𝟕. 𝐆𝐑𝐀𝐘

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"𝐒𝐇𝐄 𝐋𝐎𝐕𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐎𝐍, 𝐁𝐔𝐓 𝐒𝐇𝐄 𝐈𝐒 𝐒𝐔𝐍"

Après le dîner, Kelly a directement rejoint sa chambre, tellement vite comme si elle fuyait un incendie.

L'ambiance dans la voiture avait changé lorsque j'avais évoqué « celles qui m'ont assuré que j'embrassais bien » juste après lui avoir demandé si elle était serveuse. Bien sûr, elle n'avait pas compris que je plaisantais et je délire peut-être, mais je jurerai que d'une certaine manière, ça l'a contrarié.

À cette pensée, mes lèvres se relèvent en un petit sourire.

Depuis, elle n'a pas pipé mot, constamment perdue dans ses pensées.

En plus de tout ça, je ne savais même pas quel était le travail dont elle m'avait parlé. J'avais renoncé à poser la question quand j'ai vu son mutisme inquiétant.

Elle aurait été capable de découper mes couilles. Je suis certain qu'au fond, elle est aussi psychopathe que sa sœur.

Même gène, même délire, à ce qu'on dit.

D'accord, je viens juste d'inventer ça, néanmoins, c'est un fait. Derrière son visage d'ange, son tempérament de feu, ses réparties et son silence se cache une folle, j'en suis quasiment sûr. Certes, j'ignorais encore énormément de choses à propos d'elle et de sa vie, seulement, mon instinct me criait qu'elle serait apte à me mettre au sol et me démembrer sans que je ne puisse l'en empêcher.

Pour mon bien-être, une partie de moi espère qu'elle n'en était pas capable. Qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche. L'autre partie croit en ses compétences.

Je n'ai pas osé frapper à sa porte pour lui demander ce qui n'allait pas, cependant mon petit doigt me dit que ce n'est pas tout à fait le bon moment. Alors je l'ai laissé tranquille.

Avachi sur mon lit, je pose mes bras derrière ma tête et ferme les yeux, dans l'attente d'un appel de D.W. Vingt minutes s'écoulent quand il daigne enfin de donner signe de vie. Je saisis mon portable qui venait de vibrer.

— Il faut que tu viennes au Q.G, assène la voix de mon meilleur ami dès que je décroche.

— Maintenant ?

— Demain soir. Je crois qu'on tient quelque chose, m'annonce-t-il.

— OK, on y sera.

— Tu emmènes Bébé Hall ?

— Si je la laisse seule, je suis mort, je dis avant de marquer une pause. À moins que ce soit ce que tu veux, plaisanté-je.

Comme d'habitude, D.W ne rit pas. Sérieusement, ce mec est un vrai robot.

— Qu'est-ce que j'ai fait de si grave pour te supporter, soupire-t-il avant de raccrocher.

À minuit, je n'étais toujours pas plongé dans un sommeil profond comme la Belle aux bois dormants, non, j'étais pleinement réveillé en train de lire un livre. Rien d'inhabituel. Mais c'est à cet instant que j'entends du bruit dans le couloir.

Mon premier réflexe est d'attraper mon arme que je gardais sur ma table de chevet. Je marche sans faire de bruit et entrouvre la porte pour identifier la personne dans le couloir.

𝑻𝑶𝑴𝑬 𝑰 : 𝑼𝑵𝑻𝑰𝑳 𝑻𝑯𝑬 𝑺𝑼𝑵 𝑺𝑯𝑰𝑵𝑬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant