😊😊Chapitre 14😇😇

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Euh bonjour et désolé du retard. Bonne lecture😘😘😘

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Une vive émotion transparaissait dans sa voix quand elle commença son récit :
- J'étais en classe de première quand je fis la connaissance de votre père lors de la fête d'anniversaire d'une copines du collège, Rachel. Il s'appelait Driss et étudiait le droit à l'Université de Dakar. Nous avions eu le coup de foudre l'un pour l'autre et c'est de là qu'est née notre relation. Nous nous sommes fréquentés pendant des mois, avant que je ne tombe enceinte accidentellement. C'est à Paris où je passais mes vacances chez tonton Abdoulaye qu'on l'a découvert.
Aux souvenirs qu'elle évoquait, ses yeux se voilèrent de larmes. Elle les essuya furtivement.
- Quand mes parents ont été mis au courant, mon père m'a obligée à le conduire chez les parents de Driss. Ils étaient en vacances à l'étranger, on n'a pu les voir que quelques jours après.
Ses enfants l'écoutaient religieusement. Elle poursuivit :
Driss n'était pas présent lors de notre entretien avec eux, il était sorti.
- A l'annonce de ma grossesse, ses parents, particulièrement sa mère, ont nié toute implication de leur fils. Ils ont affirmé qu'il n'en était pas l'auteur. Mes parents en ont tiré la conclusion qui convenait. Soutenue par eux, j'ai porté ma grossesse sereinement en restant à la maison puisque évidemment mon école n'allait pas m'accepter dans cet état. Je n'ai pu passer le bac que l'année suivante où, pour me mettre à l'aise,mon père m'a transférée dans un autre établissement. Après l'obtention de mon bac, je suis venue dans cette ville, Saint-Louis, parce que je voulais étudier la sociologie et l'Université de Dakar n'avait pas encore cette branche, alors que l'Université de Saint-Louis qui venait d'ouvrir ses portes, l'avait érigée en filière. Comme ma tante et homonyme, Minetou, y servait comme inspectrice des impôts et domaines, je l'y ai rejointe. La suite, vous la connaissez.
Minetou se sentait soulagée, c'était comme un poids oppressant qu'on lui ôtait. Ses enfants, silencieux, méditaient ses révélations. La souffrance d'abord, puis une colère révoltante transparaissaient sur leurs visages juvéniles.
- Je n'ai pas regretté vos naissances, vous êtes ma fierté, ma joie et ma raison de vivre. Je vous aime tant ! ajouta-t-elle en souriant.
- Tu as dû beaucoup souffrir maman. Pardonne-nous, nous aussi on t'aime beaucoup. Tu es une mère formidable, lui dit Donia.
Elle se leva et donna une bise à sa mère.
Minetou lui effleura affectueusement la joue.
- Quel était le nom de famille de notre père, maman ? S'enquit précipitamment Ali que les révélations de sa mère avaient beaucoup secoué.
Elle soupira :
- Quelle importance, mon fils ! Tu sais, il ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie.
- Mais maman... insista-il.
- Je t'en prie Ali, la coupa-t-elle.
- Au fait maman, pourquoi nous as-tu donné des noms à consonance arabe, après tout ce qui s'est passé entre lui et toi? Demande Donia.
- Parce que votre père m'avait confié une fois que le jour où il aurait des enfants, il leur donnerait les noms de ses grands parents paternels pour qui il avait beaucoup d'affection, ils s'appelaient Ali et Donia.
- Ça n'a pas de sens, maman, du moment qu'il n'a pas voulu nous reconnaître, répliqua Donia.
Est-ce que tu l'as revu après?
Elle secoua la tête :
- Non, j'ai juste appris qu'il s'était rendu en France pour continuer ses études.
Sentant que la discussion prenait un virage glissant, elle décida subtilement d'y mettre fin :
- Allez ! Je vais me changer et préparer le diner. Vous devrez vous préparer, votre répétiteur à domicile va bientôt arriver.
- A propos maman, j'ai appelé Ndack tout à l'heur. Elle m'a chargée de te dire qu'elle compte rentrer ce week end.
- Oh ! attendons de la voir, elle m'avait promis, en partant pour la fête de Tabaski, qu'elle ferait juste quinze jours, et un mois s'est écoulé depuis lors.
Elle prit son sac et monta dans sa chambre.

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Restés seuls au salon, Ali et Donia commentaient les dernières révélations de leur mère :
- Que penses-tu de ce que vient de nous dire maman ? demande Ali à sa sœur.
- Elle a été courageuse. Choisir de mettre au monde des enfants qui ne jouiront pas d'une reconnaissance paternelle, il faut avoir du cran pour le faire ! répondit-t-elle, une note admirative dans la voix.
Ali serra les dents :
- Moi, j'ai une envie démentielle de connaître notre père pour lui dire ce que je pense de lui. C'est trop facile qu'il s'en sorte comme ca !
- Tu n'es pas le seul, frèrot. Je voudrais moi aussi cracher à la figure de notre irresponsable géniteur, renchérit Donia.
- Malheureusement maman refuse de nous donner son nom de famille, déplora Ali.
Donia réfléchit un instant :
- On peut faire nos propres investigations pour essayer de le découvrire, avança-t-elle.
- Mais oui, c'est ça, on va mener notre enquête ! s'enthousiasma Ali.

Maître Driss Bechara serra en souriant la main de son client :
- Félicitations, monsieur Héraut, lui dit-il.
- C'est plutôt vous qu'on doit féliciter, maître. Vous m'avez sorti du pétrin. Je viens d'échapper à une lourde condamnation grâce à votre brillante plaidoirie, le remercia avec effusion Bernard Héraut.
Il haussa modestement les épaules.
Un succès de plus à ajouter à sa brillante carrière d'avocat des affaires !
Il rangea ses dossiers dans sa sacoche en cuir Cartier.
La salle d'audience était pleine à craquer. Le statut du prévenu et la sensibilité de l'affaire y étaient pour bumeaucoup, la presse économique internationale et les tabloïds s'étaient déplacés massivement au tribunal. Bernard Héraut,PDG d'une grande multu-nationale, qui intervenait dans le domaine de la haute technologie, avait été accusé d'abus de biens sociaux par une partie des associés du groupe. Ces derniers avaient alors porté plainte devant le tribunal correctionnel de la Seine, où il venait d'être jugé et blanchi, grâce à la pugnacité et à la compétence de son avocat, en l'occurrence lui, Driss Bechara, l'un des avocats les plus côtés dans le monde des affaires internationales.

Encore une fois désolé pour le retard, je serais plus présente maintenant..
😘😘😘😘😘

Chronique de Minetou Lèye :Reflets du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant