Le Diamant Bleu d'Hadès [Taekook]

Chapitre 42

PDV YOONGI

Après que les gars nous aient laissés Minho et moi dans le bureau de Taehyung, Jiminie m'a défendu de le tuer. Mais bon, je ne peux rien promettre concernant ce connard, ce lâche, cet enfoiré. Bref, vous avez compris.

Il s'assoit sur un des canapés en cuir noir disposés dans le salon du bureau de mon patron et me regarde avec haine. Il croise une de ses jambes et pose son dos sur le dossier du canapé. L'ambiance dans la pièce était tendue, presque oppressante, tandis que je lui vouais toujours une haine considérable. Mais malgré tout, j'étais heureux qu'il soit avec quelqu'un qu'il a l'air d'aimer.

Minho n'avait jamais été sentimental, même quand nous étions petits. Il restait dans son coin, et moi, je n'ai jamais été le genre de frère qui réconfortait son petit frère. En réalité, nous n'avions jamais été formatés à ce genre de démonstration à part par notre sœur Hanna, qui était la seule à nous réconforter quand l'un de nous n'allait pas bien.

Minho commença à taper ses doigts sur le rebord du cuir, signe de son impatience.

— Bon, tu vas m'expliquer ce qu'est cette histoire ? Hanna ne se serait jamais fourrée dans des histoires de gang.

Son ton était accusateur, comme toujours. Il ne cherchait pas des réponses, il voulait un coupable. Il voulait que je sois ce coupable. J'ai serré les dents, sentant la rage bouillir en moi.

— Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne donnerais pas n'importe quoi pour la faire revenir ? Mais elle a été manipulée, Minho. Par un salaud qu'on appelle le Serpent. Il a profité d'elle, il l'a utilisée, et maintenant, elle est morte. Et tu m'accuses, moi ?

Minho se leva brusquement, renversant le verre qu'il avait à la main. Les éclats de verre se dispersèrent sur le sol, mais il n'y prêta aucune attention.

— Parce que c'est toi qui l'as tuée, Yoongi ! C'est toi qui as tiré la gâchette !

— Pour la sauver ! criai-je en retour. Tu n'étais pas là, tu ne sais rien ! Elle était déjà morte de l'intérieur bien avant que je tire cette putain de balle.

Je sentais les larmes me monter aux yeux, mais je les retins. Je ne voulais pas lui montrer cette faiblesse. Pas à lui.

Minho s'approcha de moi, les poings serrés.

— Et moi, hein ? Et moi dans tout ça ? Je l'ai abandonnée, je t'ai abandonné. Je le sais, et ça me tue chaque jour. Mais tu n'avais pas le droit de la tuer !

Il était à quelques centimètres de moi maintenant, sa respiration haletante. J'aurais pu le frapper, lui faire payer sa lâcheté, son abandon. Mais je savais que cela ne changerait rien.