Devils Lovers

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Les dettes de ma mère pesaient sur moi comme une chaîne, m'entraînant toujours plus profondément dans un abîme financier. Chaque facture impayée semblait un rappel cruel de l'héritage difficile que j'avais reçu. Mais au lieu de céder au découragement, j'ai décidé de forger mon propre destin.

Vous savez, c'est probablement à ce moment-là, après avoir traversé le grand cirque des épreuves de la vie, que ma petite obsession charmante pour l'art du meurtre et ma carrière toute en finesse en tant que tireuse d'élite professionnelle dans l'armée ont pris naissance.

Parce que, franchement, quoi de mieux pour exorciser ses démons intérieurs que de se lancer dans une carrière où la précision et la froideur sont des qualités admirées ?

Les revers de la vie m'ont offert un avant-goût du désespoir, et je me suis dit : Pourquoi ne pas transformer cette expérience traumatisante en une compétence utile ? Ainsi, au lieu de collectionner des timbres ou de faire du tricot, je me suis dit que le meurtre stratégique serait un hobby bien plus exaltant.

Un jour, alors que je feuilletais désespérément des brochures d'emploi, un pamphlet de recrutement de l'armée américaine des tireurs d'élite a captivé mon attention. Les images de discipline, de courage et de camaraderie ont rallumé une lueur d'espoir dans mes yeux fatigués.

C'était la chance de changer ma vie, de me libérer du fardeau financier qui m'oppressait.

Au point où j'en étais, n'ayant pas fait beaucoup d'études, ma mère n'avait pour moi d'autre choix que de vendre mon corps au plus offrant afin qu'elle prenne l'argent et se débarrasse de moi une bonne fois pour toutes.

Si je comptais sur mes capacités, je n'avais d'autres choix que de devenir caissière ou encore serveuse et espérer garder la tête hors de l'eau en cumulant les deux.

J'ai alors plongé tête baissée dans un entraînement intensif. Mes journées étaient remplies d'exercices physiques épuisants et d'apprentissage intensif des compétences de tireur d'élite.

Chaque tir était un défi à relever, une maîtrise à acquérir. Les instructeurs exigeants poussaient mes limites, mais je m'accrochais, déterminée à surmonter chaque obstacle.

Cependant, au sein de cette vie militaire exigeante, je m'étais retrouvée isolée. La confiance en moi grandissait, mais la confiance envers les autres restait un territoire difficile à conquérir.

Les camarades d'armes étaient des collègues, pas des amis.

Chaque mission réussie renforçait ma détermination à rester concentrée sur mes objectifs, à ne pas m'embourber dans les liens émotionnels qui pourraient compromettre ma vigilance.

Je ne faisais confiance à personne, me forgeant un caractère insensible et dur pour survivre dans ce monde implacable. Chaque émotion, chaque hésitation, était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. La solitude était devenue mon alliée, me permettant de rester concentrée sur l'amélioration constante de mes compétences de tireur d'élite.

Cette insensibilité devenait un bouclier, me protégeant des connexions émotionnelles qui pourraient s'avérer faibles dans un monde où la vulnérabilité pouvait être fatale. Les relations étaient des distractions, des faiblesses que je ne pouvais pas me permettre.

Pourtant, derrière cette façade impénétrable, il y avait une femme déterminée à transformer chaque obstacle en opportunité, chaque mission en victoire personnelle.

La dureté était un masque, une armure nécessaire pour naviguer dans un monde où chaque erreur pouvait être irréversible.

Au fil des semaines, mes compétences se sont affinées, et j'ai été choisie pour faire partie d'une unité d'élite.

Les missions m'ont conduite dans des endroits éloignés, mettant à l'épreuve non seulement ma précision en tant que tireuse d'élite, mais aussi ma résilience mentale.

Chaque cible était une responsabilité, chaque décision, une question de vie ou de mort.

Pourtant, au cœur de cette vie militaire exigeante, j'ai trouvé un sentiment de liberté. Chaque mission accomplie était une victoire personnelle, un pas de plus vers la construction d'une nouvelle vie.

Les salaires de l'armée ont commencé à éponger un dixième des dettes héritées de ma mère qui ne cessait de s'accumuler, libérant lentement mes épaules du fardeau financier qui les avait écrasées pendant si longtemps.

Malgré les moments difficiles, il y avait une beauté dans cette vie militaire. Les levers de soleil sur des terrains étrangers, les nuits étoilées éclairées par la lueur lointaine de nos missions accomplies.

Alors que je regardais en arrière, la transformation était palpable. De la détresse financière à la confiance en soi, de la dette accablante à l'indépendance retrouvée, ma décision audacieuse de rejoindre l'armée des tireurs d'élite avait façonné un chapitre nouveau et courageux dans le livre de ma vie.

Chaque page tournée était une affirmation de ma capacité à surmonter, à évoluer et à créer mon propre destin.