Un ciel gris pour Noël [Drarry]

Chapitre 38: l'arrivée de l'automne

Draco suivit l'énergie d'Harry. Il ressentait quelque chose de différent, comme si le brun avait pendant un moment prit ses distances dans le lien.

Il plissa les yeux. Était-ce Harry là-bas ? Un réverbère projetait une lumière pâle sur son profil pâle. Harry avait la tête rejetée en arrière et les traits de son visage étaient complètement relâchée.
Il était beau, très vite Draco vit une silhouette blonde plantée à genoux devant lui. Elle faisait des aller-retour. Le serpentard fut pris de nausée tandis qu'au même moment une rage noire l'envahissait.

Il s'avança, entourée d'un halo de noirceur tandis que ses ailes sortaient. Les moldus autour de la boîte le regardèrent choqué. Ils prirent leur distance pour certains, d'autres fuirent. Draco avança et projeta un sort de magie sans baguette sur l'homme à genoux. Il vit le corps frapper le mur dangereusement.

- Quoi ?

Harry avait de la peine à reprendre ses esprits. Quand il comprit la situation, il osa rougir.

- Draco... je...

- Il n'y a rien à dire. Le veela prit le poignet du brun et voulut transplanter.

- Attend, il va mourir si on le laisse là.

- Ce n'est pas les affaires sauf si tu veux qu'il finisse son travail.

- Tu auras sa mort sur sa conscience !

- Moi ? Le veela se mit alors à rire d'une manière étrange, incontrôlable.

Harry se précipita devant Ethan. La poitrine du jeune homme se soulevait. Il était inconscient. Il passa sa main sur son corps et perçut le pouls du blond faiblir. Il était en train de perdre la vie.

- Aide-moi s'il te plaît. Je sais que c'est ma faute. Je n'ai pas su me contrôler, mais aide-moi.

Le veela s'approcha et jeta un regard de droit sur le blond. Il s'agenouilla devant lui et l'entourage de ses ailes. Bientôt, on ne vit plus rien qu'un amas blanc duveteux. Le corps d'Ethan avait disparu.

Quand Draco se releva, Ethan commençait à reprendre conscience.

Harry souffla un merci avant de transplana en lançant un regard désespéré à son compagnon.

***

Le manoir était silencieux. Il monta dans sa chambre et alla prendre une douche.

Il entendit la porte s'ouvrir sur Draco :

- Draco, je...

- Je sais pas quoi dire Potter entre je suis dégoûté et que je me dis la tout de suite... que tu ne vaux pas mieux que Voldemort qui m'a violé. Je sais pas quoi dire.

- Je n'ai pas d'excuses, je ne dis pas de telles choses. Je suis dans un état de frustration que tu n'imagines même pas. Je n'ai jamais connu ça de ma vie. Je suis ton compagnon et tous les jours. Je suis assailli d'image sexuelle finalisant notre lien. Tu n'imagines pas les énormes efforts que je fais, mais j'explose. Je n'en peux plus. Il n'a pas que toi qui souffres de la situation, putain !

Draco ne répondait pas. Il n'arrivait pas à imaginer que le désir d'Harry soit à ce niveau.

- Tous les jours à présent, je dois me masturber, même plusieurs fois par jour. Oui, notre clan gagne en stabilités et moi, je craque. Je n'arrive même plus à me concentrer sur les putains de cauchemar que m'envoie la face de serpent.

- C'est uniquement ça du sexe ?

- Ce n'est pas que ça ! Et, tu le sais arrête de faire l'idiotie. Je rêve de t'aimer, de te protéger, mais tu ne m'offres que quelques miettes par-ci par-là ! Tu me prends pour un mec en pierre ?

Draco recula et fit rentrer ses ailes. Il comprenait un peu plus le brun. Il respira fortement.

- Baise-moi !

- Je ne veux pas te baiser putain ! Je veux te faire l'amour, jouir en toi. Me donner à toi, mais ça tu t'en fous, tu n'essayes même pas de l'envisager. Tu es lié à moi pourtant tu ne m'aimes pas comme je t'aime.

Le serpentard se retrouva sans mots, dire tout haut qu'il l'aimait était autre chose. Il avait de l'affection pour lui... c'était son compagnon... Et, de l'amour, mais comment passer les barrières après tout ce qu'il s'était passé et ce qu'il se passait.

- Dis-le !

- Je...

- Dis-le !

- Je... Je peux pas Harry pas après tout ça...

Harry se concentra sur son souffle et quitta la pièce pour cacher sa douleur. Son veela le rejetait. Il était censé l'aimer, mais il comprit qu'il n'aurait rien.

***

Il descendit dans la cuisine, Séverus était là. Une grande marmite posée sur la gazinière :

- Je vous ai entendu.

Le brun haussa les épaules. Il ne voulait pas en parler.

- Vous allez y arriver Harry...

- Il ne m'aime pas, il ne veut pas de moi.

- Il t'aime, sinon vous ne serez pas lié. Il n'y a pas plus grand amour que celui d'un veela. Il doit faire la paix et avancer.

- Comment ?

- Pour commencer, ne va pas voir ailleurs.

Harry piqua un fard.

- Tu sais ?

- Draco a traversé le salon en criant que cet enfoiré de Potter n'était bon qu'à se faire sucer par des putes blondes.

Séverus retenait un sourire. Harry se leva et soupira ;

- Tu fais quoi ?

- Je refais de la vitalor pour notre nouveau membre.

- Il va comment?

- Il reprend des forces, enfin d'après Tilki.

Tu n'es pas allé le voir ?

- À croire que nous les bruns avons un souci, hein Potter.

Harry ne répondit pas, se sentant tout à coup très égoïste. La présence de Lucius dans le manoir était compliquée autant pour Séverus que pour Draco. Il aida Severus à découper les pousse de ginera.

- Ça va être prêt.

Severus posa la marmite sur la table et se mit minutieusement à transvaser le contenant dans des petites fioles.

- Apporte lui Sév...

- Oui.. Et, toi va lui parler. Il vient de passer. Il est dehors.

Harry regarda vers les baies vitrées et vit la silhouette élégante de Draco. Les feuilles tombées autour de lui. Le tableau était charmant et triste.

- L'automne est là, chuchota-t-il.

Le professeur de potion posa sa main sur son épaule.

- Les feuilles tombe pour mieux affronter l'hiver et revenir encore plus belle. Nous aussi nous allons nous relever.

Harry admira son professeur, il avait du courage. Il prit les fioles dans sa main et commença à monter les marches vers le petit salon ou dormait Lucius.

Lui aussi devait affronter et prendre ses responsabilités. Il allait montrer à Draco qu'il méritait son amour.

Alors alors, on continue??