𝑻𝑶𝑴𝑬 𝑰 : 𝑼𝑵𝑻𝑰𝑳 𝑻𝑯𝑬 𝑺𝑼𝑵 𝑺𝑯𝑰𝑵𝑬

𝟏𝟖. 𝐊𝐄𝐋𝐋𝐘

HALLOWEEN DAY !😼

( Sooo je vous poste un chapitre même si ce n'est pas un chapitre qui en parle 💃🏾 )

BONNE LECTURE LOVE !

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"𝐈 𝐓𝐑𝐄𝐀𝐓 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐇𝐈𝐌 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐀 𝐒𝐇𝐈𝐓 𝐀𝐍𝐃 𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐋𝐋 𝐓𝐑𝐄𝐀𝐓𝐒 𝐌𝐄 𝐋𝐈𝐊𝐄 𝐀 𝐏𝐑𝐈𝐍𝐂𝐄𝐒𝐒"

Tôt ce matin, D.W. nous a appelé pour nous ordonner de préparer nos affaires et nous rendre à l'aéroport ce soir. Il pourrait pu nous prévenir à une heure plus raisonnable. Qu'on se l'avoue, cet homme lâche tout le temps des bombes comme ça sans nous laisser le temps de nous adapter aux événements en cours. Il pense que c'est drôle de nous brusquer comme ça selon ses envies ? C'est fatiguant à force. Il pourrait avoir l'amabilité de nous donner deux jours de délai.

Toute la journée, nous avions tourné en rond dans notre chambre d'hôtel, le peu d'affaires que nous avions emmenés étant déjà dans nos valises, il ne nous restait plus qu'à patienter.

L'heure arriva. C'était affreusement lent. Surtout en tenant compte qu'on s'ignorait volontairement avec Grayson.

Ainsi, nous voilà en route pour l'aéroport. Je mentirais gravement si j'osais dire que le silence qui plane à l'intérieur du véhicule n'est pas oppressant. À vrai dire, c'est bien plus que ça. Depuis ce baiser qu'on a échangé, Grayson n'est plus le même. La bonne humeur habituelle qui habitait ses traits n'est plus qu'un souvenir. Désormais, il semble morose, complètement inexpressif, et il évite sans arrêt mon regard.

La culpabilité me ronge petit à petit. Je ne peux m'empêcher de me dire que c'est mon rejet qui l'a rendu ainsi. Tellement vide. Au fond de moi, je suis consciente d'avoir été indélicate dans la manière dont je l'ai recalé. Je n'ai pas songé aux conséquences de mon acte.

Ce que je ne lui ai pas dit c'est que ce baiser m'a plu. C'est bien ça le soucis, je ne veux pas apprécier cet échange qu'il y a eu entre nos deux bouches. Pourtant, les papillons qui ont envahi mon estomac me prouvent à quel point j'ai aimé qu'il m'embrasse. Pile au moment où nos lèvres sont entrées en osmose, je n'ai plus voulu arrêter. Je me suis laissée transporter. Je me sentais vivante. J'avais le sentiment que j'attendais ça depuis toujours.

En me rendant compte que j'étais fichue, j'ai fait ce que je pensais être le mieux : Je lui ai fait croire que je regrettais. Et il m'a cru.

Pour être honnête, je ne me sentais pas à la hauteur pour lui. Il avait sûrement connu des femmes plus expérimentées. Moi, je n'avais aucune expérience.

C'est Grayson, la première personne que j'ai embrassée.

Dans l'avion, on ne pipe pas mot. Le vol semble plus long que la normale. Cette idée ne m'enchante pas. Après ce baiser, énormément de changements se sont manifestés. Notre ancienne alchimie me manque atrocement. Coincés dans un espace restreint, nous n'avons d'autre choix que de supporter la présence de l'autre.

Plus qu'une heure de vol...

Préférant écourter les mauvaises pensées, je me concentre sur la vue qui s'offre à moi derrière le hublot. Nuancés par les couleurs émises par le soleil couchant, les nuages font naître mon émerveillement.

Parfois, j'aimerai juste être aussi paisible, comme si je flottais sur les tas de cotons blancs ornant le ciel d'un bleu azur, le jour. Puis m'envoler la nuit, nageant dans un océan d'étoiles, abandonnant mes craintes sur la terre ferme.