𝟓. 𝐆𝐑𝐀𝐘

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"𝐏𝐑𝐄𝐓𝐓𝐘 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑𝐂𝐎𝐕𝐄𝐑 𝐁𝐎𝐃𝐘𝐆𝐔𝐀𝐑𝐃 𝐀𝐓 𝐓𝐇𝐄 𝐔𝐍𝐈𝐕𝐄𝐑𝐒𝐈𝐓𝐘"

Je n'arrive pas à y croire. Je vais à l'université. Bon d'accord, j'y vais pour de faux mais quand même, c'est carrément dingue ! Qu'il l'eut cru, moi aller à l'université ? J'aurais pris ça comme la blague du siècle.

Même adolescent, je n'avais pas l'intention de faire plus d'études puisque j'avais quitté le lycée en plein milieu de ma deuxième année.

Et voilà que je me prépare à accompagner la petite sœur de ma meilleure amie et cheffe sur un campus universitaire. 

En terminant d'enfiler mon blouson, je viens toquer à la porte de la chambre de Kelly. Une fois. Deux fois. Trois fois. Le battant s'ouvre sur elle vêtue d'un pantalon beige, d'un col roulé blanc, et une veste marron, aux pieds elle porte une paire de scandales noirs. Ses cheveux bruns sont ramenés en arrière et tombent dans son dos.

Waouh...disent mes yeux.

Je déglutis difficilement en la regardant. Elle a un look différent de ce que j'avais imaginé et ça lui va tellement bien, merde !

Elle remarque que mes yeux restent sur elle un peu trop longtemps alors elle claque des doigts devant moi pour me faire revenir sur terre.

— Arrête de me mater, lâche-t-elle en me fusillant du regard.

— On part dans dix minutes, l'informé-je avant de m'éloigner aussi vite que je peux.

Reprends-toi, Gray, tu n'as pas le droit de la reluquer comme tu l'as fait. Elle est hors-limite, tu te souviens ? me rappelle la voix dans ma tête.

Alors je me rends dans ma salle de bain, me passe de l'eau sur le visage et fixe ensuite mon reflet dans le miroir.

Hors-limite, réitéré-je en boucle. Saturn va me tuer si je tente quoi que ce soit.

Je suis déjà devant l'entrée lorsque Kelly réapparaît avec un sac à la main. Elle me scrute dans mon jean noir simple, mon teeshirt et mon blouson. Puis, elle entame une démarche qui en ferait tomber plus d'un. Son look, sa beauté, son corps, elle...

Très professionnelle et très jolie.

Sans un mot, elle passe devant moi et rejoins la voiture pendant que je verrouille la maison. C'est après que je monte dans le véhicule à mon tour et démarre.

Le début du trajet se fait dans la calme, elle qui relit ses cours et moi qui conduis tranquillement. Tout ça sans piper mot. Je n'ai pas allumé la radio par peur de la déranger.

Au bout de cinq minutes, elle range le tas de documents qu'elle a étudié et brise le silence.

— Pourquoi tu vas à l'université avec moi ?

— Rappelle-toi, je dois te garder à l'œil.

— Ouais...mais t'es pas trop vieux pour ça ? se moque-t-elle.

— Ta gueule, je n'ai même pas trente ans, craché-je.

— N'empêche tant que tu me traiteras de gamine, je te traiterai de vieux, rétorque-t-elle, suivi d'un rire moqueur.

𝑻𝑶𝑴𝑬 𝑰 : 𝑼𝑵𝑻𝑰𝑳 𝑻𝑯𝑬 𝑺𝑼𝑵 𝑺𝑯𝑰𝑵𝑬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant