_Comment ça tuer la chose?! Hurla le cadet.
_Tu l'endors, tu la ramène chez toi, tu la torture et après bam! Murder, rit Iraan.
De tout les enfants de Claire, c'était bien lui qui restait authentique, comme tous les enfants du milieu. Il ne ressemblait pas autant à leur père que ses frères et ses idées demeuraient bien loin de celles des autres membres de la fratrie. Mais aussi, il avait un quotient émotionnel plus élevé, ce qui le rendait vulnérable à des crises de joie interminables ou à l'inverse, à des moments de mélancolie dus à la tristesse d'une autre personne.
_T'es pas sérieux? Si?
_Non je te fais marcher. Comment elle s'appelle? Demande Iraan à son frère.
_Qui ça?
_Bah celle qui te met dans tous tes états!
Étonnant qu'il puisse cerner son frère aussi aisément? Non, Iraan était le docteur de l'amour chez les Enkhozi. Il était capable de déceler l'amour à des kilomètres et son petit frère n'était pas du genre impassible quand ce qui l'animait semblait le dépasser. Armel pouvait cacher ses émotions, il le pouvait très parfaitement même, cependant lorqu'il était question de sentiments plus profonds, plus forts, il restait ce petit garçon incapable de gérer ses joies et ses colères. Ses tourments nocturnes, les battements effrénés de son cœur, la chaleur dans sa poitrine à la vue de mademoiselle Biyoma, tous semblaient bien être des symptômes de l'amour. Symptômes qu'il devait accueillir avant qu'ils ne deviennent durs à maîtriser.
_Qu'est-ce qui te fait croire qu'une femme a réussi à m'attirer dans ses filets? Lui demande son cadet d'un ton dédaigneux.
Une femme avait bien réussi à l'attraper, à l'emprisonner, à le torturer avec l'image de ses yeux magnifiques et même malgré ses caprices plus que puérils, elle l'avait fait esclave. Esclave du parasite qu'est l'amour. Pourtant l'accepter, revenait à s'agenouiller, à lever le drapeau blanc et Armel ne pouvait supporter perdre devant une femme, surtout une moins âgée que lui.
_Ce n'est pas à moi que tu mentiras jeune Padawan, répondit Iraan avec un rire trahissant son excitation.
Iraan était content que son frère ressente enfin quelque chose pour une femme. Il n'avait jamais parlé d'une quelconque fille à la maison et pour dire vrai, le deuxième fils de la fratrie commençait a se demander si son petit frère n'était pas gay ou destiné à une vie de solitude. Il avait bien de quoi s'inquiéter, du haut de ses vingt-cinq ans, Armel n'avait jamais eu un semblant de relation amoureuse; la seule femme ayant une fois franchis le seuil de la maison familiale à son bras était son unique amie, Okoye, qu'il ne voyait que comme une sœur.
_Je ne te mens pas, Iraan.
"Amanga* !" Hurla sa voix intérieure.
_Armel qu'est-ce que ça te coûterait d'être honnête avec toi? Je crois que tu sais déjà où tu en es avec cette nana d-
_Elle est beaucoup trop classe pour que tu utilise le mot "nana", lança directement Armel avant de porter sa main à sa bouche comme s'il avait dit une bêtise.
_Tu avoue enfin! Crie Iraan à l'autre bout du combiné.
_Non, non, non, oublie je-je...
_Je, je, quoi? Tu l'aime à ce point? Demande Iraan avec un ton provocateur.
_Non, je dis juste la vérité. Le mot nana n'est pas approprié pour parler d'elle.
Ses mots n'étaient pas fallaces. L'héritière de la famille Seth avait acquis au fil des ans une élégance digne de son rang. Elle était gracieuse, mesurée et outre son caractère bien trempé, rien ne pouvait lui enlever cette qualité presque divine.
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Un Soupçon d'amour
RomanceOn connaît tous le cliché du patron et de l'employée qui finissent par tomber dans les méandres de l'amour. Pourquoi cette fois-ci, les rôles ne seraient-ils pas inversés? Et si l'histoire ne se passait pas comme dans tous les clichés? _Hakeya. _Arm...