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La nuit avait plongé Rio de Janeiro dans l'obscurité, cachant la ville dans un épais manteau de mystère. Isabella et son association criminelle s'étaient transformées en une énigme insondable, une menace silencieuse suspendue dans l'air nocturne. Les secrets étaient devenus plus lourds que les étoiles invisibles, pesant sur la ville telle une malédiction.

J'approfondissais mon enquête avec acharnement, traquant la moindre piste, cherchant à démêler le puzzle complexe de cette organisation criminelle. Plus mes articles gagnaient en notoriété, plus les menaces se faisaient pesantes.

Un soir, tandis que je travaillais tard, une sensation d'observation m'envahit soudain, une présence sinistre tapie dans l'ombre, un témoin invisible de mes actes.

Des bruits étranges retentirent à l'extérieur de mon appartement, des pas furtifs se faufilant dans l'obscurité, comme des prédateurs à l'affût. Mon cœur s'emballa, et je m'approchai silencieusement de la fenêtre, consciente du danger imminent, une menace latente, prête à jaillir de n'importe où.

La rue déserte paraissait tranquille, mais une tension électrique régnait dans l'air, aiguisant mes instincts de survie. Mes années à l'armée m'avaient appris à faire confiance à mon intuition, et elle criait danger, un danger indéfinissable.

Soudain, la porte d'entrée vola en éclats dans un fracas assourdissant, laissant surgir deux hommes masqués, habillés de noir, tels des ombres menaçantes.

Une terreur glaciale me submergea alors que l'un d'eux me projetait violemment au sol. Mes instincts de survie me poussaient à résister, mais un coup brutal s'abattit sur ma mâchoire, étouffant mes cris dans un silence oppressant.

La douleur fulgurante me submergea, et un gouffre de ténèbres m'engloutit, un abîme sans fond.

Quand je repris conscience, j'étais allongée sur la banquette arrière d'une voiture en mouvement. Mes mains étaient cruellement attachées derrière mon dos, un bandeau me privant de la vue, et une corde nouée autour de ma bouche m'empêchait de parler. La voiture rugissait sur une route cahoteuse, le moteur grognant et les pneus crissant sinistrement, comme si nous foncions droit vers l'enfer.

À l'intérieur du véhicule, l'obscurité était étouffante, l'air imprégné d'une anxiété pesante. Mes ravisseurs, des silhouettes obscures, demeuraient muets, une tension insupportable planant entre nous.

La voiture s'arrêta brusquement, et on me tira violemment hors du véhicule. Ils me forcèrent à avancer, mes pieds heurtant un sol dur et implacable, comme du béton, un sol qui semblait être le dernier que j'allais fouler.

Des portes grinçantes s'ouvrirent, des murmures étouffés me parvinrent, provenant d'un endroit inconnu, un monde cauchemardesque. Mon bandeau m'empêchait toujours de voir, mais l'atmosphère était à la fois sombre et sinistre, un lieu où les ténèbres régnaient en maîtres.

Immobile, je restai captivée par l'attente oppressante, baignant dans l'obscurité de la pièce. Le silence fut soudainement brisé par des pas qui se rapprochaient, suivis par le sinistre grincement d'une porte qui s'ouvrait.

Une silhouette, se dessinant à peine dans la pénombre, fit lentement son apparition, ses mouvements empreints d'une aura mystérieuse. Le liquide jaillit dans un verre avec une lenteur délibérée, un rituel presque macabre. Puis, une voix glaciale résonna dans l'air.

- Cette couleur de cheveux est des plus surprenantes, venant de toi. murmurait-elle, insufflant un air de mystère à la scène

Il retira brusquement mon bandeau et le nœud qui obstruait ma bouche. La lumière crue m'éblouit, révélant une scène d'horreur. J'étais prisonnière dans une cave lugubre, les murs humides suintaient une terreur palpable, une terreur qui comprimait mon cœur.

L'homme masqué de mon appartement se tenait devant moi, une vision cauchemardesque qui créait une ambiance effrayante, digne d'un film d'horreur.

Il se redressa avec un air suffisant, sa voix glaçante résonnant dans l'air tel un souffle mortel :

- Enseignante et serveuse, quelle chute lamentable, pour ne pas dire pathétique, n'est-ce pas ? siffla-t-il, un rire mordant secouant l'atmosphère

- Vous, encore ? Je ne peux pas dire que je sois réellement surprise. Je m'étais préparée à cette éventualité. Alors, allez-vous enfin dévoiler votre identité ? marmonnai-je, lançant un regard empreint de sarcasme

L'homme au masque "Scream" le retira lentement, dévoilant un visage d'une beauté si exceptionnelle qu'elle défiait toute logique. Une question brûlante s'empara de moi, mais resta prisonnière de ma gorge, telle une bête indomptable.

- Mon nom, il ne t'est pas inconnu. murmura-t-il d'une voix qui glaça mes entrailles

- Vos justifications ne tiennent pas la route. Arrêtez ces foutaises et libérez-moi. crachai-je, ma colère débordant

- Souviens-toi que, quand je parle, tu te tais et tu obéis à mes ordres.

- Je ne vous obéirai pas. Vous ne comptez même pas me tuer, sinon cela aurait été fait depuis longtemps. Je ne suis pas votre pion ni un de vos exécutants. Alors, inutile de me donner des ordres. déclarai-je d'une voix calme

L'homme garda le silence, ses yeux me sondant dans l'obscurité. Je me noyais dans un océan d'incertitude, jonglant avec ses affirmations de plus en plus déconcertantes.

Devils Lovers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant