8:Tout va bien?

35 5 7
                                    

Une semaine était passée depuis la mini confession d'Iraan. Cette discussion n'avait pas eu d'impacts concrets sur la relation des deux frères mais petit à petit, un faussé se creusait.
Bien que les deux frères n'abordèrent pas le sujet, chacun savait que leur relation n'était plus aussi solide qu'avant. Ils s'étaient tous les deux mis en tête que cette détérioration n'était que le fruit de leur arrivée en âge adulte pourtant plusieurs petits paramètres avaient entraîner la dégradation de la fraternité des deux frères. Ils devaient se parler, exposer chacun son problème cependant, les frères étaient tous fiers. Ils avaient un égo que leur mère qualifiait d'égo plus que masculin, égo interstellaire et hélas, cela n'était pas prêt de changer.

En ce jour ouvrable, l'employé effectuait ses tâches de bonne heure. Il devait aujourd'hui dressé la liste de tous les autres salariés de JIBANK en tenant compte de leurs aptitudes intellectuelles ainsi que du salaire leur étant attribué. Dit comme cela, la tâche pourrait paraître très simple mais croyez le ou non répertorier plus de cinq cents employés et les évaluer, même avec n'importe quel système, restait un travail éreintant. Il s'adonnait à cette tâche aujourd'hui car il devait s'effectuer quelques réformes au sein de l'entreprise puisque selon le grand patron, les employés ne travaillaient plus correctement, ils abusaient à présent de son grand cœur bienveillant.

Assis derrière son ordinateur, il fut déconcentré par deux coups résonnant contre la porte de son bureau. D'une voix fluide et claire, il intima à la personne d'entrer, ce qu'elle fit.
L'individu en question était Pénéloppe. Elle était vêtue d'un de ses éternels tailleurs pantalons, de couleur vert menthe et chaussée de talons aiguille très hauts, aux motifs géométriques de différentes couleurs. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon parfait et son regard était étiré avec un trait de crayon au coin des yeux. Elle était vraiment très en beauté.

_Bonjour, lança la jeune femme, hésitante.

Le cadet Enkhozi ne répondit qu'avec un sourire et un regard furtif et retourna à ses occupations aussi vite qu'il avait regardé.

_Vous n'allez pas en pause? Demanda-t-elle.

"La pause?" Pensa-t-il.

Il regarda sa montre et remarqua qu'il était bel et bien le moment de se ressourcer. Il était tellement concentré qu'il n'avait même pas remarqué qu'il était temps de se reposer. Il souffla un bon coup et referma son ordinateur.
Il darda sur sa collègue un regard curieux, en voyant comment elle s'était faite toute belle. Elle était jolie, très apprêtée d'habitude, mais aujourd'hui, elle en avait fait un peu plus. Son chignon était réalisé avec beaucoup plus de technique, son maquillage était légèrement moins sobre qu'à l'accoutumé et sa tenue, un peu plus colorée.

"Peut-être avait-elle un rendez-vous après le travail", se dit-il.

_J'y vais maintenant, vous m'accompagnez?

_Oh...oui, Laissez-moi prendre mon sac, répondit-elle.

Les deux collègues se rejoignirent devant le bâtiment de l'entreprise et allèrent ensemble chez Abdel et Satya pour prendre le déjeuner.
Là-bas, ils parlaient de tout et de rien sans vraiment s'attarder sur un sujet.

_Vous connaissez Terminator?

_Le film? Demande Armel.

Pénéloppe acquiesce, la bouche pleine de salade.

_Je n'ai vu que Genesis, pourquoi cette soudaine question? Il redemande.

_C'est juste que des fois, je regarde les gens et ils sont tous scotchés à un écran. Les grands, les petits, tout le monde ne vit que pour son téléphone! Alors je me demande si ce film, n'est pas un peu notre futur, vous voyez?

