11 - Choi Beomgyu, ou le garçon qui déteste les six

46 9 27
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Choi Beomgyu ou le garçon qui déteste les six

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Choi Beomgyu ou le garçon qui déteste les six


— T'inquiète pas, ça va aller.

Je tapote l'épaule de Beomgyu pour lui offrir mon soutien. Depuis ce matin, il a le moral dans les chaussettes. C'est avec très peu d'entrain qu'il range ses affaires dans son casier.

— Tu sais, j'ai même pas envie d'aller au volley, me confie-t-il alors qu'il porte déjà le maillot complet de notre établissement. J'crois que je vais sécher. J'envoie un message à Kai pour qu'il dise au prof que je me sens pas bien.

À Underwood, tous les vendredis soirs les sportifs du lycée ont entraînement avec leur club de sport. En règle générale, c'est avec joie que Beomgyu se rend à sa séance de volley, et son amour pour cette activité sportive s'est décuplé depuis qu'il a été nommé capitaine de l'équipe du lycée. En plus de ça, il a la chance inouïe de pouvoir jouer aux côtés de Kai.

— T'es sérieux ? m'offusqué-je en lui arrachant son téléphone des mains. Beomgyu, c'est pas parce que t'as eu six en physique-chimie que tu dois tout arrêter ! Je te reconnais plus là ! Tu te laisses abattre par une mauvaise note ? C'est pas la première fois que t'en as une, alors t'es super bien placé pour savoir que ça va, ce n'est pas la fin du monde.

— Tu vois, le problème c'est ça : ce n'est pas la première fois que j'ai une mauvaise note. Mes parents vont voir flou quand ils vont découvrir tout ça. Là ils disent rien parce que je crois que ces derniers temps ils se sont pas connectés sur leur Espace Parents, du coup ils ont pas encore vu mes dernières notes. Mais quand ils vont les découvrir, ce sera fini pour moi, conclut-il en reprenant son téléphone.

Nous quittons la salle des casiers. Non sans un soupir, mon ami prend place sur un banc situé dans un coin du hall. Il sort sa copie de physique-chimie de son sac de sport.

« En dépit de quelques efforts, la méthode n'est pas bien comprise. Travaillez dur. »

En haut, à gauche, on peut voir la note finale qui a été donnée à son travail.

6/20. Juste à côté, son classement au sein de la classe et la note du meilleur élève. Pour une fois ce n'est pas la mienne, mais celle de Kai. Il a eu dix-huit, soit, un point de plus que moi. Beomgyu soupire.

— Je suis dans la merde..., marmonne-t-il. J'ai révisé pourtant, je comprends pas. Je... Raaah... Si je continue sur cette lancée, je sais pas comment je vais terminer. J'aurais aucune fac potable à la fin du lycée et tu vas me retrouver accroché au bras d'une Sugar Mummy.

— Arrête tes conneries un peu.

— Mais quoi ? s'esclaffe-t-il. Je garde ce plan dans un coin de mon esprit, mes parents ne vont pas accepter de subvenir à mes besoins toute ma vie ! Bon OK, arrête de faire cette tête, je déconne c'est une blague. Je plaisante.

Silence. Il joue un peu avec les bords de sa copie tandis que moi, je fixe une affiche collée sur l'un des murs du hall. Dessus, Kang Haerin, la fameuse amie de Darla, nous offre l'un de ses meilleurs sourires. Son slogan souligne qu'elle se démènera pour tous ses camarades si elle est élue Présidente du CVL.

Au loin, j'aperçois Sim Jake et Jay Park descendre un escalier et rire aux éclats avec leurs raquettes de badminton à la main. J'envie leur gaieté. Aujourd'hui, ma joie s'est envolée en même temps que celle de Beomgyu. Ce dernier est l'une des seules personnes sur Terre qui arrive grandement à influencer mon humeur.

— Heureusement que j'ai NØ.VɅ, balance Beomgyu. Heureusement que j'ai ce groupe, que je vous ai, vous.

Il m'offre un sourire que je lui rends.

— Mes parents m'ont dit qu'ils ne me laisseraient jamais débuter une véritable carrière d'artiste tant je n'ai pas obtenu un diplôme, me confie-t-il. Ils disent que c'est très important d'être un minimum diplômé, que c'est un filet de sécurité. Alors c'est pour ça que je dois pas lâcher les cours.

— Tes parents ont raison, dis-je en tentant de faire abstraction de mon pincement au cœur et de ma culpabilité.

Si je quitte NØ.VɅ, pourra-t-on m'accuser d'avoir brisé le petit havre de paix de mon meilleur ami ?

— Tu sais, s'ils découvrent mes notes, peut-être qu'ils seront tellement furax qu'ils

vont me dire de quitter le groupe et d'arrêter la musique. Ce serait un cauchemar.

— Ils n'oseraient pas, le rassuré-je en posant ma main sur son épaule. Au pire des cas, ils te priveront de sorties.

— Même ça je ne pourrai pas supporter ! Je vais avoir l'impression d'être en taule.

Sa réaction me fait bien rire. Il sourit avant de se frotter les yeux.

— Tu vas être en retard à ton entraînement de foot, me rappelle-t-il. Vas-y, pars, ne reste pas avec moi.

— Si tu ne vas pas au volley, je ne vais pas au foot.

Il soupire. Fort. Très très fort. Comme un gamin.

— OK, alors je vais y aller, promis. Je passe juste prendre des boissons à la cafét' avant.

— Bon...

Je me lève et il en fait de même. Il me tapote l'épaule avant de saisir l'une de mes mèches blondes et de grimacer.

— J'ai hâte que tu redeviennes brun, parce que ce blond cendré décoloré... Pas ouf quoi.

— Oh !

— Je te taquine ! Enfin bref, on rentre ensemble Yeonjun, Kai, toi et moi, du coup attends-nous si tu finis en premier !

— Oui, oui, promis.

Après cet échange, je cours en direction du terrain de foot du lycée, en priant pour que l'entraînement n'ait pas commencé sans moi. 


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐔𝐁𝐋𝐈𝐌𝐄𝐒 𝐌𝐄𝐓𝐄𝐎𝐑𝐄𝐒 | TAEHYUN | TXTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant