Chapitre 31 - Paris #4

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15 octobre 2007

Nous sommes en direction de Paris, encore. Mais je ne peux contenir mon excitation ! J'adore cette ville, elle signifie beaucoup pour Tom et moi. Nos doigts sont entrelacés sur la banquette du bus, son pouce caressant le dos de ma main de temps à autres.

J'ai ce privilège de partager leur bus alors qu'auparavant, aucune fille n'y était autorisé ! Ils ont aussi eu peine de moi lorsque je les ai supplié de me prendre avec eux car Lydia n'arrêtait pas de vomir dans les petits toilettes du nôtre, alors que je suis émétophobe.

Je détourne mon regard de la voie rapide et examine mon environnement, blasée. Gustav lit un magasine de gossip, en couverture ? Tom et Bill, torses nues, profitant du soleil de Majorque. Je roule des yeux puis les posent sur Bill, endormi, encore. Puis sur Georg, un casque sur les oreilles, les doigts jouant instinctivement de la basse sur le haut de sa cuisse.

La tournée se termine dans une vingtaine de jours, et notre album n'a pas décollé dans les charts malgré la promotion poussée, le label ne nous a donc pas renouvelé pour un second album. On fini cette aventure en novembre puis après, quoi ? Je n'en sais rien, l'avenir du groupe est compromis. Tom passe son bras au dessus de mon épaule et m'embrasse la tempe, je soupire de bonheur et me blottie contre lui.

Jana a très mal prit cette nouvelle. Elle s'est attaquée verbalement à Veronika, la traitant de tous les noms possibles et inimaginable, ainsi qu'au représentant du label qui nous a annoncé la nouvelle. Personnellement, une pointe de soulagement a allégé mon cœur. Peut-être était-ce le destin qui m'indiquait qu'il était temps de partir pour mes projets solo ? Il faut d'abord que je laisse couler de l'eau sous les ponts. Eric était triste, mais Lydia l'a vite consolée. Ces deux là sont encore plus inséparable que jamais, et c'est dire ! Je suis contente qu'ils soient là l'un pour l'autre, il faut que Jana et moi fassions pareil, je ne peux pas la laisser tomber comme ça.

"Regarde," me glisse Tom à l'oreille en pointant la vitre derrière nous.

La Tour Eiffel s'élance, là, devant nous. Aussi élégante et majestueuse que jamais. Mon ventre se tortille d'excitation et je serre encore plus la main de Tom. Il me regarde avec amour et ne peux s'empêcher de me voler un baiser.

Bill, réveillé par les secousses des pavés des rues de Paris, mime de se faire vomir en nous voyant, son index dirigé vers sa glotte. Tom et moi lui faisons un doigt d'honneur, puis on rigole à la vue de sa tête de déterré !

Nous arrivons quelques minutes plus tard devant notre hôtel, je m'apprête à attraper ma valise mais Tom me stoppe.

"Laisse, je m'occupe de tout," dit-il de sa voix grave.

Je le laisse faire, il prend nos affaires et les déposes dans le coffre d'un taxi de l'hôtel. Je ne comprends rien, Bill l'enlace et lui glisse quelques mots à l'oreille puis il se dirige vers moi.

"Profitez bien tous les deux," me murmure-t-il en me prenant dans ses bras.

Je salue alors les autres, leur souhaitant bonne nuit, ne sachant honnêtement pas trop pourquoi. Je rejoins Tom à l'arrière du taxi.

"Bon, c'est quoi ce bordel ?" je demande, irritée de ne pas comprendre la situation.

"Attends et tu verras," répond-t-il avec un sourire en coin.

Je souffle et ne lui adresse plus la parole jusqu'à que le taxi nous dépose presque aux pieds de la Tour Eiffel. Mes lèvres forment un O lorsque je réalise qu'on va dormir dans un hôtel quatre étoiles, dans une chambre avec une vue superbe sur le monument.

Nos valises déposées dans la chambre et la porte claquée, je projette Tom sur le lit king size et l'attaque de chatouilles. Il se débat et me supplie d'arrêter.

Bleedin' - Tom KaulitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant