Le lieutenant et le serviteur

Chapitre 16 : Izuku et Katsuki

Izuku souriait tendrement en regardant Katsuki. Cela lui rappelait leur première rencontre. Lors d'un bal comme celui-ci. Sauf que maintenant, c'est un homme libre.

-Dis-moi Izuku, pourquoi m'as-tu demandé la permission pour danser avec Rody ? Demanda Katsuki.

Le vert sembla surprit.

-Le vicomte m'a posé la même question. Ai-je fais une bêtise ? S'inquiéta-t-il.

-Nullement. Tu n'as rien fait de mal. Cependant, je suis surpris que tu t'aies sentit obligé de me demander.

-Ce n'est pas ce que vous croyez. Je ne me sentais pas obligé. Mais cela me semble logique de vous demander votre permission avant de danser avec un autre homme. Expliqua Izuku en rougissant légèrement.

-Mais pourquoi ? Tu es libre de faire tes propres choix sans avoir besoin de la validation des autres. Répondit Katsuki avec un sourire. Tu as le droit de faire ce que tu veux. Je n'ai pas à t'empêcher de vivre comme tu le souhaites.

Le vert s'arrêta de danser en regardant le lieutenant sans comprendre.

-Mais, le roi Todoroki vous a offert ma vie. Je suis votre cadeau. Je vous appartiens. Dit-il.

C'est au tour de Katsuki d'être choqué. Il prit les mains d'Izuku pour le tirer hors de la piste de danse. Ils se rendirent sur le balcon avant que le cendré n'invite le vert à s'assoir sur un banc en pierre.

-Izuku. Toi et Denki ne nous appartenez pas. Vous êtes des êtres humains. Vous n'avez à appartenir à personne. Si nous vous avons choisi comme cadeau avec Eijiro, c'est uniquement pour vous sauver de votre enfer. Jamais tu ne seras à moi parce que je t'ai sauvé. Imagine tous les omega qu'on devrait avoir. Je refuse que tu penses une telle chose. Tu n'appartenais pas non plus au roi Todoroki, c'est lui qui vous faisait croire cela mais en aucun cas, tu étais à lui. Tu t'appartiens à toi et c'est suffisant. Tu as le choix de prendre tes propres décisions. Si tu veux partir d'ici pour découvrir le monde, tu as le choix. Si tu veux partir avec Rody, tu as le droit. C'est ta vie. Ton destin. Tu n'es pas obligé de rester avec nous ici. C'est pareil pour Denki. Il est libre de refuser l'amour d'Eijiro. Vous avez le droit de tomber amoureux et de partir. Expliqua Katsuki en posant ses mains délicatement sur celles d'Izuku.

-Mais je ne veux pas partir d'ici. Je veux rester avec vous. Répondit le vert.

-Parce que tu penses m'appartenir ?

-Parce que mon cœur est déjà à vous. Dit Izuku en rougissant.

Katsuki ne dit rien. Trop choqué de cette déclaration. Il sentait les phéromones du vert devenir un peu plus fortes. Il avait clairement de l'appréhension quant à sa réaction.

-Izuku... Soupire le cendré. Est-ce vraiment ce que tu veux ? Ce que tu ressens ?

Izuku se contenta de hocher la tête en fermant les yeux.

-Je suis éperdument amoureux de vous dès l'instant où j'ai vu votre sourire au banquet du roi Todoroki. Ce sourire était le plus beau que je n'avais jamais vu. Jamais avant vous, je n'avais vu un homme aussi impressionnant, bon, doux, attentionné et sincère. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais eu la prétention de croire à une telle rencontre. Il n'y a aucun autre homme qui vous arrive à la cheville. Vous êtes au-dessus d'eux. Je ne peux pas me mentir. Le vicomte l'a deviné. Denki aussi et je ne serai pas surpris que le roi l'ai également vu. Je veux que vous compreniez qu'il n'y a que votre présence qui m'a fait succomber. Je vous appartiens depuis déjà bien longtemps et j'ose espérer être suffisamment digne de vous pour prétendre à une affection réciproque de votre part.

Katsuki s'approcha d'Izuku pour coller son front au sien. Il avait lui aussi fermé ses yeux.

-Tu es incroyable... Tu as réussi à faire de moi un tout autre homme. Tu es un vrai magicien.

-Je ne comprends pas. Dit le vert en ouvrant les yeux.

-Toi aussi, tu as volé mon cœur. Je suis incapable de faire un aussi beau discourt que tiens. Mais moi aussi je t'ai aimé à l'instant où j'ai posé mon regard sur toi. Je t'aime. J'avais tellement peur de t'obliger que c'est pour cette raison que j'étais froid depuis l'arrivée de Rody. Parce que j'étais jaloux que vous vous entendiez bien tous les deux. J'avais peur que tu me laisses. J'avais peur de devoir te laisser aimer un autre homme. Je suis tellement heureux à présent. J'aimerai te demander, si tu acceptes, de te prendre dans mes bras et t'embrasser.

Izuku rougit intensément.

-Bien sûr que vous pouvez.

Le cendré n'attendit pas plus. Il s'approcha un peu plus pour serrer doucement Izuku contre lui avec tout l'amour du monde avant de déposer ses lèvres sur les siennes avec tendresse. Le vert avait les yeux fermés, ses bras autour de lui pour le serrer lui aussi dans ses bras. Ils se séparèrent bien vite mais restèrent tout de même collés l'un à l'autre.

-Je t'aime Izuku.

-Je t'aime aussi Kacchan.

Ils se sourirent avant de rire doucement. Leurs mains liées, ils se levèrent avant de se rendre de nouveau dans la salle de bal pour danser de nouveau ensemble. Ils ne se quittaient pas des yeux. Ils souriaient. Ils ne se soucièrent même pas des personnes présentent qui applaudissaient le baiser de Denki et Eijiro au centre de la pièce. Il n'y avait qu'eux à ce moment. Le lieutenant, le serviteur. Le cendré, le vert. L'alpha, l'omega. Izuku et Katsuki. Tout simplement. Assez tard dans la nuit, ils partirent se coucher.

-Acceptes-tu de dormir près de moi ? Demanda Katsuki avec un sourire.

Izuku rougit et sourit.

-Bien sûr que je veux.