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L'Égypte était plongée dans l'horreur de la guerre, un abîme d'où la lumière ne semblait plus percer. Le désert brûlait sous le soleil implacable, la chaleur était oppressante, écrasant les âmes des combattants comme un étau infernal.

Le ciel était d'un bleu cru, dénué de toute compassion pour le carnage qui se déroulait en bas. Cette terre avait été le témoin de conflits séculaires, mais la guerre actuelle surpassait tout en termes de brutalité.

Jadis, la pays avait été le berceau de civilisations glorieuses, une terre riche en histoire, en culture, en mystères. Les pyramides majestueuses se dressaient comme des témoins silencieux du passé, tandis que les rives du Nil avaient vu naître des légendes.

Mais aujourd'hui, ces merveilles étaient oubliées, englouties par le tumulte de la guerre.

Au loin, les cris des marchands et le parfum enivrant des souks avaient cédé la place aux hurlements des combats et à l'odeur âcre de la poudre à canon.

La musique traditionnelle, autrefois mélodieuse, avait été remplacée par le grondement assourdissant des explosions.

La cuisine égyptienne, avec ses épices envoûtantes et ses plats succulents, était reléguée au passé, laissant la place à des rations militaires insipides.

Les danses sensuelles du ventre et les costumes colorés des danseuses avaient laissé la place aux uniformes de camouflage et aux armes de guerre.

Le peuple égyptien, jadis fier de son héritage millénaire, vivait désormais dans la terreur, pris entre les feux croisés des factions en conflit. Les sourires avaient laissé place aux regards méfiants, les rires avaient cédé la place aux pleurs.

La guerre avait laissé une cicatrice profonde sur cette terre sacrée.

J'avais été envoyée en Égypte en tant que tireuse d'élite des forces spéciales des États-Unis. Ma mission était simple : éliminer Rio, le commandant impitoyable du clan ennemi. C'était la première fois que je le rencontrais en personne, bien que nous ayons partagé des échanges meurtriers à distance.

Mon arme de prédilection était la M24, une carabine de précision redoutable au calibre de 7,62 millimètres. Elle était ma compagne silencieuse, mon moyen de faire face à un devoir que j'avais choisi. Mon chef d'opération Turner avait été clair dans ses instructions : Rio était l'objectif numéro un. Son clan semait la terreur, et il était temps de mettre un terme à ses ravages.

Le désert était silencieux, à l'exception des tirs sporadiques au loin. J'avais pris position dans une ancienne maison abandonnée, mon viseur fixé sur la fenêtre du deuxième étage d'un bâtiment ennemi. La chaleur était écrasante, mais je ne la sentais pas. Je n'étais qu'une extension de ma carabine, une machine de précision déterminée à accomplir sa mission.

- Commandant, j'ai une cible. chuchotai-je dans mon micro, la tension dans l'air presque palpable

La voix de mon chef d'opération répondit dans mon oreillette, se mêlant au crépitement des tirs ennemis au loin.

- Sniper ennemi repéré. Bâtiment abandonné, fenêtre du deuxième étage. Éliminez-le.

Les secondes s'étiraient alors que j'ajustais ma visée, scrutant le bâtiment à travers ma lunette. Le vent soulevait des nuages de poussière, obscurcissant ma vision, mais je savais que j'étais capable de prendre le tir.

J'expirai lentement, mon doigt effleurant la détente. Mon cœur battait régulièrement, mon esprit clair.

Le coup retentit, la détonation se fondant dans le bruit de la guerre. Il s'effondra, son turban glissant légèrement pour révéler un visage partiellement caché. Ses yeux bleus brillaient d'une lueur défiant la mort, me fixant avec une intensité qui me troubla.

Alors que je m'apprêtais à confirmer la victoire, les tirs ennemis retentirent à proximité. Je repris mon souffle et me déplaçai pour éviter d'être la cible de représailles.

Le champ de bataille s'étendait autour de moi, une scène chaotique de destruction. Ses soldats se retournèrent vers moi, cherchant à venger leur commandant. La vengeance brûlait dans leurs yeux, et je savais que je devais agir rapidement.

La guerre continuait de faire rage, le bruit des armes couvrant tout autre son.

- Tireur 3, confirmez votre position. La mission n'est pas terminée. ordonna mon chef d'opération

- L'ennemi est touché, mais il n'est pas mort. répondis-je, partagée entre la satisfaction de ma précision et l'incertitude quant à son sort.

La guerre ne connaissait pas la clémence, et la suite de ma mission restait incertaine. Rio était-il mort, ou attendait-il, tapi dans l'ombre, prêt à riposter ? La seule certitude que j'avais était que l'avenir réserverait encore bien des défis.

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