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La nuit s'étendait, telle une sombre couverture qui enveloppait chaque recoin de ma cellule. Chaque minute passée dans cet enfer était un rappel constant de la chaîne qui m'avait liée à la mafia, comme une malédiction dont je ne pouvais m'échapper.

Mon sommeil, déjà léger, fut soudainement interrompu par les bruits sourds des pas résonnant sinistrement dans le couloir obscur menant à ma cellule. Le grincement  de la porte, qui se dévoila lentement, annonçant l'arrivée de l'énigmatique Rio, fit bondir mon cœur d'appréhension.

En un instant, j'étais éveillée, prête à faire face à une nouvelle journée dans cet univers impitoyable où chaque seconde était une éternité de souffrance.

Son entrée dans la cellule fut comme l'apparition d'un spectre, sa silhouette imposante emplissant l'espace exigu. Il retira brusquement le bandeau qui aveuglait mes yeux, tout en allumant une cigarette avec une nonchalance glaçante qui fit parcourir des frissons dans mon dos.

Son visage, dépourvu de la moindre émotion, était l'incarnation de l'obscurité.

Le silence qui régna entre nous était tendu comme une corde prête à céder sous la pression. J'étais prête à tout, ma détermination inébranlable, prête à résister à cet ennemi impitoyable.

Cependant, c'est lui qui brisa le silence en premier, sa voix autoritaire saturant l'atmosphère confinée de la cellule.

- Ta nuit a dû être longue, à en juger par cette expression renfrognée. Mais cela m'importe peu. Il est temps que tu comprennes que tu n'as pas d'autres choix que de te soumettre à mes ordres. déclara-t-il avec une arrogance dérangeante.

Mon regard ne vacilla pas, ma détermination demeurant intacte. Même si ma situation était précaire, je n'étais pas prête à plier devant cet ennemi implacable. C'était une confrontation inéluctable, un duel de volontés.

- En ce qui te concerne, vu ton caractère infect, je doute que tes parents t'aient prodigué une éducation convenable. Mais on va passons outre ces détails. déclarai-je, mes yeux brillant de défi.

Un sourire narquois s'étira sur ses lèvres, trahissant une lueur de plaisir dans cette joute verbale. D'un pas menaçant, il avança, m'obligeant à me lever. Mon dos claqua brutalement contre le mur de pierre glaciale de la cellule, et la froideur du mur sembla fusionner avec la tension électrique qui régnait entre nous.

- Deux propositions s'offrent à toi, mais je t'en laisse qu'une seule. Soit tu travailles pour moi, soit tu subis une mort d'une lenteur insoutenable. déclara-t-il d'un ton impitoyable

- Option numéro 2. Autant mourir que devenir ton pantin. Pourquoi diable travaillerais-je pour mon pire ennemi ? dis-je en détournant mon regard, ne lui laissant pas le plaisir de voir ma peur

D'un geste brusque, il saisit mon menton et força mon visage à se tourner vers lui.

- Répète tes mots en me regardant dans les yeux. ordonna-t-il d'une voix glaciale

Il immobilisa mes poignets, son arme froide effleurant ma peau, une menace constante. Chaque geste, chaque mot, était calculé pour me maintenir dans un état de vulnérabilité constante.

- Il immobilisa mes poignets, sa prise froide effleurant ma peau, une menace constante. Chaque geste, chaque mot, était calculé pour me laisser vulnérable.

- Sinon quoi ? Tu as déjà forcé l'entrée chez moi et tu m'as kidnappée dans ton foutu manoir, alors parle. répliquai-je, mon regard lançant un défi direct

- Si tu savais le nombre de fois que j'y suis entré tu ne dirais pas ça. La bravoure est une qualité charmante, mais elle ne te sauvera pas. Dans ce jeu, je suis le maître, et tu n'es qu'une carte. répondit-il avec un sourire narquois, soulignant une réalité brutale.

- Tu n'as toujours pas répondu à ma question. Qu'est-ce que j'y gagnerais à travailler pour toi ? insistai-je, ma détermination inébranlable perçant à travers les doutes ambiants.

Le sourire de Rio s'accentua, mais il y avait une lueur de satisfaction dans ses yeux. Il savait qu'il avait le contrôle, et il s'approcha dangereusement, m'obligeant à le fixer en face, à plonger dans les profondeurs de son regard.

- Le droit de continuer à respirer. Ne te fais pas d'illusions, ta vie n'a aucune valeur à mes yeux. Tu n'es qu'un maillon dans la chaîne, une carte, un pion qui contribue à l'expansion de mon empire et garantit ma suprématie sur ce territoire. expliqua-t-il, sa voix empreinte de froideur.

Il finit par me relâcher, se débarrassant de moi comme on se débarrasse d'un fardeau, essuyant ses mains sur son costume avec mépris. Un sourire ironique se dessina sur mes lèvres, porteur de sous-entendus suggestifs.

- Supposons que j'accepte. Sache que la moindre occasion, je la saisirai pour révéler ton petit jeu au grand jour, le prévins-je, les mots chargés de défiance.

- Et supposons que tu le fasses. Que penses-tu que les gens diront quand ils apprendront que tu as dénoncé un jeu auquel tu as toi-même participé ? Cette action pourrait bien te revenir en pleine figure, et tu ne voudrais certainement pas te retrouver dans une situation aussi délicate. ironisa-t-il, un rictus menaçant dans ses paroles

- Arrives-tu parfois à utiliser ta tête au lieu de laisser tes émotions dicter tes actes ? Parce que tu sembles oublier que si je décide de dévoiler ton petit jeu, le monde pourrait très bien me percevoir comme la victime ayant enfin brisé ses chaînes. Quant à toi... lançai-je en le scrutant, une menace sous-jacente transpirant dans mes paroles

Il riposta avec un sourire moqueur, sans souci.

Avec les atouts dont je dispose, je peux penser comme bon me semble. répliqua-t-il d'un ton provocateur

- Tes prétendus atouts ? raillai-je en éclatant d'un rire sarcastique

- 22 centimètres. révéla-t-il en écrasant sa cigarette, lançant un regard taquin

Je fus prise au dépourvu, mes joues s'empourprèrent.

- Attends, quoi ? balbutiai-je, troublée par sa réponse

- Une question mérite une réponse. Tu en as posé une, et j'ai eu la gentillesse d'y répondre, ce que je ne fais jamais. Alors, sois reconnaissante et efface cette expression choquée de ton visage, elle ne te sied pas. déclara-t-il en sirotant son verre, une provocation à peine voilée dans son regard

Devils Lovers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant