Chapitre 25

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Je maintiens Taehyung dans mes bras, sa chaleur contre moi m'apaise. Ses mots, chargés d'émotion, résonnent encore dans l'air. Après avoir évoqué Vladimir, il marque une pause, et je respecte son silence, laissant l'histoire se dérouler à son rythme.

Je sens son corps réagir sous mes mains, un léger frisson parcourant sa peau lorsque mes doigts glissent sous son pull. Mes gestes sont doux, presque automatiques, comme si mes mains savaient instinctivement comment le réconforter.

En me rapprochant de son oreille, je lui murmure des mots de réconfort, lui rappelant qu'il n'est pas seul dans cette épreuve. Ma voix, aussi douce que possible, porte l'assurance que je suis là pour lui, qu'il peut se confier autant qu'il le souhaite, mais qu'il n'est en aucun cas obligé d'aller au-delà de ce qu'il se sent prêt à partager.

Après avoir prononcé ces mots, mes lèvres se déplacent doucement vers son épaule, déposant un baiser tendre dans un geste chargé d'affection. Chaque pression de mes lèvres contre sa peau est une tentative de lui montrer l'ampleur de mon amour pour lui, un amour qui transcende les mots et trouve son expression dans chaque geste, chaque souffle partagé.

Cette soirée, nos rôles semblent s'être inversés. Alors que d'ordinaire c'est lui qui me rassure et apaise mes démons intérieurs, cette fois-ci, c'est moi qui prends le relais. Je l'enlace tendrement, lui murmurant des mots doux dans l'obscurité, le berçant de mon amour et de mon soutien inconditionnel. Chaque parole est chargée d'une promesse implicite : je serai là pour lui, toujours, quoi qu'il arrive.

Sentant son ventre se contracter, je perçois qu'il prend une profonde inspiration, se préparant à poursuivre son récit. Dans cet instant de connexion profonde, je réalise à quel point notre relation est un équilibre parfait, où chacun trouve réconfort et force dans les bras de l'autre. Et je suis déterminé à être son roc, sa lumière dans les ténèbres, aussi longtemps qu'il en aura besoin. 
- Non, bien évidemment, je n'ai jamais eu le choix. Il m'a emmené dans son immense manoir, entouré d'un mur massif surmonté de barbelés, et le portail était gardé par des hommes armés.

- Plus tard, j'ai découvert qu'ils m'avaient trouvé en Russie. Après m'avoir poussé dans une camionnette, ils m'ont administré un somnifère très puissant, ou quelque chose du genre, je ne sais pas exactement, puis m'ont emmené en Russie.

- Tu te demandes sûrement comment Vladimir et moi pouvions communiquer ? Eh bien, c'est simple, il parle plusieurs langues malgré un léger accent persistant.

- Ensuite, il m'a expliqué qu'il était le chef d'une des plus grandes mafias et qu'il était prêt à faire de moi son "ruby".

- Tu te demandes probablement ce qu'est un "ruby". C'est simplement un titre honorifique désignant le protégé des chefs mafieux, destiné à devenir les futurs leaders du crime.

- Je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à l'admirer, pour sa vivacité d'esprit mais aussi pour tout ce qu'il avait accompli. Après avoir réalisé tant de choses, il était respecté et craint de tous. Et je suppose que c'est pour obtenir ce respect que je n'ai jamais eu que j'ai accepté sa proposition.

- Il m'a alors entraîné à toutes sortes d'arts martiaux, mais aussi à la stratégie de guerre, et surtout à masquer toutes sortes d'émotions.

- J'ai dû lire je ne sais combien de livres pour répondre à toutes ses attentes, car comme il le disait : "Ça ne sert à rien d'être beau et fort si on a trois neurones qui se battent en duel." Haha, quand j'y pense, c'est une de ses phrases qui m'a le plus marqué.

- Quand il m'a jugé prêt, j'avais probablement seize ans, ou presque. Il m'a d'abord présenté ton frère, Jimin.

- Il était très beau, c'était d'abord ce qui m'avait frappé chez lui. Et au fil du temps, en plus d'être le meilleur tireur, il est vite devenu mon meilleur ami. C'était lui et moi contre tous les autres.

Le Diamant Bleu d'Hadès [Taekook] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant