Le Diamant Bleu d'Hadès [Taekook]

Chapitre 2

Assis sur mon lit, je replonge dans les six derniers mois, une période aussi sombre que la nuit sans lune, aussi profonde que les abysses. La tristesse m'étreint alors que je repense à tout ce qui s'est passé.

Je me demande comment j'ai pu en arriver là. Mentir à ma mère et m'éloigner d'Hoseok, qui ne méritait rien de tout ça. Il doit me détester à présent, incapable de comprendre pourquoi je l'ai exclu de ma vie. En réalité, je n'ai plus parlé à personne depuis trois mois, depuis que j'ai découvert ce que faisait Koong Won.

C'était il y a trois mois que ma descente aux enfers a réellement commencé.

Trois mois plus tôt:

Il y a un mois à peine, mon "beau-père" a emménagé chez ma mère et moi. Oui, vous avez bien entendu, je le connaissais depuis un mois à peine et il s'est permis de s'installer chez moi.

Au début, j'étais farouchement opposé à cette idée. Pour moi, tout cela allait bien trop vite, et je maudissais ma mère intérieurement d'avoir accepté. Elle avait presque supplié :

-Allez Jungkookie, il n'a nulle part où aller.

-Il n'avait qu'à payer son loyer, comme ça il ne se serait pas fait expulser, avais-je répliqué peut-être un peu trop méchamment, voyant ma mère au bord des larmes.

-Jungkook, Koong Won viendra habiter ici dès ce soir, que tu le veuilles ou non. L'homme que j'aime restera ici le temps qu'il faudra, et je n'ai pas besoin de ton avis pour ça, avait-elle tranché durement.

Sur ces mots, j'avais quitté la maison, déambulant le long du fleuve Han, submergé par la colère et l'incompréhension.

Comment ma mère pouvait-elle être aussi aveugle face à cet homme, à tous ses problèmes, à tout ce qu'il cachait ? Il était évident qu'il était impliqué dans des affaires louches, peut-être même liées à la drogue.

Je me souviens de ce soir-là, début octobre, où je ne pouvais pas dormir. Je suis sorti sur le balcon pour prendre l'air. La lune était cachée par les nuages, et il faisait froid. C'est là que j'ai entendu Koong Won parler au téléphone :

-Vous êtes en train de me dire qu'on a volé ma came ? Mais je m'en fous, retrouvez-le mort ou vif.

Je n'avais entendu que ces mots, mais c'était suffisant pour confirmer mes soupçons. Il était encore plus trouble que je ne le pensais.

Et ma mère, aveuglée par l'amour, ne voyait rien. Cette expression prend tout son sens pour moi maintenant.

Retour au présent :

Depuis trois mois, cette situation me ronge. Comment ma mère ne peut-elle pas voir qui il est vraiment ?

Je pousse un soupir, me demandant quoi faire. J'ai perdu mon meilleur ami parce que je veux le protéger de tout ça. Je suis pris au piège dans une situation impossible.

Ma mère est partie faire les courses il y a quelques minutes, me laissant seul avec ce monstre.

Quand nous sommes seuls, son comportement devient encore plus étrange. Il cherche à se rapprocher de moi, non pas pour mieux me connaître, mais en me posant des questions gênantes.

-Tu as déjà eu une petite amie ?Ce genre de questions.

À chaque fois, je réponds vaguement, me méfiant toujours de lui.

En arrivant dans la cuisine, je le vois parler au téléphone, animé dans sa conversation avec son interlocuteur.

- Les femmes et les enfants sont arrivés ?