☺️☺️ Chapitre 26😇😇

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- Je crois que tout est en ordre, fit Minetou, je te félicite Boubacar,  tu as vraiment bien appliqué la stratégie.
Ce dernier était tout content :
- Merci Madame Lèye.
- Je l'ai mentionné dans le rapport que je vais faxer à Dakar. Elle regarda brièvement sa montre.
Il est temps pour moi de rentrer à Saint-Louis, maintenant.
- Vous passez à l'auberge pour récupérer vos bagages ? s'enquit Boubacar.
- C'est déjà fait, ils sont dans le coffre.
Il l'a raccompagna jusqu'à sa voiture. Elle lui donna ses dernières instructions avant de partir.
C'est en cours de route qu'elle se rappela qu'elle n'avait pas prévenu ses enfants et sa bonne de son retour prématuré :
- Ce n'est pas grave, je suis déjà en route de toutes les façons,  se dit-elle.
Le 4x4 filait en direction de Saint-Louis...

Driss avait conduit les enfants à l'école le matin et avait pris son temps pour se balader un peu dans la ville afin de mieux la connaître. Il appela auparavant son cabinet et Nathalie qui l'abreuva de reproches :
- J'ai tellement peu d'importance pour toi que tu ne te soucies même pas de m'aviser de ton déplacement dans ton pays, fulmina-t-elle.
- Ecoute Nathalie, j'avais une urgence à régler et je n'ai pas eu le temps de t'appeler.
- Ça, c'est la meilleure ! Tu oublies qu'un couple et constitué de deux personnes, mon cher !
Il éloigna l'appareil de son oreille pour ne plus supporter la voix hystérique de sa maîtresse.
- Ecoute, Nathalie, je ne t'ai jamais rien promis et tu sais pertinemment qu'il y a rien de sérieux entre nous, alors inutile de monter sur tes grands chevaux, ça ne marche pas avec moi,répliqua-t-il sur un ton glacial.
- Je t'aime, Driss... se plaignit-t-elle, avant de se mettre à sangloter.
Irrité, il voulut la rabrouer , avant de se raviser : les crises de larmes le mettaient toujours mal à l'aise.
- On parlera à mon retour, lui promit-il.
Il réussit à la calmer et raccrocha en poussant on ouf de soulagement. Il décida qu'il était grand temps de mettre un terme à leur liaison car depuis quelques temps Nathalie essayer d'en donner un tour plus sérieux, ce qu'il n'était pas prêt à le concéder. Il avait beaucoup d'affection pour elle, pas plus. Il déjeuna dans un charmant hôtel restaurant, la Maison Rose, et pris le temps de savourer son délicieux repas.
I décida alors de rentrer à la maison pour travailler avant d'aller prendre les enfants à 16h, à la sortie de l'école.
A son retour, la bonne l'informa que son repas était prêt :
- Voulez-vous que je le chauffe ? lui demanda-t-elle gentiment.
Il déclina la proposition :
- Non, merci, j'ai déjà déjeuné en ville. Par contre je prendrai bien du café.
Il installa son ordinateur sur la table de la salle à manger et se mit au travail.
Concentré sur sa tâche, il n'entendit  pas le bruit de la voiture qui venait de se garer ni celui de la portière qu'on claquait .


