Devils Lovers

17

Le matin finit par poindre, et je me levai, résolue à continuer ma lutte.

Le jour de la rencontre avec le père d'Isabella approcha rapidement, et j'étais à la fois anxieuse et curieuse. Il était temps de démêler l'écheveau de mystères qui m'entourait depuis cette étrange soirée.

Alors que je me préparais pour cette réunion fatidique, je ne pouvais m'empêcher de me remémorer les événements qui avaient précédé.

J'avais continué à écrire sur mon blog, exposant les vérités cachées du Brésil.

Mon tempérament rebelle et têtu s'affirmait de plus en plus, et il était devenu un allié puissant dans cette quête de vérité.

Je me rendis au lieu convenu, un café discret dans le quartier. Un homme au visage sérieux et aux yeux perçants m'attendait, assis à une table recouverte d'une nappe à motifs brésiliens, qui évoquait l'âme de ce pays riche en couleurs et en mystères.

La musique brésilienne emplissait l'air, créant une atmosphère envoûtante. Les saveurs du café brésilien imprégnaient mes sens, ajoutant une note exotique à cette réunion. L'environnement était à la fois chaleureux et mystérieux, comme un écho de tout ce que j'avais découvert jusqu'à présent.

Lorsque je pris place en face de l'homme, je sentis le poids de son regard scrutateur. Il ne perdait rien de mon langage corporel, de mes expressions, de mes moindres gestes. C'était un homme qui avait vécu des années d'intrigues et de secrets, et il était habitué à déceler les mensonges.

La conversation commença par des sujets banals, une tentative de briser la glace. Mais je savais que ce n'était qu'une façade, un prélude à ce qui allait suivre.

Puis, je commençai la conversation avec la question qui me tourmentait le plus au sujet d'Isabella.

- Tout d'abord, merci d'avoir accepté cette rencontre. Je présume que vous êtes le père d'Isabella ?

- Je suis son oncle, ses parents sont en voyages d'affaires. Allez droit au but s'il vous plaît. dit-il d'un ton glacial, ses yeux fixés sur moi comme des lames acérées

- Euh d'accord. J'ai demandé aux enfants de dessiner la profession de leurs parents ou quelqu'un de leur famille. Êtes-vous chef de restaurant ?

- Non, un simple homme d'affaires particulièrement occupé. répliqua-t-il d'un ton énigmatique, un sourire ambigu étirant ses lèvres

Je le regardai fixement pendant plusieurs instants avant de lui présenter le dessin de la jeune enfant.

- Isabella a dessiné quelque chose... d'intrigant. Excusez-moi pour mon impolitesse, mais on aurait dit un corps coupé en deux. murmurai-je d'une voix fébrile, mes mots empreints d'inquiétude

- C'est ridicule, voyons, et puis vous devez le savoir mieux que moi, mais les gosses ont une imagination débordante pleine de bêtises et d'absurdités. dit-il en riant doucement, tout en gardant son expression impénétrable

- C'est tout ce que vous trouvez à dire. Écoutez, je peux comprendre que vous n'y croyez pas, mais vous devriez peut-être...

- Si je comprends bien, vous remettez en cause son éducation. dit-il d'un ton menaçant, son regard transperçant le mien, ses paroles laissant planer une menace implicite

- Loin de moi cette idée, mais si cela venait à se répéter, je serais obligée de prendre des mesures plus restrictives pour le bien de votre nièce. déclarai-je d'un ton sec, en plongeant mes yeux dans les siens, signifiant ma détermination

- Écoutez, ma nièce n'a rien dessiné d'intrigant, elle a une imagination débordante et puéril. Ne faites rien qui vous porte préjudice, je trouverai ça dommage que du jour au lendemain les enfants ne vous aient plus en tant que gentille et docile institutrice. dit-il d'un ton menaçant, sa voix chargée d'avertissement

- Vous me menacez ? dis-je d'un ton assuré, ne rompant pas le contact visuel

- Laissez ma nièce tranquille et tout se passera bien pour vous, surtout que je présume que votre temps libre regorge de surprises. ajouta-t-il en me reluquant

- Donc je présume que vous faites partie de la panoplie des gens qui me menacent. Ça me fait beaucoup d'admirateurs vous ne trouvez pas ? dis-je exaspérée

- Moins vous posez de questions pour savoir la vérité, mieux vous vous porterez. conclut-il d'une manière sinistre

La conversation se poursuivit sur des questions plus intrigantes, alors que nous plongions dans les mystères qui semblaient entourer Isabella. L'homme était réticent, mais quelque chose dans son attitude avait changé. Il semblait se demander si j'étais vraiment une menace pour sa nièce ou si j'étais simplement une personne préoccupée par son bien-être.

- Il y a des choses que vous ne savez pas. Des secrets familiaux que nous préférons garder. Cela n'a rien à voir avec Isabella, je vous assure.

Cependant, son regard me laissait penser qu'il cachait quelque chose d'essentiel. Il semblait tiraillé entre la nécessité de protéger sa famille et le besoin de me donner des réponses.

Notre rencontre se conclut avec un accord tacite. Il m'informa qu'il enquêterait de son côté sur le dessin troublant d'Isabella, tout en me demandant de faire preuve de discrétion dans mes enquêtes. Nous étions maintenant liés par une quête commune, mais la vérité restait aussi insaisissable que le vent qui soufflait à travers les rues de Rio de Janeiro.

Alors que je quittais le café, je ne pouvais m'empêcher de me demander jusqu'où je devais aller pour découvrir la vérité, et si j'étais prête à affronter les dangers qui se profilaient à l'horizon.