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Le regard intense de Rio ne lâchait pas le mien, et ce n'était pas le regard d'un homme prêt à céder. Au contraire, il semblait se délecter de ce jeu de provocation et de tension entre nous, chaque instant devenant un équilibre instable sur le fil du rasoir.

- Il est fascinant de voir à quel point tu as des idées à la fois audacieuses et naïves. déclara-t-il, son sourire ironique persistant. Néanmoins, ne te berce pas d'illusions quant à ta position actuelle. Je contrôle les règles de ce jeu, et pour l'instant, tu n'es qu'un personnage secondaire.

Mon souffle se bloqua un instant, mais je m'efforçai de ne rien laisser paraître.

- Le seul naïf que je vois ici, c'est toi, et personne d'autre. Si tu penses sincèrement que je vais travailler pour toi, tu te fourres le doigt où je pense, répliquai-je, l'exaspération imprégnant mes paroles.

- Je suppose qu'une deuxième nuit dans cette cellule te remettra les idées en place. Le temps s'annonce glacial, tu seras dans des conditions idéales. dit-il en se détournant.

- Pourquoi fais-tu ça ? m'écriai-je, les larmes aux yeux, incapable de retenir ma frustration.

- Pleurer ne changera en rien ta situation misérable, rétorqua-t-il en me fixant intensément.

Il s'éclipsa sans me laisser le temps de répliquer, me laissant seule dans cette cellule oppressante, emprisonnée dans un jeu de pouvoir que je ne comprenais que trop bien.

Je me trouvais dans une cellule sombre et étroite, aux murs de béton froid et humide. Une unique ampoule suspendue au plafond diffusait une lumière blafarde qui créait des ombres inquiétantes dans les coins de la pièce. Le sol était recouvert d'une fine couche de saleté et d'humidité, donnant à l'endroit une atmosphère oppressante.

Les barreaux de la porte en fer étaient lourds et menaçants, témoignant du caractère inévitable de ma captivité. Les seuls meubles dans la cellule étaient un lit de camp en métal avec un matelas mince et usé, et un seau métallique dans un coin, utilisé comme toilette rudimentaire. Une couverture usée était jetée sur le lit, une maigre concession au confort.

L'air dans la cellule était vicié, imprégné d'une odeur d'humidité et de désespoir. Les températures de la cellule étaient glaciales, faisant frissonner chaque centimètre de ma peau. Des grilles de ventilation rouillées sur les murs laissaient pénétrer l'air extérieur, mais elles ne faisaient que renforcer le froid mordant qui imprégnait l'endroit.

Le temps s'écoula lentement dans cette cellule sombre et oppressante. Les repas étaient livrés avec une régularité monotone, mais le dispositif qui maintenait ma captivité était aussi brutal que le reste de l'endroit.

Une petite trappe métallique près de la porte servait de moyen d'approvisionnement. À travers cette ouverture étroite, on me glissait des plateaux de nourriture insipide, souvent froids et dépourvus de toute saveur.

Je devais manger à même le sol, car il n'y avait aucune table ni chaise, ajoutant à l'indignité de ma situation. Les repas étaient maigres et servis dans des assiettes de plastique élimé. Chaque fois que la trappe se refermait, elle émettait un grincement sinistre, comme si elle symbolisait le piège dans lequel j'étais prise.

Je restais enchaînée à un anneau métallique scellé dans le sol, une chaîne qui ne mesurait que quelques pieds de long. Cela me permettait de m'asseoir sur le lit métallique et d'atteindre le seau métallique utilisé comme toilette, mais cela ne laissait guère de marge de manœuvre. Les menottes étaient rigides, serrées autour de mes poignets, et elles ne permettaient que des mouvements limités.

La froideur du sol et le dur matelas ajoutaient à l'inconfort de ma détention. L'obscurité constante de la cellule rendait difficile la distinction entre le jour et la nuit, et le silence qui régnait était ponctué uniquement par le grondement lointain des portes en fer des autres cellules.

Le dispositif lugubre de ma captivité ne montrait aucun signe de faiblesse, et il était clair qu'il avait soigneusement planifié chaque aspect de ma détention pour qu'elle soit aussi déshumanisante que possible.

Dans cette cellule sombre et glaciale, la nuit était encore plus oppressante que le jour. Le froid hivernal semblait pénétrer chaque centimètre de ma cellule, me faisant frissonner sans répit. La maigre couverture était mon seul réconfort, bien que peu efficace pour lutter contre le froid glacial.

Assise sur le lit métallique, j'essayais de garder l'esprit occupé. Mes pensées tournaient en boucle, cherchant désespérément une issue à ma situation. Je me demandais si quelqu'un me cherchait, si ma disparition avait été remarquée.

J'essayais de trouver des moyens de m'échapper, de déjouer les chaînes qui me retenaient. J'examinais chaque centimètre de la cellule, cherchant des faiblesses dans la structure, mais tout était solidement ancré. J'essayais de déplacer les menottes, de les desserrer, mais sans succès.

Ma frustration grandissait à mesure que mes tentatives restaient vaines.

L'obscurité de la cellule semblait interminable, et le silence était assourdissant. Les bruits des portes des autres cellules se faisaient parfois entendre, un rappel constant de ma captivité. Je priais pour un miracle, pour une opportunité de m'échapper, de retrouver ma liberté.

Finalement, après de longues heures de lutte contre l'obscurité et le froid de ma cellule, je finissais par m'endormir difficilement. Mes pensées tourbillonnaient, m'envahissant de sentiments d'impuissance et de tristesse.

La réalité de ma situation était accablante, et le désespoir m'étreignait alors que je sombrais dans un sommeil agité, hanté par des rêves troublants et des cauchemars qui semblaient refléter ma captivité et ma vulnérabilité.

Devils Lovers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant