chambre ? C'est bien mon seul point faible, Heizou. S'il en tire rigueur, je partirais sans nul doute, et il aura gagné.

Je reprends mon chemin, assez agacé. Je ne prends pas la peine de lui tenir la porte, le laissant entrer quelques minutes après.

-A mon tour de te dire quelque chose, Kazuha.

Son air neutre est revenu. Son expression sournoise a disparu.

-Je t'écoute.

-Je m'immiscerais là où j'ai envie. Quand j'en ai envie. Parce que c'est plutôt amusant, surtout la tête de Heizou. Mais t'agacer aussi.

L'enfoiré.

-Fait ce que tu veux.

Je prends des vêtements et je sors pour aller prendre une douche. Je sens que les deux vont m'user, je vais en prendre un pour taper l'autre. Ça sera vite réglé.

***

Nous arrivons à la soirée, même à plusieurs mètres de la porte on en entend déjà les gens qui discutent, la musique en fond et plein d'autres sons. Le doux son des soirées ambiances !

-Suis-moi.

Scara prend mon poignet et me traîne à sa suite. Venant s'assoir aux premières places qu'ils trouvent. On se retrouve vers les autres équipes de sports.

Teyvat University - T2 - Kazu x Scara Où les histoires vivent. Découvrez maintenant