Minetou ouvrit la porte arrière et prit son sac de voyage.
Ne voulant pas déranger Ndack qui devait sûrement faire la sieste à cette heure, elle chercha rapidement la clé de la porte de la maison dans son jeu de clés. Elle la repéra et l'introduisit dans la serrure. La porte s'ouvrit aussitôt. Elle entra avant de la refermer sur elle.
Driss qui venait de percevoir le bruit quitta sa machine un instant, Minetou était à moins d'un mètre de lui !
Elle sentit un regard posé sur elle. C'est alors qu'elle releva lentement la tête et le vit... Le souffle coupé, elle resta figée sur place. Elle voulut parler mais aucun son ne put sortir de sa gorge. Ils se regardèrent péniblement sous le coup de la surprise et de l'émotion.
- Driss !  mais qu'est-ce que tu fais chez moi ? balbutia-t-elle.
- Je...bégaya-t-il au point de perdre son verbe, lui que c'est confrères du barreau de Paris surnommaient le Sphinx à cause de son impassibilité.
- Je QUOI ? QU'EST-CE QUE TU FAIS CHEZ MOI ?cria-t-elle presque dans un état second.
- Je suis là depuis hier, sur invitation de nos enfants, répondit-il mécaniquement.
Incrédule, elle écarquilla les yeux :
- Nos enfants tu dis, comment ça?
- Ils m'ont cherché et m'ont retrouvé par le biais du net.
Elle chancela :
- Je ne comprends pas !...
- Je vais t'expliquer, mais assieds-toi, s'il te plaît.
Elle obéit sans même sans rendre compte.
Alors il parla.
C'est d'une voix claire et limpide qu'il lui relata les recherches entreprises par les enfants pour le retrouver :
- J'ai pris l'avion dans la soirée même et je suis là depuis hier.
- Tu ne penses pas que c'est trop tard pour essayer de te rattraper ? siffla-t-elle, révoltée. Tu as ignoré leur résistance pendant toutes ces années.
On a plus besoin de toi maintenant.
Peiné par l'hostilité affiché par son ex copine, il essaya de rétablir la vérité :
- Minetou , je n'étais pas au courant pour ta grossesse.
Elle s'étouffa de rage devant tant de malhonnêteté :
- N'importe quoi !
- Tu dois me croire... Mes parents me l'ont soigneusement cachée, poursuivit-il. Ils m'ont juste dit que tu t'étais présentée à la maison avec ton père qui voulait porter plainte contre moi pour détournement de mineur. Ils m'ont alors supplier de prendre l'avion le soir même pour Paris. J'ai voulu me rendre chez vous mais ma mère m'a supplié de ne pas le faire. Par humanisme et amour filial, j'ai renoncé. Une fois arrivé à Paris, je t'ai appelée à plusieurs reprises mais on n'a jamais voulu te passer la communication, jusqu'à ce que ta mère me sonne d'arrêter.
Sonné par ces révélations, Minetou faillit tomber à la renverse :
Elle fixa Driss et lut une telle sincérité dans ses yeux que c'est conviction vacillèrent.
- e ne te crois pas, lança-t-elle d'une voix blanche.
Et là, elle se déchaîna complètement en libérant la rancœur et la rage  qu'elle gardait depuis cette fameuse histoire.
- Et puis, Driss, tu as failli détruire ma vie, tu te rends compte, je gobe une grossesse en pleine adolescence et, qu'est-ce que j'entends dire ?... Que l'auteur ne veut pas assumer ses responsabilités, cracha-t-elle sans prendre conscience des larmes qui coulaient sur son visage.  J'ai dû assumer seule et heureusement mes parents ont fait preuve de compréhension et m'ont aidée à faire face sinon je ne sais pas ce que je serai devenue !
Minetou, de toute évidence, avait  beaucoup souffert, constata-t-il, touché et  ému. Driss maudit encore l'égoïsme de ses parents.
Il s'approcha de Minetou et lui prit les mains :
- Il m'est impossible de rattraper toutes ces années perdues mais je te promets que la situation sera désormais différente. Je l'ai déjà dit aux enfants. Mais auparavant, je te supplie de venir à Dakar avec moi demain, on ira voir mes parents et les tiens pour te confirmer que je ne te mens pas.
Ma famille est la seule responsable de cette situation. Enfin, Minetou, tu devrais assez me connaître pour savoir que je ne suis pas un homme que fuit ses responsabilités .
Elle ne sut quoi penser. Devai-elle accepter sa proposition ou continuer à se demander s'il disait la vérité ou pas ? Le fait que ses enfants se soient démenés pour le trouver traduisait leur désir d'avoir un père :
- Je préfère parler d'abord avec les enfants avant de prendre une décision .
- Très bien, acquiesça Driss ; je dois aller les prendre d'ailleurs à l'école.
- Tu en es déjà à ce stade avec eux ? s'étonna-t-elle perplexe.
Il hocha la tête :
- Tu pourras le vérifier tout à l'heure.
- J'attends de voir ça.

Chronique de Minetou Lèye :Reflets du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant