How it's started

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Pour mon troisième réveille dans la ville de Montréal, je me réveille complètement dans le coaltar.

Mes matins sont aussi compliqués parce que ma conscience n'a pas intégré le fait que j'ai déménagé. On se croit toujours en France.
Rien que hier je me suis levée avec une envie de croissants, alors j'avais en tête l'idée d'aller à la boulangerie en bas de chez moi me prendre quelques viennoiseries.
Sauf qu'ici il n'y a pas de boulangerie en bas de chez moi! Et je ne m'en suis rendue compte qu'une fois hors de l'appartement.

Fallait me voir bien pommée puis hilare devant le perron. Les voisins, s'ils m'ont vus, ont du me prendre pour une grosse folle.

Aujourd'hui, je suis juste sonnée. Il m'a fallu un petit temps pour bien me situer dans l'espace avant de commencer ma journée.
J'allais envisager de me doucher quand je me suis rappelée que, non seulement, je n'ai pas fais la lessive du seul ensemble que j'avais —c'est-à-dire mes vêtements avec lesquels j'avais voyagé— mais qu'en plus je n'avais rien d'autre à me mettre à part le petit pyjama pris quand nous sommes allés faire les courses avec Alessia.

Renonçant à ma douche, je retourne dans ma chambre. Saisi mon téléphone pour envoyer un message à ma nouvelle copine. Quand je remarque qu'elle m'a déjà écrit.

De Alessia Rudolph
« Tes valises sont arrivées, je te les apporte? » Hier, 19h.
« Je passerais alors demain matin a 8h avant le travail, bonne nuit.» Hier, 23h.

À Alessia Rudolph
« Bonjour Alessia, j'étais trop fatiguée. Okay, je t'attends» 6:45

De Alessia
« Je suis chez toi dans quinze minutes » 7:14

Retournant dans la douche, je prends le temps de me débarbouiller, brosser mes dents puis vais dans la cuisine préparer mon petit-déjeuner.
J'ai toujours une de ces faims de loup en me levant.
Regardant une fois de plus ma boîte mails car mon boss ne cesse de me poser des questions du genre est-ce que je suis allée sur le chantier? Est-ce que j'ai fais la rencontre des collaborateurs et rencontrer l'équipe? Est-ce que je suis entrée en contacte avec les entrepreneurs ?

Lui dire qu'on m'a donné ma semaine n'a apparemment pas bien été réceptionné comme information dans son cerveau étant donné qu'il ne cesse de me relancer sur le sujet et j'ai comme l'impression qu'il a oublié que je sais faire mon travail convenablement toute seule.

Une sonnerie plus tard, je me lève. Ouvre la porte en grand et le regrette aussi tôt.
Un bel homme brun aux multiples tatouages se tient juste devant ma porte avec deux de mes valises au côté tandis que les trois autres sont au pied des escaliers avec Alessia au téléphone qui semble perdre son sang froid avec son interlocuteur au bout du fil.
Et moi je suis en pyjama devant un aussi beau spécimen.

_ Bonjour , il me dit pour seul mot qu'il accompagne d'un sourire à faire mourir un cadavre.
_ Bonjour, tu peux les mettre dans le salon, merci.

Je m'écarte, lui laissant le champ libre pour qu'il fasse entrer les valises tandis que je retourne dans la cuisine mettre tout ce que j'ai utilisé dans le lave-vaisselle.
Lorsqu'il emporte la dernière valise, Alessia range au même moment son cellulaire.

_ Bonjour, dit-elle en me prenant dans ses bras. Désolée mon agence me harcèle depuis ce matin.
_ Bonjour. Je réponds à son étreinte en la maintenant, tu ne m'as pas dit que tu viendrais accompagné. Puis je la libère.
_ Ma voiture m'a lâché ce matin j'ai du appelé un dépanneur. Elle se retourne, bébé! Dit-elle en l'appelant.

Ce dernier, marchant aisément se place juste à sa gauche dans la cuisine.

_ Sergio, Judie, dit-elle pour nous présenter.
_ Enchanté, disons nous en chœur.
_ C'est mon petit ami, elle m'indique, n'est-ce pas qu'il est trop chou, dit-elle en s'accrochant à son bras.

Me voilà bien gênée pour le coup. Moi qui commençais tout juste à le trouver à mon goût pour quelqu'un qui n'a pas de goût en matière d'homme, me voila bien bête.

Après avoir un peu discuté avec ces derniers, je les ai laissé dans le salon puis je suis allée prendre une douche.
Une fois terminée j'enfile une robe en laine blanche, une paire de collants noirs camouflée par une paire de botte à talon blanche cassé, j'enfile un manteau par dessus.

Pour aujourd'hui, pas de maquillage seule le baume à lèvre suffira. Je coince mes cheveux dans une pince puis les rejoins.

_ Dis donc, tu sors?
_ Je vais visité un peu les environs, j'ai assez dormi hier.
_ C'est dommage que je doive travailler. J'aurais bien été ton guide mais hélas, elle souffle, par contre ce soir, on sort! C'est non négociable Judie.
_ A peine elle arrive et tu lui mets déjà le grappin dessus Al...
_ Elle se serait fait chier bébé. Cette meuf si elle est pas sur son téléphone à Check ses mails elle travaille sur sa tablette en sirotant un café lattée. T'as quoi? 37/40 ans ? Elle me demande.
_ Très drôle, je rigole, j'ai un quart de siècle pour ta gouverne .
_ Elle est comme ça avec tout le monde, c'est ça le pire, clos son mec, on te dépose au centre-ville de sera plus facile pour toi pour la visite.

Me retrouvant en plein centre ville, je me suis mise à visiter quelques endroits. Google Maps a été un bon guide et m'a aidé à me repérer.
C'est vraiment un indispensable quand on débarque dans une aussi grande métropole.

J'ai adoré enchaîné les boutiques les une après les autres, découvrir de nouveaux cafés également où je me vois bien me poser pour bosser entre deux poses.
Cependant ma visite de la ville a du s'écourter car le temps s'assombrissait, laissant présager une pluie.

Ainsi je suis rentrée chez moi aux environs de 17h, j'ai rangé mes courses, défait mes valises et rendu un minimum chez moi mon chez moi. C'est-à-dire que j'ai mis ça et là quelques photos, refait la deco et la disposition des meubles dans toutes les pièces à ma convenance.

Maintenant il ne me reste plus qu'à me préparer pour ma sortie avec Alessia.
Je vais opter pour du simple pour cette première sortie, je n'ai pas envie d'en faire trop et me sentir comme un cheveux dans la soupe.