4: L'étage des élites

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Des lundis matins comme ceux-là, aucun n'en avait jamais connus. Ils étaient presque utopiques tant ils étaient rares.
Les fleurs semblaient plus belles et délicates, le ciel paraissait plus bleu, les rayons du soleil filtrés par les fenêtres apportaient une douce chaleur au temps. Tous les éléments entourant notre jeune travailleur semblaient être contaminés par sa joie. De bon cœur il s'était levé, au taquet pour son premier jour.Vêtu aussi simplement qu'élégamment, c'est à grand pas qu'Armel se dirigeait vers son nouveau lieu de travail. La nuit, il n'avait pas arrêté de se repasser plusieurs scénarios de cette journée et dans tous, il passait une excellente journée. Il appréhendait quand même son accueil parmi les autres employés. "Si le patron est jovial, les autres le seront aussi" se rassura-t'il.

Le grand immeuble se dressa devant lui. Ses vitres luisantes brillaient de mille feux sur toute la hauteur du bâtiment, avec en grand caractère, écrit sur le devant, le nom de cet homme qui était devenu un modèle pour la jeunesse. Ses étages montraient bien tout les échelons que le père Seth avait dû gravir pour en arriver là et laisser à sa postérité, une fierté méritée.

Armel souffla un grand coup, s'engouffra dans le bâtiment résultant d'années de dur labeur et fut accueilli par la femme qui l'avait conduit au bureau du patron, le jour de son entretien.

_Vous êtes ponctuel, félicitations, lui dit-elle.

Il se contenta de sourire à sa remarque, puis se souvint qu'elle était dos à lui et ne pouvait le voir, alors il s'empressa de la remercier.

_Merci.

Dans les couloirs, ils croisèrent bon nombre d'employés, tous aussi bien vêtus que concentrés dans les dossiers qu'ils trimbalaient.

Ils prirent l'ascenseur afin d'arriver sur le lieu de travail de la nouvelle recrue, le dernier étage. Il était aussi sublime que le reste des locaux. L'ascenseur transparent permettait aux âmes curieuses d'assouvir leur désir de savoir en montrant chaque étage.
Il y avait un monde fou qui travaillait dans ces locaux mais au dernier étage, le nombre était restreint. Il y avait comme une différence entre ceux de cet étage et les autres, comme si celui-ci n'était réservé qu'aux élites, aux esprits les plus brillants. Et bien sûr en tant qu'assistant du directeur général, il faisait partie de ceux-là, il faisait partie des élites, il en était un.

La femme qui l'accompagnait lui montra où serait place tout le long de son contrat.

_Me suis-je déjà présentée? Demande-t-elle avant que Armel n'entre dans son bureau.

_Non, malheureusement.

_Je me nomme Mahradjera Obiwulé et je suis l'adjoint en chef du directeur Seth. Pardonnez mon impolitesse, je peux être tête en l'air parfois.

_Oh non ce n'est rien. Ça peut arriver à n'importe qui, il répond avec un sourire.

_Bien, je vous laisse vous installer. Je serais dans le bureau d'en face si besoin, elle dit d'un air bienveillant.

Le jeune fils Enkhozi entra dans son bureau et fut époustouflé par sa beauté. Tout était dans des tons de gris et de blanc. La table, sur laquelle un ordinateur dernier cri prenait place, était en bois vernis. Il y avait un petit canapé brun dans le fond avec une table pleine de magasines.
Tout était impersonnel, mais qu'est-ce que c'était beau! Et la baie vitrée!
Elle donnait sur presque toute la ville qui était déjà réveillée.

"Ils ont du goût chez J.IBank!" Pensa-t-il

Il s'installa et aussitôt, il reçu un appel de son supérieur, M. Seth.

_Alors, votre bureau vous convient? Demande M. Seth.

_Assurément, il est à mon goût en effet.

_Très bien, je suis content que cela vous plaise. Vous n'aurez pas beaucoup de travail aujourd'hui, j'aimerais juste que vous vérifiez quelques dossiers et ordonniez mon emploi du temps. C'est bon pour vous?

_Bien sûr M. Seth.

_Bonne journée M. Enkhozi.

_Pareillement, merci.

Sa première journée venait officiellement de commencer et il était surexcité. Il avait envie de sauter partout comme une petite puce, de courir dans toutes les rues en criant qu'il avait réussi et surtout de faire parvenir aux oreilles de celui qui était un modèle pour lui qu'il était entrain de devenir l'homme que ce dernier avait forgé.
Comme toute bonne créature du très haut, il remercia celui sans qui rien n'aurait été fait, celui qui faisait que chaque être vive, celui pour qui les hommes riaient, dansaient, pleuraient et aimaient; puis il se mit au travail sans plus de cérémonies.

L'heure de la pause arrivée, tout le travail qui lui avait été confié était déjà fait, refait et vérifié.
A vrai dire, ça l'ennuyait un peu d'avoir fini aussi vite... Il voulait qu'on lui donne quelque chose de plus grand à faire, de plus important mais c'était son premier jour et évidemment, le gentil patron n'allait pas lui balancer toute une montagne de paperasse sur laquelle il allait s'acharner.

Deux coups sonnèrent à sa porte et il alla ouvrir prestement. Mme Obiwulé se tenait devant celle-ci avec deux autres employés , dont un jeune homme noir, élancé et rondelet et une jeune femme blanche, fine et chétive. Il porta sur eux un regard curieux, ils avaient du yin et du yang, ces deux forces qui sont opposés l'une de l'autre.

_Nous allions manger un morceau dehors avec quelques collègues et nous voulions vous inviter, dit Mme Obiwulé.

_Oui, nous voulions aussi faire votre connaissance, dit la jeune femme avec... beaucoup d'enthousiasme.

C'était un moyen de se sociabiliser avec les autres employés et il était l'heure de la pause alors il n'y voyait aucun inconvénient.

_Très bien, Laissez-moi juste prendre mes affaires et je vous rejoins, dit Armel en souriant.

_Yes! Hurla la jeune femme.

_Pénéloppe arrête un peu!

Un Soupçon d'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant