Chapitre 4

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La tension dans la pièce était palpable.

Nos regards étaient tous posés sur le médecin, qui lui n’avait absolument rien demandé.

Malgré tout, je connaissais déjà sa réponse. Il allait prendre le parti de mon père. Mais je savais que le médecin, sans la présence de mon père, allait tout me dire.

Comme je l’ai déjà dit, je sais me montrer persuasive.

- Une mauvaise chute dans les escaliers. déclare le médecin.

Le soulagement sur le visage de mon père pouvait se voir à des kilomètres.

- J’ai terminé. dit-il en rangeant son matériel.

- Je vous accompagne. déclarais-je.

Le médecin me suit jusqu’à l’entrée de la maison.

- Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, je sais que mon père à menti, j’ai vu sa blessure. Je sais très bien que ce n’est pas un accident dans les escaliers.

- Écoutez, vous ne pouvez pas savoir tant que le patient ne veut pas. C’est le secret médical. Il consiste à…

- Je sais ce que c’est le secret médical, je suis étudiante en médecine ! Et vous savez aussi bien que moi que mon père me ment sur sa santé. S’il vous plaît…

Je le vois soupirer.

- Ce n’est rien de très grave. La plaie va se refermer, je dirais que celui qui lui à fait ça…à était très gentil. Votre père aurait pu y laisser sa peau.

Je le regarde s’en aller.

Gentil ?! Et puis quoi, je devrais le remercier d’avoir tiré sur mon père ? Hors de question.

Mon père me regarde arriver et je soutiens son regard, lui prouvant que je sais déjà la vérité.

Il se pince l’arrête du nez montrant son agacement.

Il me fusille du regard pendant que je souris fièrement de ma victoire, le provoquant encore plus.

- Et voilà ta li…

Ma mère s’arrête net devant notre échange de regard avec mon père.

- Tout va bien ? demande-t-elle inquiète.

- Oui. Tout va très bien. N’est-ce pas papa, tout va très bien.

Il inspire longuement. Il est énervé, je le sais. Mais je l’étais bien plus que lui.

- Oui. Grogne-t-il.

Je ricane et j’attrape ma limonade. Je la bois cul sec et je pose mon verre sur la table.

J’attrape ma valise et j’essaie de garder le maximum de dignité en marchant avec ma valise qui me fait boiter avec sa lourdeur.

Je reste seulement le weekend et ma valise pèse comme si je restais un mois entier.

Et dire qu’il y en a qui arrive qu’à prendre seulement le nécessaire…

J’entre dans ma chambre et je souris en sentant le parfum familier qu’elle renferme.

Je m'affale sur mon lit et je contemple le plafond de ma chambre. Il fallait que j’ai une discussion avec mes parents, c'était plus qu’urgent.

C’est la première fois qu’ils me mentent. Et ça fait mal. Je n’ai pas l’habitude d’être trahie aussi ouvertement par mes proches.

Lui & Moi [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant