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Dans le salon, malgré qu'on s'était laissé sur une bonne note, la tension était palpable entre nous. J'espère que les autres n'ont rien cramé.

Dans la voiture, seul le silence parlait mais en réalité nous étions excités l'un comme l'autre rien qu'en pensant à la suite des événements. Matt se contentait de regarder strictement devant lui, il ne me faisait pas la conversation. J'étais tout autant tendue que lui. Je n'ai pas d'attente particulière concernant ce qu'il va se passer mais j'espère que ça en vaudra la peine.

Ne supportant pas le silence de plomb qu'il y avait dans l'habitacle, j'allume la radio pour passer le temps.

_ J'ai hâte de te la fermer, il lance insolent, brisant le silence installé.
_ Tu ouvres juste ta bouche pour te la peter toi, tu ne te surestimerais pas par hasard?
_ Je le considère comme un 7,5 au lit, je suis loin de m'y prendre comme un pro mais j'ai la prétention de te dire que ce soir je vais te faire du sale et j'en ai rien à foutre que je dois aller au boulot demain.
_ Jorgia et les autres qui ont gonflé ton égo ?
_ Effectivement, elles ont toujours su apprécier mes efforts sur un pieux.
_ D'ailleurs je ne te l'ai jamais demandé, c'est quoi ton body count ?
_ Je dirais...il hésite, je n'ai pas compté mais s'il faut que je fasse un calcul depuis mes 13 ans, je dirais 17 et toi?
_ Huit.
_ C'étaient tous tes mecs?
_ Trois d'entre eux seulement, le reste c'était juste des amours de vacances et deux coups d'un soir. Rien de bien sérieux, je sursaute à la fin de cette phrase car mon téléphone vient de vibrer.

De Alessia Rudolph
« N'oubliez de vous protéger. On sait ce qu'il s'est passé dans la chambre tout à l'heure » 22h48

À Alessia Rudolph
« Mind your business morveuse ;) » 22h48

Moi qui pensais qu'ils avaient rien cramé et bah c'est mort. Ils savent qu'on va simuler de faire un gosse. Trop la honte.
Bref, je ferme mes yeux un moment pour remettre mes idées en place quand la main de Matt positionné sur ma cuisse gauche m'empêche de faire le vide. Mes pensées déjà embrumées le deviennent davantage sentant sa main remonter vers mon entrejambe.

_ Si tu veux qu'on fasse un accident tu es sur la bonne voie Matt, s'il te, un soupir m'échappe, s'il te plaît je veux arriver vivante et sans une égratignure.
_ Tu n'as aucune raison de t'inquiéter, j'ose un regard dans sa direction et le trouve complètement impassible, je sais ce que je fais mon coeur.

L'atmosphère dans la voiture était à son comble, elle était chargée d'électricité et ce n'était pas ma faute, le voir s'activer et avoir en même temps cet air si sérieux me met en transe. La douceur de ses doigts en moi me rendait fiévreuse, à tel point que je ne parvenais pas à contrôler mes gémissements et mon corps dans ce siège qui me paraissait bien inconfortable tout à coup.

Très vite on se retrouve devant son immeuble. Le portique de sécurité passé, Matt me soulève, ne manquant pas de me pincer les fesses au passage.
Dans l'ascenseur tout s'enchaîne, il nous met dans un coin où je le retrouve assise les jambes épars et lui au milieu. Très vite il plaque sa bouche contre la mienne avec voracité, ses mains happent mes courbes et descendent sur mes cuisses nue. J'aimerai croire que c'est un angle mort, mais ma raison est bien trop forte, je finis par le repousser.

_ Il y a des caméras Matt.

Je confirme face à sa mine interrogatrice, ce qui le détend un moment avant qu'il ne me reprenne dans ses bras les portes de l'ascenseur ouverte.
Cherchant sa clé, moi toujours dans ses bras, on finit par passer le pas de sa porte. Une fois cette dernière fermée et la lumière mise, ses lèvres rencontrèrent immédiatement les miennes dans un baiser sensationnel.

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