My chosen one

Chap 22

Le Manoir des Malfoy

J'avait été invitée à passer les grandes vacances d'étés au majestueux Manoir des Malfoy de nombreuses fois et pourtant je n'y allais pas si souvent que ça, pas que je m'y sentais mal bien sûr. Je m'y rendais quelques semaines avant la rentrée le plus souvent, pour passer du temps avec Draco. Le Manoir des Malfoy était une très grande demeure, ornée de lustres en cristal étincelant et de tapis somptueux, c'était un monde différent de ceux des Weasley mais je crois que je préférais tout de même le Terrier. La maison des Weasley était plus colorés, joyeuses, plus familiale, accueillante et nous étions constamment en train de rire. Contrairement aux Weasley, chez les Malfoy tout était plus sombre et plus silencieux, les seuls bruits qu'on percevait étaient la résonance de nos pats contre le parquet, qui était toujours, je dis bien toujours étincelant ou bien les coups de canne que Lucius donnait à l'elfe de maison... Les seuls moments agréables étaient quand Draco et moi étions dans nos chambres à rire comme des imbéciles. Le repas se faisait toujours dans le silence et il arrivait de nombreuses fois que des disputes éclatent entre Draco et son père.
J'étais tout de même émerveillée par la grandeur de l'endroit chaque fois que j'y passais les portes.
Je craignais les invités à cette fête car je connais les fréquentations de ses parents et ce ne sont pas les meilleurs amis de mon père... Je pense surtout Lestrange. Je ne savais comment agir face au père de Draco maintenant que je sais qu'il sert Lord Voldemort et qu'il a de l'influence sur son fils. Narcissa quant à elle, me rappelait fréquemment que j'apportais une touche de légèreté au manoir austère, et que mon rire résonnait dans les couloirs... Ceci devait faire grimacer Lucius. Elle étais dotée d'une bonté naturelle et je la considérait comme une poète. Bien qu'elle soit dure quelques fois envers son fils, elle fait du mieux qu'elle peut et je le voyais bien.

Calée dans mon lit, j'atteignis ma plume sur ma table de chevet et répondit à la lettre de Draco. Ma plume gratta le parchemin, les mots sortant avec un ton glacial ne pouvant m'empêcher d'être furieuse contre lui et d'avoir l'impression en même temps de faire du mal à Harry en acceptant cette invitation. Mais Draco était mon ami, un des plus cher, et peu importe ce qu'il y a entre nous je me devais de lui tenir compagnie pour son anniversaire sachant que sa famille n'est pas très aimante ou agréable envers lui peu importe l'événement... J'étais en quelque sorte la sienne. Son anniversaire était en fait en juin mais avec les précédents événements et l'organisation de la fin des cours, il prit l'habitude de le fêter durant les grandes vacances.

Draco,

J'ai reçu ton invitation pour ta soirée d'anniversaire, et je suis étonnée que tu aies même pris la peine de l'envoyer après notre dernière altercation. Je ne suis pas sûre de vouloir passer du temps avec quelqu'un qui se comporte de manière aussi méprisable ces derniers temps.

Cependant, je suppose que ta fête est l'occasion parfaite pour discuter de nos problèmes, si tu as le courage de le faire. Je serai présente, mais n'attends pas de ma part un sourire chaleureux ou des félicitations sincères. Je viendrai, mais je ne fais aucune promesse quant à mon humeur ou mon attitude.

À samedi.

Elena.

Je plia soigneusement la lettre, scella l'enveloppe d'un sceau de cire noire, et laissa le hibou de Draco prendre son envol le regardant s'éloigner à travers la fenêtre. J'écrivis également à Théodore, qui ne vivait pas si loin d'ici avec son père et qui prévoyait de venir me chercher avant de nous rendre au Manoir pour préparer l'endroit.
Je fini par m'endormir tripotant la perle blanche de ma chaîne qui entourait mon cou. Je ne lâchais jamais ce collier, mon père me l'avait offert en mémoire de ma mère que je n'ai malheureusement jamais connue. Il disait qu'en le portant je pouvais les avoir tous les deux avec moi peu importe la distance qui nous sépare, c'était assez beau et j'avoue que je m'y tenais à le serrer très fort quelques fois.