Chapitre 27

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Le corps engourdi et douloureux, je reste fixé cette boîte.

Les regards se tournent tous vers Axel et moi.

Ma mère porte les mains vers sa bouche, se retenant de crier.

Tout en tenant mon ventre douloureux, j'avance, suivi de près par Axel.

Je passe devant ma mère et je me laisse tomber à genoux devant mon père.

Le visage pâle, mon père est habillé d'un costume noir et d'une chemise blanche.

Tout en élégance.

Pour un jour, où l'heure ne prête clairement pas à la fête.

C'est un jour triste, tout simplement.

Un jour, auquel chaque année, nous allons nous rappeler sans cesse de sa date de mort.

Un jour auquel, il nous aura quitté pour toujours.

Les larmes quittent mes yeux à l'instant où ma main touche la sienne.

Les sanglots quittent ma bouche et mon ventre se comprime encore plus qu'il ne l'était déjà.

- Tu me manques papa...tu me manques tellement.

Pourquoi, sur toutes les personnes de ce monde, fallait-il que ça tombe sur mon père ?

Pourquoi fallait-il que la vie me l'arrache ?

Je veux le revoir sourire, rire aux éclats et profiter de la vie comme il le faisait si bien.

Je veux le voir vivre.

Encore. S'il vous plaît, ramenez le à la vie. S'il vous plait, je vous en supplie.

Ma mère se laisse tomber à son tour et ramène mes cheveux derrière mon oreille.

Du bout des doigts, elle parcourt les bleus sur mon visage, qui sont déjà apparus.

- Qu'est-ce que...

Je relève la tête vers elle.

Ma vision était trop floue, je ne voyais plus rien à cause des larmes qui avaient imbibé mon visage entier.

Trop de tristesse était enfermée dans mon cœur.

J'enfouie mon visage dans mes mains.

- Il était là maman, il est venu. Ethan. Il...il...

Tout le monde m'a entendu et pousse tous des cris de surprise.

Ils en n'ont rien à faire, ils ne pensent qu'à leur vie et à leur peur de finir comme mon père.

Mais malgré tout le vacarme des personnes, le cri que j'entends le plus est celui de ma mère.

- On t'emmène chez le médecin, à l'hôpital, voir les infirmiers, n'importe qui mais...

- Maman !

- Non..

Sa voix était trop paniquée pour être normale.

- Maman...je vais bien.

- IL A PRIS TON PÈRE APRIL ! Et il aurait très bien pu te prendre toi aussi ! Après l'enterrement, tu prends tes affaires et tu quittes ton appartement. Tu viendras avec moi.

Une sensation désagréable s'empare de mon corps. Je ne lui ai pas dit.

- Je n'habite plus chez moi maman.

Elle fronce les sourcils. Mais avant qu'elle ne dise quelque chose, je l'arrête d'un signe de la main.

- Pas maintenant.

Lui & Moi [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant