Chapitre 17

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Quand j'suis arrivée dehors, j'ai vu Tarek sur le parking en train d'embrasser une meuf.

Là, j'ai senti mon cœur se serrer et mon estomac se nouer.

C'était pas n'importe qui...

Il était en train d'embrasser Sonia.

J'en croyais pas mes yeux de les voir comme ça, lui et la meilleure amie à ma soeur...

Mes larmes ont commencé à couler toutes seules.

J'suis restée là, paralysée, en train d'assister à cette scène pendant au moins 10 secondes sans savoir quoi dire ou faire.

Assia m'a prise et ma amenée à l'intérieur dans les toilettes.

J'avais de la peine à respirer et je tremblais, un peu comme quand je fais une crise de panique. Mais attendez, en fait, j'étais en train d'en faire une.

Assia : Samira, respire, c'est rien j'en suis sûre.

Pour moi, c'était loin d'être rien. Ce qui m'a dégoûtée le plus, c'est le fait qu'il me dise "T'es la seule que j'appellerai princesse" et genre 15 minutes après, il en embrasse une autre.

Assia : Samira, stp calme-toi et respires, tu me fais peur.

Avant, pour me calmer, je pensais à Tarek mais à partir de maintenant, je le vois plus de la même manière, il me dégoûte.

Je savais plus comment faire, Assia paniquait presque autant que moi car elle savait pas quoi faire non plus la pauvre.

Assia : Mais putain Samira! calme-toi je t'en supplie.

J'arrivais pas, je respirais de moins en moins bien, mes yeux regardaient le sol, je savais plus quoi penser, je savais plus quoi faire, je savais pas si j'allais laisser ma vie ici.

J'ai réussi à sortir un seul mot de ma bouche.

Moi : Ta..Tar..ek.

Assia : Tarek ? Oke oke, je vais le chercher, bouge pas d'ici Samira.

Je voulais pas le voir mais je savais qu'il n'y avait que lui pour me calmer.

1 min après, j'ai vu Assia revenir dans les toilettes avec Tarek.

J'étais assise par terre. Il est venu se mettre accroupi devant moi.

Tarek : Samira, regarde-moi dans les yeux stp.

Je voulais pas, je pouvais pas, je pensais que je pourrais plus jamais de ma vie le regarder en face.

Tarek : OH SAMIRA ! REGARDE-MOI DANS LES YEUX PUTAIN !

Je l'ai direct regardé dans les yeux, il me faisait peur.

Tarek : Oke, maintenant comme cette nuit, tu penses à quelque chose que t'aimes.

J'arrivais pas à me retenir, c'était plus fort que mon, j'ai pensé à lui directement. Il me dégoûtait ça c'est sûr mais je l'aimais toujours.

Il a pris ma main, c'est ce qui m'a calmé immédiatement.

Tarek : Ça va princesse ?

J'ai pas répondu, je me suis levée et je suis partie en direction de la porte.

Assia s'est retournée vers lui avant de sortir.

Assia : Wowww, comment tu me dégoutes Tarek, sah je savais pas que c'était possible de faire ça à une fille putain. Tu l'as détruite.

Il a rien dit, il m'a juste regardée droit dans les yeux, j'étais en pleurs, j'arrivais pas à m'arrêter. Tout ce qu'Assia avait dit était vrai, il m'avait détruite sans le vouloir.

On est parties et sur le parking on a vu Sonia en train de discuter avec le pote à Tarek.

Quand elle nous a vues, elle est direct venue vers Assia.

Sonia : Euh juste, je peux savoir pourquoi t'avais "absolument besoin" de mon mec ?

Elle a dit quoi là ? "Mon mec" ? Ah bah oui en plus c'est "son mec", je devais m'y attendre...

Assia : Eh azz Sonia, ferme ta gueule c'est pas le moment là.

Sonia : Ah c'est pas le moment ? T'as cru quoi toi ? Tu peux venir comme ça et dire à mon gars "Tarek j'ai absolument besoin de toi ", te casser avec lui et revenir sans lui ? Il est où d'ailleurs ?

Assia : Oh mais putain de merde, tu vois pas que Samira elle est en pleurs genre ? Putain t'es autant aveugle que conne c'est un truc de ouf de nous casser les cou*lles comme ça.

Sonia : Wesh Samira, t'as quoi ? J'avais pas vu wesh, tu veux que j'appelle Leyna ?

Moi : Tu veux savoir ce que je veux là ?

Assia : Euh Samira t'es sû...

Moi : Non, mais elle m'a demandé ce que je voulais, je vais lui dire ce que je...

Tarek : Samira ! Casse-toi !

Moi : Mais hein ?!

Tarek : CASSE-TOI PUTAIN ! RENTRE CHEZ TOI TU COMPRENDS ? ARRÊTE DE CASSER LES COUILLES AU MONDE ENTIER EN MODE "OHH JE FAIS UNE CRISE DE PANIQUE, TAREK AIDE-MOI". DÉBROUILLE-TOI SALE MERDE, NON MAIS SAH, C'EST QUOI TON PUTAIN DE BLÊME AVEC MOI ? JE T'AI RAMENÉE UNE FOIS CHEZ TOI ET TOI T'AS CRU QUE J'ALLAIS TE MARIER GENRE ? DONC MAINTENANT, RENTRE CHEZ TOI ET ARRÊTE DE ME COURIR APRÈS, ÇA COMMENCE À ME SOÛLER FORT SAMIRA !

J'arrivais plus à bouger, j'arrivais plus à m'arrêter de pleurer, j'arrivais plus à parler, j'y arrivais plus.

J'pouvais pas croire que ce que je venais d'entendre était réel. Tout est devenu flou autour de moi, ses paroles raisonnaient encore et encore dans ma tête.

Assia m'a tirée par le bras et m'a traînée jusqu'à l'arrêt de bus.

En arrivant là-bas, je me suis écroulée, j'arrivais plus à tenir debout. Je criais de douleur.

Assia : Si une fois je les revois lui et sa pute, je les fracassent. Samira, il en vaut pas la peine, il te mérite même pas un tout petit peu ce gars.

Moi je voulais qu'il me mérite, je voulais que ces 30 dernière minutes disparaissent complètement mais c'était impossible. On pouvait plus revenir en arrière maintenant. Ce qu'il m'avait dit ne pourra jamais s'effacer.

On est montées dans le bus et les gens à l'intérieur me regardaient trop mal, normal, imaginez vous voyez une fille en train de pleurer à en mourir.

Quand on est arrivées, je suis direct allée chez Assia. Elle m'a mise dans sa chambre et elle m'a ramené pleins de trucs pour me consoler comme moi je faisais avec elle quand elle était triste. C'est un amour cette fille.

J'ai pris mon téléphone pour regarder mes notifications.

J'avais exactement 44 appels d'un numéro pas enregistré, ce numéro, je savais très bien à qui il appartenait...

Samira " aimer ou oublier ?"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant