CHAPITRE DOUZE

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Bizarrement, j’appréhendais la réponse qu’il pourrait donner. Et alors qu’il allait articuler pour lui répondre, je prends mon courage à deux mains.

- Bon allez les filles il se fait tard on rentre, dis-je en fixant Aziz, alors que celui-ci ne laisse paraitre aucune émotion sur son visage. 

C’est étrange car d’habitude c’est moi qui suis insondable. Mais plus maintenant, pas avec lui.

Durant tout le trajet je me puis avoir l’esprit tranquille, même après avoir raccompagné Angie et Rama. Une seule chose me permet de sourire encore et toujours, c’est le fait que je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour qu’Aziz soit à moi.

De la journée je n’ai pu penser à personne d’autre à part lui, même pas à François. Alors qu’il y’a quelque temps, je ne pensais qu’au jour où il m’aurait demandé de sortir avec lui. Mais voilà, je l’ai connu entre temps, celui qui fait vibrer mon cœur comme personne. Près de lui, je me sens tellement vivante.

J’essaie de le regarder à travers les vitres noires même si je sais que c’est impossible que je le vois. Mais alors que je ferme les yeux, je ne vois que lui, ce qui me rassure et me fait sourire.

Cela doit être ça l’amour. 🥰

Et je m’endors sans m’en rendre compte.
Quand je me réveille, je sens comme si on m’observait. J’ouvre doucement les yeux et vois que mon chauffeur est penché sur moi, pour me réveiller. Mais cette proximité avec cet homme m’intrigue au plus haut lieu.

Je souris à cela alors que lui, s’éloigne de moi et garde toujours cet air indifférent.
Je sors de la voiture, lui mes courses aux mains. Il les dépose dans ma chambre et alors qu’il sort de celle-ci, je l’appelle et il se retourne presque automatiquement.

Il est tellement… beau. 🥹

Je me ressaisis et lui tends un des sacs, et avec le sourire. Il me regarde intrigué.

- Prenez-le, c’est pour vous !

Il me fixe encore et toujours sans bouger.

- Je suis désolé mademoiselle mais je ne peux accepter ceci.

- Ce n’est qu’une chemise que j’ai vue dans une boutique et je pense qu’elle vous ira bien. Prenez-la je vous en prie.

- Merci beaucoup mais je ne peux accepter votre cadeau, dit-il en sortant de ma chambre.

La rage me monte soudain à la tête. Comment ose-t-il me refuser quelque chose !? Moi Karina ! Alors que j’essaie juste de lui faire plaisir.

Je presse le pas et lui fait face de nouveau. Je tente de le regarder dans les yeux mais je ne peux supporter son regard sans succomber à ce qu’on appelle la passion. Oui, je suis amoureuse de lui. Comment je le sais ? Je ne sais pas, je sais juste que je le ressens, au fond de moi. C’est comme s’il était devenu indispensable à ma vie.

Il a cette flamme dans les yeux qui me consume au plus profond de mon être. Et peut-être que je m’y prends mal avec lui.

- Comment oses-tu refuser mon cadeau ?

Mais il ne répond rien, les bras croisés. C’est fou comme il me déconcerte.

- Une chose, soit vous l’acceptez maintenant, soit vous le prendrez plus tard. Je vous le promets.

Il a un petit rictus au visage, ce qui m’énerve encore plus. Il me regarde dans les yeux, m’obligeant à détourner les miens et regarder autre part.

- Que je sache, des cadeaux venant d’une petite fille gâtée de votre genre n’ont jamais fait partis de mon contrat. Je vous conseille donc d’aller jouer avec vos adorables poupées, répond-il avant de me laisser clouée là, encore une fois.

- Je ne suis pas une petite fille !, crie-je

Alors qu’il ne se retourne même pas, je sens bien qu’il sourit derrière moi. Il m’énerve grave ce mec. Mais il ne sait pas à qui il a à faire. Je rigole déjà de ce que je vais lui faire à ce chauffeur.

Ma chemise il le portera, et aujourd’hui même. Parole de Karina !

Je fais appeler Lamine notre majordome sur le champ, et lui donne des instructions claires. Aziz ne sait pas à qui il a à faire.

Et donc pour commencer, alors qu’il vient de terminer son service, Aziz se change et sort de la chambre pour rentrer chez lui. Au moment où il sort comme par hasard, il rencontre Lamine tenant un verre de jus de bissap. Ce dernier lui dit que c’est pour moi et au même moment, arrive Fadel  un autre employé. Et comme prévu Fadel, en quelque sorte glisse en s’appuyant sur Lamine. Le jus que tenait ce dernier va se retrouver sur tout le corps de mon pauvre chauffeur. Sa chemise étant toute tâchée, il lui faut une autre. Mais, j’ai déjà mis en garde tous les employés de la maison, et ils n’ont pas intérêt à lui prêter un vêtement ; au risque de se retrouver tous sans emploi.  De ce fait, chacun élabore une excuse pour ne pas lui rendre ce service.
N’ayant de chemise de rechange, et face cette catastrophe, je descends comme par hasard pour demander où en est mon jus et tombe sur cette situation.

Mais une chose à laquelle je n’avais pas pensé se produit. Je trouve Alima, une de nos  bonnes qui doit avoir deux, trois ans de plus que moi, qui essaie de lui enlever les tâches avec un chiffon. Elle lui frotte le torse à travers sa chemise. C’est vrai que comme ça, elle lui colle à la peau et on voit bien l’anatomie de ce torse trop bien dessiné. Mais leur proximité me gêne beaucoup trop et en plus j’ai bien l’impression qu’elle en profite cette fille.

Je me rappellerai bien de la faire renvoyer celle-là ! 😠

Je fais donc mon étonnée et trouve la solution idéale : la chemise que j’avais achetée. Et devant tout ce beau monde, il ne peut la refuser ; peut-être pour ne pas éveiller des soupçons. J’en profite, en prétextant l’avoir acheté pour mon papa, pour lui dire qu’il peut la garder.

Je ris intérieurement de moi quand Aziz me prend la chemise des mains. Mais ce n’est que de courte durée car, il se déshabille sous nos yeux, ce qui ne manque de me faire rater un battement. C’est à peine si je ne me suis pas étouffée avec ma salive.

Voir ce corps si parfait me donne soudain de drôles d’idées. J’aimerai bien voir ma main se balader sur son beau torse nu.

Mais voilà, j’aurais voulu être la seule à le voir à ce moment-là car cette Alima, on dirait qu’elle a des étoiles dans les yeux.

Aziz me fixe un instant, sourire aux lèvres, et avec un regard de défi. Ce qui voulait dire qu’il a compris ma manigance. Ce qui est sûr, c’est que les choses allaient changer entre nous.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 31, 2023 ⏰

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KARINA, LA FILLE DU PROCUREUR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant