Chapitre 4

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Je marche dans les rues de Londres, rassasiée par cette délicieuse rencontre. Mes talons claquent sur le béton, faisant se retourner les passants, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille, savourant ma semaine de tranquillité. L'air frais me glace la peau, me sentant d'autant plus vivante. Perdue dans mes pensées, j'entends soudainement une voix familière :

- Tiens, qui est-ce que j'aperçois ?

Je m'arrête net et me retourne directement pour fixer mon amie Cassandra, une jolie blonde. Mon visage s'éclaire soudainement en la voyant :

- Cassandra ! C'est toi ? Tu es de retour ?

Elle me répond avec un sourire chaleureux :

- Apparemment oui, Vic.

Elle tend les bras et je n'hésite pas une seule seconde à m'y précipiter pour la serrer dans une étreinte sincère.

- Alors dis-moi, est-ce que tu as déjà effectuée ta mission de la semaine ?

- Absolument.

- Wow, s'étonne-t-elle en fixant sa montre au poignet, Nous sommes mercredi depuis deux minutes, tu m'impressionnes.

- J'ai un certain talent, que veux-tu, m'amusé-je.

Elle me demande si je compte rentrer maintenant, et je réponds rapidement par la négative, presque choquée qu'elle puisse penser une chose pareille. Elle me donne un petit coup d'épaule, affichant un sourire amusé, puis me demande avec taquinerie si j'ai déjà trouvé un homme digne d'intérêt dans cette ville :

- C'est déjà fait, Cass.

Elle prend le temps de m'applaudir de manière théâtrale, puis fait une révérence exagérée en ajoutant avec humour :

- Bravo, ma future reine.

Nous continuons notre route, marchant côte à côte. Les ruelles sont partiellement éclairées par les lampadaires, donnant une ambiance mystique à notre environnement. Mon amie m'explique en quoi consistait son séjour en France :

- J'ai été appelé en renfort sur une mission délicate.

- Intéressant. Dit m'en plus.

- Beaucoup trop de gens à punir et pas assez de bras.

- Sinon, comment sont les Français ?

- Ils sont un peu étranges.

- Comment ça ?

- Franchement, la France nous représente bien en ce qui concerne la cruauté. Nous pourrions presque passer pour des anges.

- Physiquement ? Ils sont plus beaux qu'ici ?

- Tu t'y plairais assurément, plaisante Cassandra avec un clin d'œil.

Avide de parler tranquillement, nous nous dirigeons dans un endroit ouvert tard, le "Paddy's Pub". L'ambiance y est typique des bars irlandais présents dans la région, bruyant et joyeux. La décoration verte me saute aux yeux lorsque nous nous installons sur une banquette à l'écart de l'agitation. Le barman vient prendre notre commande et une fois les verres de bières posés sur la table en bois, nous nous permettons de parler plus librement. Cassandra me fixe, dégustant une première gorgée :

- Alors, il paraît que Drake, aurait demander ta main ?

- Malheureusement, c'est le seul qui ne semble pas avoir peur de moi.

- Tu sais ce que je pense de lui. Depuis la nuit des temps, les vampires ont toujours souhaité avoir le dessus sur nous.

- Je suis un monstre et lui aussi, nous sommes faits pour être ensemble.

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