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La guerre avait toujours été ma réalité, un cauchemar quotidien qui m'avait consumée de l'intérieur. Chaque jour passé sur ce champ de bataille aride m'avait enlevé une partie de mon humanité, me transformant en une machine à tuer sans émotion ni remords.

J'étais devenue un reflet sombre de ce que j'avais été autrefois.

Pourtant, au milieu de cette brutalité sans fin, j'avais pris conscience que je n'étais plus la personne que j'avais été autrefois. La haine et la vengeance m'avaient corrompue, et il n'y avait plus de place pour la paix ou la rédemption. Je vivais pour l'action, pour la survie, mais je sentais que je me perdais chaque jour un peu plus.

Un jour, après une bataille particulièrement atroce, j'ai réalisé que je ne pouvais plus continuer ainsi. La violence et la brutalité avaient laissé des cicatrices profondes dans mon âme, et le risque de perdre ma vie comme mon propre père était devenu une menace trop réelle. Il fallait que je trouve un moyen de quitter cette spirale destructrice.

J'ai décidé de tout laisser derrière moi, de quitter le pays où la guerre faisait rage, de fuir les souvenirs qui me hantaient.

Le Brésil m'a semblé être un endroit où je pourrais recommencer à zéro, loin de la violence qui m'avait tant marquée.

Le Brésil, c'était une terre de contrastes, un pays où la nature exubérante rivalisait avec la culture vibrante. Les plages de sable fin s'étendaient à perte de vue, baignées par le soleil brûlant. Les rues animées résonnaient de musique et de danse, où les rythmes envoûtants de la samba semblaient être le cœur battant de la nation.

Pendant la journée, je me fondais dans la douceur de la routine. J'étais devenue enseignante dans une petite école maternelle, guidant les premiers pas des enfants qui incarnaient l'innocence que j'avais perdue. Leurs rires et leur énergie me rappelaient qu'il existait encore de la beauté dans ce monde.

La nuit, je revêtais un tout autre masque. Je travaillais comme serveuse dans un bar-casino réputé de la ville, où la musique sensuelle et les cocktails exotiques régnaient en maîtres. Les clients étaient des étrangers en quête de divertissement, et je leur offrais mon sourire professionnel tout en gardant une distance prudente.

Mais il y'avait encore un troisième aspect de ma nouvelle vie, une facette que je tenais cachée, même de mes collègues du bar.

Dans l'ombre, je devenais une blogueuse hackeuse, utilisant mes compétences en informatique pour explorer les coins sombres d'Internet. C'était ma manière de chercher la vérité, de dévoiler les vices et les secrets de la société, tout en préservant mon anonymat.

Oh, parfois je me lassais de ma vie " civilisée ", vous savez, après avoir abandonné ce petit hobby militaire. Mais bon, mes compétences de tueuse étaient toujours en demande, apparemment. Des gens me sollicitaient, et je faisais simplement office de justicière à temps partiel.

Je veux dire, qui aurait cru que je trouverais une vocation aussi noble après avoir quitté l'armée ? Certainement pas moi. Mais bon, il faut bien trouver un moyen de compléter ses gains, non ?

Et puis la justice et l'argent, un duo gagnant, n'est-ce pas ?

Pour dissimuler mon identité, j'avais changé d'apparence. Mes cheveux avaient été teints d'une couleur différente, et je portais souvent des lentilles de contact pour masquer mes yeux distinctifs. J'utilisais des pseudonymes sur internet, une précaution nécessaire pour protéger mon anonymat.

J'avais créé une nouvelle identité pour moi-même, une identité qui n'était plus liée à la guerre, aux cadavres ou aux meurtres. Cependant, cette nouvelle vie m'avait apporté son lot de dangers et de mystères. Je me demandais si j'étais condamnée à vivre dans l'ombre pour toujours, ou si un jour, la lumière finirait par percer les ténèbres.

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