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Perdue dans l'obscurité, mes chaînes résonnaient sinistrement à chacun de mes pas dans cette cellule glaciale. L'atmosphère était épaisse de mystère et de terreur. Face à moi se tenait un homme énigmatique, le mystère personnifié.

Chacun de mes mots pesait comme du plomb, les secondes s'étirant dans cette atmosphère étouffante, prêtes à dévoiler des secrets obscurs. J'étais déterminée à percer le mystère qui me retenait captive, même si cela signifiait risquer ma vie.

L'inconnu, aux yeux perçants, poursuivit son récit, sa voix imprégnée d'une intensité troublante, une mélodie sinistre dans cette pièce obscure.

Il sortit de sa poche la même balle dorée que j'avais reçue auparavant.

- Que pensez-vous de ça ? lança-t-il en fumant sa cigarette, laissant la fumée s'enrouler autour de lui comme un serpent venimeux

- Vous pouvez allez vous faire voir, voilà ce que j'en pense. répliquai-je en détournant le regard

- Pas mal, je m'attendais à rien de moins de vous. Mais ne trouvez-vous pas que ce petit jeu a assez duré ?

- C'est vous qui jouez un jeu dont vous ne maîtrisez pas les règles. dis-je agacée

- J'avais une question. Pourquoi le Brésil et pas un autre pays ? demanda-t-il en fumant

- Si ce que vous faites est un interrogatoire, n'espérez pas avoir de réponses de ma part.

- Vraiment ? C'est étonnant. Mon cadeau aurait dû avoir un impact plus fort. Les souvenirs peuvent s'effacer, mais les actes restent. déclara-t-il en s'approchant

- Ne vous approchez pas de moi. dis-je prise de dégoût

Il jeta la balle en direction de mon visage.

- C'est bizarre, car cette même balle qui m'a plongé dans le coma pendant six mois. affirma-t-il en criant

- D'accord. Et que voulez-vous que je fasse de cette information ? demandai-je en haussant un sourcil

Il écrasa sa cigarette d'un geste brusque. S'agenouillant à nouveau, son regard semblait fouiller mon âme, comme s'il tentait de déchiffrer une énigme qui nous liait de manière inextricable.

- Que penses-tu de l'Égypte Tessa ? C'est un beau pays, n'est-ce pas ?

Une étrange sensation m'envahit, comme une lame aiguisée dans mon esprit. Cette révélation brutale me força à confronter un passé que j'avais tenté de refouler, un passé de violence et de désirs refoulés.

Cet homme, que je croyais mort, s'avérait être un spectre du passé, une ombre que je pensais avoir laissée derrière moi.

- Beau mensonge, tu as de l'audace. Mais revenons au fait, tu es mort. Ton corps gisait dans une mare de sang sur le champ de bataille, prêt à être dévoré par les vautours et tu prétends être en vie ? répliquai-je en riant d'un ton sarcastique

Son regard était comme une plongée dans les abysses obscurs, chargé de suspense, de désir et de mystère, une énigme qui appelait à être résolue.

- Entre toi et moi, nous savons qui est l'imposteur. Mais pour l'instant, tu vas réfléchir aux conséquences de tes actes, car tu t'es mis dans de sacrés beaux draps. déclara-t-il en affichant un sourire sordide

- Que veux-tu de moi ? Terminons-en. lançai-je d'une voix méprisante, une détermination glaciale dans mon regard

- Garde tes questions pour les jours à venir dans ton nouvel habitat. répliqua-t-il en sirotant son verre, la menace emplissant ses paroles d'une passion interdite

- J'aurais dû utiliser toutes mes balles ce jour-là. marmonnai-je en levant les yeux au ciel, une défiance farouche dans mon regard

Il se leva et s'approcha une nouvelle fois, une odeur d'alcool acre planant autour de lui.

- Les rôles s'inversent. s'exclama-t-il d'un ton macabre

- Va au diable, Rio. lançai-je d'une voix forte

- Je suis sa réincarnation, je décide du sort de ceux qui méritent de vivre ou de mourir, autrement dit, de ton destin. dit-il en riant

- Le temps presse, profites-en pour réfléchir à tes actes. ajouta-t-il en partant, refermant la porte derrière lui, les ombres de notre passé planant dans cette cellule.

Un soupir d'exaspération m'échappa alors que je levais mon majeur en un geste de défi. La frustration s'entremêlait avec l'amertume de ma situation, et il était de plus en plus évident que j'allais passer encore un long moment dans cette cellule sinistre. Mon regard se perdit dans les ombres de la pièce, cherchant une échappatoire invisible, mais mon esprit était piégé, tout comme mon corps.

Devils Lovers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant