7.8. JUILLET : De la FIN... la FIN (rapport V°7)

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7.8.

Schröd, c'est étrange ici.

Tout s'est arrêté à minuit, dernière minute du mois de Juillet.

Il n'y a plus de courant depuis, le Dôme semble en panne, ou autre chose ? Les portes centrales sont grandes ouvertes, mais personne pour nous accueillir. Nous savons évidemment pourquoi, le V.12. Sans Univac, nous ne pouvons plus mesurer l'ampleur des problèmes dehors.

Le jour, un silence macabre a pris place dans le Dôme. La nuit est pire encore, avec des sons de craquement, de mécanique, de vent, tout ce qui semble anodin le jour.

Il nous a paru étrange que la lumière de l'ascenseur soit allumée, donc j'ai voulu vérifier. En effet, la boîte noire est toujours active. J'en conclus que nous ne pouvons plus nous laver, mais que nous pouvons vous parler. Magnifique ! Désormais, les choses sont claires.

Sortir ou mourir, sortir et mourir.

Oui, nous avions acté une sortie, mais la perspective du V.12 et le confort du Dôme nous ont rattrapés. Nous avons dû évaluer les risques à sortir du Dôme. Ils sont multiples et variés, selon le type d'environnement que nous risquons de rencontrer. Au regard de ce que nous étudions ici depuis sept mois, nous sommes tombés d'accord sur quatre risques majeurs.

Le premier est évidemment le risque d'infection par le V.12.

N'ayant pas été exposés à lui durant les différentes vagues, nous encourons un risque létal de contamination directe par la dernière mutation. Certains virus s'affaissent, d'autres se renforcent, le V.12 peut être mortel pour tout organisme sain. Nous l'avons vu avec les singes en juin. Nous ne savons pas si le V.12 est toujours actif, s'il a encore muté. Nous nous exposons donc à une contamination potentielle, qui pourrait être fatale ou entraîner des séquelles graves.

Le deuxième risque est Humain.

Nous risquons d'arriver dans une zone où il y a des humains actifs, Touchés ou non. Nous n'avons aucun moyen de déterminer où nous sommes, aussi nous restons soumis à l'aléas géographique et des regroupements humains. Imaginez que nous tombions sur l'un de ces groupes de libération issu de la Constituante ?

Le troisième risque est l'Intelligence Artificielle.

Nous ne savons pas quels sont les lieux où le Multivac est particulièrement actif et quel regard il porte sur nous. Ce risque artificiel est majeur, à cause de la violence des aléas, des difficultés à prévoir les réactions, et de l'accroissement constaté de son activité et des équipements militarisés subtilisés par Multivac. Univac ici est à notre disposition, nous n'avons aucune idée des signes précurseurs et des mesures de protection à adopter face à une IA qui ne nous est pas favorable.

Le quatrième risque est un mic mac de tout ce que nous avons imaginé.

Il regroupe tous les risques d'accident et de manque lors des opérations extérieures, par exemple le manque de nourriture, de soins, de protection, d'armes, ou bien les risques de chargement et de déchargement d'un véhicule qui nous transporterait. Comme le dit Décembre, qui a connu des missions en zone de guerre, toutes les opérations extérieures sont particulièrement accidentogènes, car elles impliquent des manutentions, des circulations, des stationnements, des accès, qui peuvent être sources de chutes, de heurts, de renversements, de coincements, etc.

Nous n'avons ni expérience ni protocole de sécurité à suivre. Ajouté à cela, le risque d'une géographie ou d'une météo défavorable n'est pas à exclure. Il suffirait d'une inondation, un mouvement de terrain, une avalanche, un incendie, pour que tout se termine.

Nous devons être bien préparés avant de sortir du Dôme, ce que nous n'étions pas et ne sommes toujours pas.


Vous n'avez plus le choix, continuez simplement (poursuivez 🡪 7.9.).

V.12, de la FIN le DEBUT [Livre interactif - terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant