Abandoned Me, I Never Promised [TERMINÉE]

Chapitre 22

- Monsieur le Duc, s'exclama une voix alors que le soleil se levait sur un nouveau jour dans cette chambre inconnue et dont l'odeur beaucoup trop prononcée pour la mort, était désagréable.
- Bonjour Keiron. répondit Nohakyr alors qu'un homme venait d'entrer.
- Il est là ?
- Oui.

Quand Nohakyr s'était réveillé quelques jours plus tôt, il avait eu un moment de panique, tout comme son fils. Il avait sentit sa propre force exploser et réduire l'électronique à néant. Sa puissance intacte avait été envoyée avec lui dans ce monde qu'il avait autrefois déjà vu en rêve alors que sa femme était plus jeune : leur toute première rencontre. Il ne savait pas plus de comment cela fonctionnait, mais il avait put se raccrocher à un homme qui ressemblait à un majordome. Du moins en avait-il l'attitude et les manières.

Quand leurs regards s'étaient rencontrés, les larmes étaient venu à cet homme que Noha avait eu l'impression d'avoir déjà connu : Keiron.

Son ami et bras droit avait lui aussi trouvé une place dans ce monde qui n'était pas le leur.

- Keiron...
- Maître... C'est bien vous... Vos yeux ne peuvent tromper votre identité.
- Keiron, mon ami. Ton regard ne te trompe pas non plus. Sommes-nous morts ?
- Si fait Maître, mais..
- Parle sans crainte.
- Nous sommes observés Maître, je ne puis vous parler à ma guise.
- Je te l'ordonne.

Keiron avait sourit, reconnaissant bien là son maître et ami qui avait gouverné sur tout un royaume durant des années et avec droiture.

- Noha, nous sommes dans le monde de Lady Ellyn. Celui qu'elle nous a plusieurs fois décrit. Tout concorde.
- Alors nous sommes bien morts là bas... Où sont-ils ?
- Je ne sais pas, je n'ai pas réussi à les sentir. Sans doute ne sont-ils pas ici.

Quand Keiron et lui avaient pu faire l'état de la situation et de ce qu'ils savaient, Keiron lui apprit qu'il s'était réveillé bien avant lui et qu'il s'était réveillé assis sur un fauteuil de la chambre, veillant sur un homme qui ressemblait presque à son ancien maître. Il avait apporté un miroir à Noha pour lui faire découvrir que le corps qu'il possédait était presque le sien, hormis quelques traits, notamment la longue cicatrice allant de sa mâchoire à sa clavicule, son œil gauche blessé et le corps couvert d'ecchymoses en tout genre et de cicatrices. Ses yeux étaient exactement ceux qu'il avait eu toute sa vie. Ses cheveux, leur couleur et leur texture, sa taille, sa musculature et son pouvoir, tout était là.

Le bonheur de retrouver Keiron et d'apprendre qu'ils ne s'étaient pas quittés dans ce monde, avait soulagé le jeune homme.

Keiron avait put lui apprendre le maximum qu'il savait sans quitter la chambre : il était un Duc sombre de la Couronne et avait été un haut gradé de l'armée. Il travaillait en tant que directeur de toute la partie sécurité et renseignements. Il n'était pas pauvre, ce qui en soit se rapprochait de sa situation d'avant. Mais Keiron n'avait pas voulu s'aventurer plus loin pour ne pas se faire repérer. Il avait juste appris que Nohakyr s'appelait Nohakyr McMuller, il avait trente quatre ans, célibataire et possédait beaucoup de biens. Il était le préféré de la Couronne mais détesté par beaucoup de monde pour ça. Il avait eut un accident de voiture et s'était retrouvé dans le coma pour ça, blessé un peu partout et surtout au visage, ils avaient dû l'opérer d'urgence et placé dans une chambre de son standing.

Personne n'était encore venu le voir hormis Keiron. Ils n'en savaient pas plus, hormis que leurs pouvoirs de leur monde les avaient suivi ici aussi mais les utiliser était risqués. Pourtant, quand la lumière de Theyron s'était éveillé en lui, Noha en avait fait usage pour le trouver et le faire venir à lui. Cette nuit-là, quand le petit garçon au regard rouge aux reflets violets et émeraude était entré dans sa chambre, son cœur s'était serré. Son bébé était là, son guerrier était dans ce monde, vivant bien qu'amoché et salement amaigri. Il l'avait tenu contre lui toute la nuit, respirant une odeur qui lui était familière, fredonnant des chansons que sa femme lui avait apprit pour apaiser leur fils la nuit.