"My heart thinks, my brain writes."

L'amour jusqu'au tombeau.

🟡CE TEXTE CONTIENT DES ALLUSIONS / SOUS-ENTENDUS A LA MORT OU AU SUICIDE🟡 AMES SENSIBLES, S'ABSTENIR, MERCI :)

L'immensité de l'amour est un gouffre de souffrance pour l'humain. Soyez outrés, décontenancés, vous trouverez une part de vérité dans mes paroles. Si je ne peux pas vous convaincre, je vais au moins vous expliquer.

Voyez-vous, lui était un agréable homme et elle une belle femme. Si la vie les avait destinés à être ensemble, elle ne les avait point prévenus des épreuves qu'ils affronteraient. Aimer, ce verbe a toujours été retranscrit avec tant de féerie, mais pourquoi ne pas prévenir les gens de la réalité ? Aimer ne s'arrête pas à la douceur et l'attention. Cela dépasse parfois la foudre. L'amour est une tragédie qui ne semble pas avoir de fin, un labyrinthe qui ne semble pas avoir de sortie. Eux, ils leur tardaient tant de goûter à ce sentiment. La triste vérité est qu'ils ne furent jamais prêts.

Les premières années étaient paisibles, magiques. L'on aurait pu, sans aucun mal, attribuer tous les plus merveilleux adjectifs qui puissent exister. Ce n'est qu'à partir d'un certain temps que ce bonheur vola en éclats. Si la vie les avait destinés à être ensemble, elle ne les avait point prévenus que tout se briserait du jour au lendemain. D'un quotidien tranquille, tout devint noirceur et violence. Peu importait la dureté des mots, la lourdeur des actions. Une chose était sûre, la paix s'était faite détrônée. Non pas par n'importe qui, mais par la souffrance en personne. La souffrance, un gouffre abyssal sans lumière, un profond océan sans surface, un univers sans étoiles. Un lieu qu'aucun couple ne souhaitent visiter mais par lequel ils sont tous obligés d'au moins une fois passer. Ce que j'écris est pourtant vrai.

On pouvait penser avec facilité que les hostilités ne cesseraient jamais. L'agréable homme devint le mauvais, la belle femme devint la vilaine. L'un pour l'autre, ils ne représentaient plus rien, si ce n'est que les méandres de souvenirs révolus. C'est leur immense amour qui apporta cette immense souffrance. Leur immense passion qui apporta cette immense séparation. Rien de plus, rien de moins.

Puis, après la guerre, lorsque les deux êtres furent éloignés, on découvrit que, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, de leur futur il n'y avait que des miettes, et de leur vie d'avant.. que de la nostalgie.
Ils sont alors tombés bas, devenus fous, prisonniers de leurs souvenirs et de la mélancolie. Si crier fut, pendant un temps, une habitude, pleurer était devenu la définition trop réelle de leur vie.

Ils étaient fait l'un pour l'autre, fait pour s'aimer, pour nourrir cette si jolie émotion au delà de l'amitié. Mais la contrariété, l'énervement, la fatigue, l'ennui, toutes ces négativités ont eu strictement raison de l'affection qu'ils partageaient. Elles firent d'eux deux âmes désormais inanimées.

Dans leur tête, il était impensable d'imaginer l'avenir sans leur bien-aimé. Mais comment retourner auprès d'une personne qui nous était si chère quand les derniers propos prononcés à son égard n'étaient que cruauté ? Les dilemmes étaient trop grands, importants et monstrueux pour être résolus.

S'ils ne pouvaient pas vivre avec l'amour dans leur vie bâclée, alors ils ne vivraient simplement pas. A quoi bon se lever le matin lorsque l'on ne perçoit plus sa voix ? Ses respirations ? A quoi bon se coucher le soir lorsque l'on ne voit plus son visage ? Son sourire ? Une arme à feu pour l'homme, une blanche pour la femme. Ils mirent fin à leur vie, leur vie qui n'était, pour eux, devenue que misère, désarroi et maussaderie.

Ils s'étaient perdus dans l'immensité de l'amour, ils s'étaient tout simplement perdus à vouloir trop s'aimer. A tel point qu'ils se sont détestés, puis regrettés.
Ils ont quittés un monde de folie pour se retrouver là où le chant des oiseaux ne s'arrêtait jamais.

Même si l'amour l'est encore plus, les mots sont puissants. Pourquoi ruiner ses sentiments pour des querelles qui ne font guère le poids face à tous ces moments passés à deux ?

Si la vie les avait destinés à être ensemble, elle les avait également destinés à finir. Ensemble.