𝟐. 𝐊𝐄𝐋𝐋𝐘

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"𝐓𝐑𝐔𝐒𝐓 𝐎𝐑 𝐍𝐎𝐓"

Il s'arrête soudainement devant une propriété sans que je ne l'aie vu venir. Il pivote sur son siège et vient planter ses iris dans les miens. Son regard est si intense que je commence à être mal à l'aise.

— Quoi ? Pourquoi tu me fixes comme ça ?

— J'essaie de lire à travers tes yeux, me répond-il. Tu es plus dure à convaincre que les autres.

Les autres...Évidemment que ce n'est pas la première fois qu'il fait ça.

Et il doit avoir l'habitude qu'on le suive sans poser de questions...pas comme moi, quoi. C'est peut-être pour cette raison qu'il ne répond pas à mes questions. Ou pour une raison tordue. Qui sait...

— Tu as sûrement l'habitude que tes conquêtes te suivent aveuglément, asséné-je.

— Dois-je comprendre que tu te considères comme une de mes conquêtes ? me nargue-t-il.

Et merde !

— Ce n'est pas ce que je voulais dire, me justifié-je. Je dis simplement que les autres filles que tu as emmenées sont sûrement passées par ton lit.

— Et d'où te vient cette déduction dis-moi ? Je suis tout ouïe.

— Tu sais quoi ? Je m'en vais. Tu me fais chier.

À peine j'ai posé mes doigts sur la poignée qu'il m'arrête. Je tente de me dégager de sa prise mais il la resserre. En soupirant d'agacement, je me tourne vers lui et le fusille du regard tout en lui demandant silencieusement de me lâcher.

— Tu ne peux pas partir. Je n'ai pas le droit de te laisser partir, ajoute-t-il sans relâcher sa prise.

— Rien à foutre, lâche-moi !

— Mais putain, arrête de faire la gamine ! On va rentrer et discuter au calme.

— Je n'irais nulle part avec toi, protesté-je.

— Petite, tu as sauté d'un toit à l'autre avec moi, tu es monté dans ma voiture alors il est un peu tard pour tes caprices. Tu es là donc assumes.

Un rire m'échappe lorsque j'entends ses mots. J'ai rarement vu quelqu'un comme lui. C'est lui qui exige que je le suive — je l'ai fait et ça je l'admets sans problème — mais il me parle de caprices ? Quels caprices ?!

Je ne connais même pas son prénom pourtant je l'ai suivi sans faire d'histoire. J'avoue, je lui ai posé des questions et j'ai aussi exigé des explications mais ça, c'est tout à fait normal. Mais de là à me traiter de capricieuse. Non.

Sur ce, je lui assène une gifle. Rien de bien fort. Juste assez pour le faire grimacer.

Il abandonne mon bras pour caresser sa joue rougie par ma gifle. Un voile noire se forme devant ses yeux, son expression s'assombrit alors qu'il me lance des éclairs avec ses yeux.

Je suis certaine que vous avez déjà entendu parler des regards qui peuvent tuer...eh bien, celui-ci en fait partie.

En me jetant un autre regard noir, il sort de la voiture. J'observe ses mouvements et le vois faire le tour pour m'ouvrir la portière.

𝑻𝑶𝑴𝑬 𝑰 : 𝑼𝑵𝑻𝑰𝑳 𝑻𝑯𝑬 𝑺𝑼𝑵 𝑺𝑯𝑰𝑵𝑬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant