Chapitre 36: l'accepter?

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Attention: Il y a des passages difficiles !


***

Draco n'arrivait pas à décrocher son regard de son père. Severus avait fini la vitalor. La veille, ils avaient pu lui administrer. L'homme aurait dû se réveiller depuis pas mal de temps, mais il persistait dans un sommeil qui paraissait, tout sauf réparateur.

Il passa un coton mouillé sur les lèvres de son géniteur et lui fredonna une chanson que l'elfe de maison Albus lui chantait quand il était malade.

Il ne lui en voulait pas de ne pas avoir été présent. Draco était assez conscient, et ce, dès son plus jeune âge, de toutes les difficultés d'être la plus grande fortune du monde sorcier en Angleterre, de même que là plus vieille famille de sang pur.

Le jeune veela ricana en son for intérieur, de sang pur... Il semblait bien que quelque chose avait cloché à ce niveau.

Son père ne lui avait jamais accordé d'attention, ne l'avait jamais puni non plus d'ailleurs, à part en public pour la forme. Mais, Draco avait réellement souffert de la solitude. Il ne possédait pas d'ami excepté Crabe et Goyle qui venait passer des séjours interminables, poussaient pas leurs parents. Une torture pour Draco qui n'avait rien en commun avec eux. C'était des gentils, mais tous les supporter et chez eux le bourrage de crâne avait été intense.

Narcissa lui avait appris, dès qu'il avait été en âge de comprendre, que tout n'était pas bon ni mauvais. Lucius lui avait appris à ne pas avoir peur même du noir, car il pouvait aussi se révéler notre allié.

Personne ne l'avait préparé à la solitude. Un écrivain français disait que l'enfer c'était les autres, mais pour Draco, l'enfer, c'était lui uniquement. Il quitta le petit salon, il avait l'impression que les murs se refermaient sur lui.

**

Il rejoignit Harry. Il avait envie de le voir. de sentir la douceur de son regard se poser sur lui. Harry avait ça de magique : Il l'apaisait. Maintenant que son père était là, il en avait plus que besoin... c'était même une nécessité. Cet être qu'il n'avait jamais réussi à cerner. Quand il avait été capturé par Voldemort, au début, il s'était dit qu'il allait venir à sa rencontre.

Draco souffla douloureusement. Quand il entra dans la pièce, Harry leva la tête avec inquiétude. Il sentait son compagnon sur le qui vive.

Le blond acceptait sa nature veela cependant il était encore loin d'accepter tout lien d'amour intime avec son compagnon. Il savait que pour le clan, il allait falloir faire l'amour avec Harry.

Il traversa la pièce en souriant à son compagnon. Harry était en train de lire son éternelle revue sur le Quidditch dans la véranda. Il ouvrit la porte qui menait au jardin. Harry se releva en même temps, mais ne bougea pas. Il avait compris le besoin de solitude du veela.


Draco regarda le ciel, bleu, limpide. C'est fou comme tout lui paraissait soudainement insurmontable. La bile lui monta à la gorge. Il ne cessait depuis que Lucius était au manoir d'avoir des réminiscences de sa captivité. Il avait besoin des bras d'Harry. l savait que s'il retournait dans les bras d'Harry la crise d'angoisse aussi vite disparaîtrait. Mais, il fallait le toucher et, à chaque fois, il ressentait une excitation sexuelle intense qui était à l'opposé de ses sentiments.

Putain, il allait falloir faire un effort. Peut-être que redemander à Severus l'étrange fruit... Larme d'or?

Il n'avait rien fait. Il avait transplané dans le manoir de Voldemort devant l'assemblée entière de mangemort. Draco avait alors compris à leurs regards concupiscents qu'ils ne le regardaient plus comme le fils de Lucius Malefoy mais comme une bête à saillir pour donner une bonne engeance. Il se rappelait encore avoir balayé la salle des yeux. Il avait cherché son père des yeux. Il était persuadé que Lucius ne laisserait pas faire, qu'il allait intervenir. Puis Draco s'était aperçu qu'il n'était nulle part.

Un ciel gris pour Noël [Drarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant