How it's started

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« On ne peut plus continuer comme ça ».

A cette pensée mes yeux s'ouvrirent. Il me fallut du temps pour me situer dans l'espace et le temps. Rapidement mes yeux accrochèrent ceux de ma mère.
Cette dernière m'étouffa de ses bras maternelles. Ce n'est que lorsqu'elle s'éloigne que je remarque ces derniers perlant de larmes et l'endroit où je me trouve.

Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe. Pourquoi mon frère et mon père sont juste derrière elle tout autant ému...

_ Tu te rends compte de la bêtise que tu as faite j'espère ! Tonne mon paternel au bord des larmes.
_ Je...
_ Je ne veux rien entendre Judie ! C'est tellement grave ce que tu as fait ! Quel est ce mal être qui te pousserait à vouloir te ôter la vie ! Ne t'avons nous pas appris que c'est un péché aux yeux de Dieu! Pourquoi Judie !

Comprenant tout de suite la raison de ma présence dans une chambre d'hôpital et l'état de mes proches, je fonds en larmes.

_ Je suis désolée papa, je suis désolée, je n'ai pas réfléchie, pardon.
_ Ton manque de réflexion allait nous détruire, ajoute Jude, heureusement que Alessia a insisté. Si je n'avais pas répondu on parlerait de toi au passé Judie...pourquoi?
_ Je...je...je voulais juste dormir un peu et je...je ne voulais pas vous faire ça. Je suis désolée okay ?!
_ Arrêtez de lui faire des reproches, m'embrasse ma mère sur le front, ses bras toujours m'enveloppant, ma petite chérie, on est content que tu sois toujours là avec nous. Tu nous a surtout fait une grosse frayeur, elle renifle, vous pouvez appeler plutôt le médecin? Elle demande à leur encontre.

Une fois ces derniers sortis, non pas sans nous avoir lancer des regards hésitants, elle pris place sur mon lit et repris.

_ Comment tu te sens ?
_ Mal, très mal j'aurai aimé être morte maman, je me jette dans ses bras. Je n'arrive pas à supporter cette douleur, pourquoi il m'a fait ça, je sanglote très fort.
_ Chuttt, ça va passer ma petite chérie, elle passe sa main dans mon dos. Parfois les gens font des choses qu'ils ne veulent pas. Ils le font croyant te faire du bien et...je ne veux plus que tu refasses ça d'accord ? Peu importe la raison.
_ Je hoche frénétiquement la tête, je suis désolée maman, pardonne moi.
_ Tu es toute pardonnée, j'aimerai maintenant que tu sois forte, comme tu l'as toujours été. On tombe pour mieux se relever. Ça te prendras du temps mais tu dois être résiliante...on a vraiment cru t'avoir perdu, qu'est-ce je serais devenu sans toi?
_ Pardon...

Restant dans le creux de ses bras, le médecin vint à notre rencontre quelques minutes plus tard afin de m'ausculter. Le lavage d'estomac a été un franc succès, je vais devoir rester en observation encore quelques jours et me reposer afin de reprendre du poil de la bête.

Le reste de la journée a été plus qu'épuisante. Entre les multiples questionnement de mon père sur les raisons de mon passage à l'acte et le regard empli de jugement de mon frère j'en avais franchement marre d'expliquer que je n'avait pas eu la force de supporter la douleur que m'infligeait mon retour en France. Ce qui en partie est vrai puisque je ne m'y sentais plus à mon aise et me languissais de retourner à Montréal. J'ai omis Matthieu Gillian Estinville, c'est vrai, mais ça ne valait pas la peine de le mentionner devant mon père bien que mon frère ait une idée et que ma mère le sache.

Je préfère garder ça comme ça et aller de l'avant. Et dire qu'il n'a fallut qu'une phrase de sept mots pour créer en moi le désir d'anéantir tout ce que j'ai eu tant de mal à construire...