Dans le film Terminator:Genesis, ce n'était pas vraiment les téléphones ou les ordinateurs qui avait pris le contrôle sur l'humanité mais c'était une intelligence artificielle et des robots. Bien que les téléphones et les ordinateurs étaient utilisés pour traquer l'héroïne, Sarah Connor, les antagonistes étaient des robots contrôlés par Genesis.
Armel ne voyait pas vraiment pourquoi s'inquiéter de choses aussi futiles. Le film n'était que l'imagination de quelqu'un et même si il reflétait la société d'aujourd'hui, cela restait un film. Armel étant du genre à ne pas croire aux âneries avait répondu à sa collègue de manière très simple et avait argumenté en lui citant tout les bienfaits des nouvelles technologies en général, comme s'il citait un écrivain du siècle des lumières.

_C'est vrai, acquiesça Pénéloppe en posant ses couverts, mais avouez quand même qu'elles nous rendent paresseux ces nouvelles technologies, renchérit-elle.

_Elles ne rendent paresseux que ceux qui étaient déjà oisifs, rétorqua le jeune travailleur.

_Pénéloppe, dit une voix forte derrière le cadet Enkhozi.

Cette voix ne pouvait appartenir qu'à un seul homme. Cette voix était celle d'Ulysse, le grand Ulysse, avec qui Pénéloppe s'entendait mais ne s'entendait pas. Les deux collègues se souriaient parfois au détour d'un couloir, ils allaient en pause ensemble et se disputaient de retour au bureau. Elle était étrange, leur relation et Armel avait arrêté de chercher à comprendre.

La personne appelée porta toute son attention vers Ulysse et eût un soupir avant de s'excuser auprès de notre jeune travailleur puis elle alla rejoindre le propriétaire de la voix qui l'avait appelée.

_On se refait ça demain? Demanda Pénéloppe à Armel.

_Comme vous voudrez mais je vous préviens, je ne serais pas aussi indulgent s'il y a débat, souria-t-il.

_Je viendrai armée dans ce cas, dit-elle avant de partir pour de bon.

Armel regarda ses collègues s'en aller et pensa à quel point ils étaient adorables malgré leur relation étrange.

De retour au bureau, le cadet Enkhozi retourna à sa tâche laissée plus tôt et s'empressa de terminer avant la fin de la journée.
Il fut arrêté dans son élan par l'appel de son patron. En entrant de le bureau de M.Seth, il remarqua que celui-ci était de dos, le regard rivé vers la baie vitrée.
Il était déjà venu dans le bureau de M.Seth mais il s'émerveillait toujours devant l'architecture de cette entreprise et la vue que donnait la baie vitrée sur la ville.

_Avez-vous terminé? Demande l'employeur à son employé.

_D'ici quelques minutes, toutes les informations vous parviendront, répondit-il.

_Laissez, vous me les donnerez demain matin à votre arrivée, dit M.Seth en toussant.

_Très bien.

Avant que notre jeune travailleur ne sorte du bureau de son employeur, une quinte de toux violente agressa le patron de JIBANK. En bon homme, Armel s'avança vers son patron mais celui-ci avançait déjà près de la baie vitrée comme s'il ne voulait pas qu'on l'approche.

_Tout va bien monsieur? Demanda Armel.

_Oui v-

Avant même qu'il n'eût fini de parler, une autre vague de toux l'assaillit. Le jeune employé ne savait que faire, il était entrain de paniquer et il sentait que sa respiration était de plus en plus difficile. Il s'approcha quand même du fils Seth et vit une bonne quantité de sang dans le mouchoir que tenait son patron.

_Je vais appeler les secours.

_Non, non, je ne veux pas qu'on me voit dans cet état, supplia le patron, un filet de sang s'écoulant de sa bouche.

_Monsieur, je ne vous laisserai pas souffrir alors que j'ai la possibilité de vous aider! J'appelle les secours, répondit fermement Armel.




























La technologie...alors qui d'autre pense comme Pénéloppe? Perso, je ne pense pas que les robots pourraient un jour vouloir nous contrôler mais si ça arrivait, je serai Sarah Connor😌.
Est-ce que le chapitre vous a plu?
Dites le moi en commentaire et en attendant, Kiss sur vous <3

Un Soupçon d'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant