11: Jour 1

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_Sauf vous monsieur Enkhozi.

Le jeune homme se tourna vers elle et attendit patiemment qu'elle lui dise quoi faire. Forcément, en tant qu'assistant, il se devait d'effectuer chaque tâche qu'elle lui donnerait comme il le faisait avec M.Seth et vu qu'elle mettait un point d'honneur sur le perfectionnisme au travail, il devait être parfait en tout.

_Vous étiez l'assistant d'Éric Seth, n'est-ce pas?

_Oui mademoiselle.

_Avez-vous lu le manuel de l'entreprise?

Un manuel? Quel manuel? Pourquoi je ne l'ai pas lui? Se demanda Armel.

En réalité, il existait bel et bien un manuel avec toutes les informations possibles sur l'entreprise. Seulement, il datait des années nonante et plus personne ne le consultait encore. Malheureusement, le jeune travailleur ne le savait pas et c'est ce qui amusait la jeune femme.

La mine déconfite, Armel répondit négativement à la question de sa patronne. Il n'avait jamais entendu parler de ce manuel, que ce soit parmi les employés ou dans les instructions de son patron.

_Alors nous commencerons par là, elle sourit, j'aimerais que d'ici demain vous ayez terminé de lire le manuel. En plus de cela, dressez-moi la liste de tous les employés et évaluez leurs compétences au cours de ces six derniers mois. J'aimerais avoir la liste d'ici mercredi à dix heure sur mon bureau, d'accord? Elle demande.

_Très bien mademoiselle, il voulu sortir mais elle le retint encore.

_Oh... réorganiser aussi mon planning d'ici là, elle ajoute.

_En passant, j'aimerais un café et un croissant chauds de chez Sunny's, elle dit en lui donnant une carte de crédit, J'en prends un tout les matins à neuf heure, quelle heure est-il?

_Huit heure trente-deux, il répondit sans vraiment savoir ce qu'il disait.

_Alors dépêchez-vous!

Il n'avait pas encore vraiment saisi la situation. Ce n'est qu'au moment où la nouvelle chef d'entreprise lui lança un regard interrogateur qu'il comprit ce qu'il devait faire. Il s'empressa donc d'aller chercher le petit-déjeuner de la jeune patronne.
Il alla récupérer son téléphone dans son bureau et prit l'ascenseur afin de descendre au rez-de-chaussée pour prendre la route vers le café Sunny's. Encore dans l'habitacle, les portes s'ouvrirent au deuxième étage et Mahradjera y pénétra. Après l'incident, Mahradjera avait été obligée de gérer l'entreprise en attendant que l'héritière prenne la relève et pendant ce temps, on ne la voyait plus beaucoup dans les couloirs. Elle restait enfermée dans son bureau jour et nuit! La voir aujourd'hui aussi lumineuse que d'habitude, fit plaisir à Armel. Inconsciemment, le jeune travailleur avait donné une certaine place à Mahradjera. Peut-être était-ce parce qu'elle était dans la même tranche d'âge que sa mère...

_Alors, votre première matinée avec mademoiselle? Demanda la femme d'âge mûr.

Son avis? Il n'avait pas vraiment d'avis sur sa première matinée avec mademoiselle Biyoma, en revanche, il en avait une ribambelle sur sa personne. Il l'avait trouvé élégante à son entrée et avait apprécié une partie de son discours. Seulement, il n'avait pas compris pourquoi elle avait été désagréable au moment de se présenter. Elle avait donné son nom mais n'en avait pas dit plus. Si elle ne voulait rien dire, elle aurait simplement pu se taire au lieu d'être aussi hautaine. Il avait apprécié le fait que sa motivation première soit le travail mais pourquoi mettre une épée de Damoclès sur les postes des gens? Le travail dans une entreprise de cette envergure était particulièrement stressant alors surveiller les employés en permanence et leur rappeler qu'à la moindre erreur, ils pourraient être remercier, n'était pas la bonne méthode.

Un Soupçon d'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant