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Il me scruta pendant de longues secondes, semblant m'examiner de la tête aux pieds. Puis, sans crier gare, je m'emparai de son arme d'un geste fluide et la pointai droit sur lui. En un instant, tous ses hommes pointèrent leurs armes dans ma direction, leurs yeux pleins de crimes et de terreur.

- Regardez donc qui a du cran. gronda-t-il d'une voix autoritaire, son regard perçant transmettant une menace inébranlable. Abaissez vos armes, sinon vous ne ferez qu'ouvrir la porte vers un monde de souffrance dont vous ne soupçonnez même pas l'existence.

Sous la menace sanglante et sinistre de Rio, ses hommes abaissèrent lentement leurs armes, mais leurs yeux reflétaient la terreur et la confusion, car ils avaient capté le danger latent dans ses paroles.

Soudain, le silence oppressant de la pièce fut rompu par un cri lointain, un hurlement de terreur qui fit écho dans les recoins sombres du manoir, confirmant les sombres promesses de Rio.

- Et croyez-moi, vous ne voulez pas savoir d'où provient ce cri. ajouta-t-il avec une sinistre satisfaction

Alors que ses hommes digéraient les implications de ses paroles, la tension dans la pièce atteignit un niveau insoutenable. Le rictus diabolique sur le visage de Rio et les ombres menaçantes qui dansaient autour de lui firent froid dans le dos, révélant un côté de sa personnalité que personne ne voulait affronter.

Son attention se reporta aussi qu'un projecteur sur moi toujours avec son arme pointé en ma direction.

- Une deuxième chance, tu dis ? marmonnai-je, un rictus moqueur aux lèvres, l'arme toujours pointée sur lui

Il se mit à rire, un son étrange et menaçant, presque diabolique.

- La chance est un concept futile, minha linda. Appuie sur la détente si tu l'oses. susurra-t-il d'une voix chargée de sous-entendus, un sourire sardonique aux lèvres

Soudain, sans avertissement, d'un geste furtif, il sortit une deuxième arme de son costume et la pointa également dans ma direction, créant un face-à-face explosif.

- Assez de jeux d'enfants. souffla-t-il, sa voix glaciale comme la mort elle-même, ses yeux fixés sur les miens

Dans un éclair, il se retourna et, d'une précision mortelle, abattit trois de ses hommes. Ses coups de feu étaient méthodiques, lents et implacables, révélant une maîtrise de la violence qui glaça mon sang. La panique me submergea, faisant s'emballer mon cœur, mon souffle devenant saccadé.

Tétanisée, je restai figée, incapable de bouger, mes pensées tourbillonnant dans un chaos terrifiant.

- La panique ne résout rien, tout comme la peur. murmura-t-il, son regard triste, presque vide, se posant sur moi

Il reposa son arme, laissant d'autres hommes arriver pour nettoyer le carnage. Je m'éloignai précipitamment pour retrouver mon souffle, la tête tourbillonnante.

- Reprend toi et affronte la réalité, les larmes ne changent rien, il y a des raisons plus importantes pour pleurer. fit-il remarquer en glissant ses mains dans ses poches, son ton froid et implacable

- Énumère les raisons, répliquai-je, les yeux brillants de colère, les mots fusant avec un mélange d'amertume et d'exaspération. Je n'ai pas tiré depuis des années, car je te croyais mort, parce que je t'avais tué, et il a fallu que tu reviennes hanter ma vie. J'ai voulu laisser derrière moi cette existence de violence, car chaque coup de feu m'a transformée en une machine à tuer, me plongeant dans des cauchemars sans fin. Tu étais mort putain.

Il saisit son arme avec une lueur de rage dans les yeux, puis tira impitoyablement une nouvelle fois sur une dizaine d'hommes.

- Voilà une putain de raison de pleurer, lâcha-t-il d'un ton calme mais dangereux. La mort, la loyauté, le sacrifice. Mes hommes sont prêts à mourir pour moi à tout moment. C'est un fardeau que je leur ai imposé, et tu t'y trouves plongée, que tu le veuilles ou non. Et ça, c'est une véritable raison de pleurer.

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