12: L'enfer!!

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L'enfer, le séjour des morts dans les mythologies Grecque et Romaine. L'enfer, lieu de souffrance des damnés. On utilise couramment le mot "enfer" pour désigner ce qui nous fait souffrir, ce qui nous enlève la joie et le bonheur et comme le disait Sony Labou Tansi dans "La vie et demie", l'enfer c'est les autres. Pour Armel, l'enfer est une jeune femme d'à peine une tête de moins que lui, toujours perchée sur de hauts talons, avec des yeux marron d'une froideur incomparable et une langue de vipère.

En tout cas jusqu'à hier après midi, elle ne l'était pas encore, mais dans la soirée, elle avait non seulement montré son côté travailleur en restant jusqu'à une heure tardive au bureau mais la jeune héritière avait aussi dévoilé son côté bourreau en coinçant notre Armel avec elle. De plus, elle avait conclu qu'il devait, à partir du lendemain, arriver en même temps que son chauffeur et dans la voiture, lui donner son emploi du temps de la journée. Cela pourrait paraître chose aisée pour plus d'un, par contre, pour Armel, rester plus de dix minutes dans la même pièce que cette pourrie gâtée était une punition. Cela dit, il était de son devoir de parfaitement faire son travail et pour le jeune travailleur, utiliser ses capacités dans un domaine quel qu'il soit l'empêchait de penser, cela lui permettait de s'évader.
Il se dit qu'il n'avait qu'à ignorer ses remarques.

Le lendemain, à sept heure juste, il était déjà pimpant et attendait patiemment le chauffeur de mademoiselle. Il n'avait pas terminé de lire le manuel mais il avait établi une stratégie au cas où le bourreau essayerai de le blesser: lire les chapitres importants et pointer les éléments forts pour ne pas avoir la tête totalement vide si elle lui posait des questions; réorganiser son emploi du temps, un jeu d'enfant puisqu'il avait déjà l'habitude de le faire pour Éric Seth et comme il avait déjà commencé l'évaluation des employés, il continua et termina aux alentours de quatre heure du matin. Il ne restaient que les vérifications et les finitions.
Malgré ses trois heures de sommeil, il gardait la tête haute et les yeux ouverts car le combat venait à peine de commencer et il ne pouvait se montrer faible devant l'adversaire.

Débout à l'arrêt de bus, il aperçu une belle bugati rouge flamboyante comme d'habitude.
Un homme noir d'environ la cinquantaine descendit de celle-ci après s'être garé près de lui. Il avait les cheveux grisonnants, les yeux bruns et chaleureux, un visage accueillant et un corps loin de la cinquantaine. Sa corpulence était comparable à celle d'un boxeur et son visage ne cadrait pas avec son corps.
Armel eut un regard curieux pour le chauffeur et celui-ci sourit de plus belle.

_Vous êtes bien monsieur Enkhozi? Il demanda.

_En chair et en os, répondit-il.

Le chauffeur indiqua à l'assistant de monter à l'arrière, ce qu'il fit.
Sur le trajet, ils discutèrent et Armel apprit que Kizito était le chauffeur de la famille depuis des années et qu'il conduisait le plus souvent Hakeya car elle sortait beaucoup. Il apprit aussi que si le chauffeur avait un corps aussi musclé c'était parce qu'il avait fait beaucoup de sport dans sa jeunesse et depuis, il n'avait pas arrêté.

Sous d'autres cieux, une jeune femme se préparait pour sa deuxième journée de travail en tant que présidente directrice générale. Elle se vêtit d'un tailleur pantalon bleu marine avec de petits détails dorés et d'un foulard blanc noué autour du cou. Elle agrémenta son look de hauts talons noirs et d'accessoires: boucles d'oreilles, collier, bagues, bracelet, détermination et fermeté. Elle ne savait pas encore quel tour elle allait jouer à notre pauvre Armel mais une chose était sûre, il n'allait pas s'en sortir.

Pile au moment où elle sortait, la voiture arriva. Le chauffeur vint lui ouvrir la portière et elle entra avec toute l'élégance et la grâce du monde.
Armel la salua de la manière la plus polie qu'il soit, malheureusement, il n'obtenu qu'un regard passif et sans émotion.

Le visage du jeune travailleur se tordit en grimace une micro seconde puis il reprit son masque, celui de l'assistant parfait.
Il se mit à lui déblatérer tous les rendez-vous de sa journée et la jeune patronne attentive, en supprimait ou en ajoutait à son emploi du temps.
Aujourd'hui, la jeune femme allait supervisé le service marketing de JIBANK. L'entreprise bien que célèbre (chez les riches), avait beaucoup de difficultés à ce niveau là. La majeur partie du personnel dans ce service dépassaient la cinquantaine, autant vous dire que la publicité était vieillotte. Il fallait un peu de fraîcheur, un peu de jeunesse mais aussi un peu de vintage pour attirer tous les âges. N'empêche, le choc des générations pourrait faire voler tout le service. Il fallait un élément capable de lier les deux générations.

_Avez-vous une idée monsieur Enkhozi? Demanda Hakeya.

_Au lieu de voir le choc des générations comme un désavantage pour le service, pourquoi ne pas en tirer profit? Dit-il.

_Développez.

_Premièrement, bannir la notion de "générations", il mime les guillemets, au sein du service. Si nous ne voulons pas de conflits, évitons les petites causes, propose-t-il, Nous pourrions aussi les faire travailler chacun sur un même projet et enfin, prendre les éléments des uns pour les mettre dans les autres, il ajoute,et également utiliser les différentes cultures de nos employés pour attirer un maximum de clients, termine-t-il.

La stratégie n'était pas mauvaise et cela énervait la jeune femme d'entreprise. Elle savait que son assistant n'était pas moindre puisque le grand patron ne choisissait jamais des incompétents. Le seul problème dans l'histoire était qu'il avait osé lui tenir tête, sinon, elle appréciait vraiment son ingéniosité.

_Qu'est-ce que vous en pensez? Demanda la patronne aux employés.

_Je trouve ça pas mal, dit une employée sexagénaire.

_Le petit a une bonne idée, amenez nous les jeunes gens que l'on puisse les former et travailler, dit un autre employé.

_Si tout le monde est d'accord, nous allons faire comme ça.

Bien que le problème ait été résolu, la jeune femme n'était pas contente. Le reste de la journée, elle essaya de déranger notre petit Armel en lui donnant une tonne de travail et en lui posant des questions toutes plus pertinentes que les autres mais ses tentatives furent vaines.
La bataille d'aujourd'hui avait été remporté par le jeune assistant, fier de sa stratégie: être parfaitement parfait.


























Armel 1-0 Hakeya.











































Ne jamais sous-estimer son adversaire.
Maintenant, les vrais choses commencent!
Je suis trop impatiente de la suite!

En attendant, Kiss sur vous <3

Un Soupçon d'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant