Chapitre 28

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- Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'aides ?

Je secoue la tête pour la dixième fois au moins. 

Tommy soupire et continue de triturer la pomme dans ses mains. 

Je m'affaire au repas du midi, que je conçois avec précision. 

Je ne veux pas le rater. 

Je ne fais pas quelque chose de compliqué, je veux juste réussir.

 Et Tommy me tient compagnie. 

Encore. 

À vrai dire, sans lui j'aurais déjà perdu la boule. 

Je ne vois plus vraiment Axel, Ava et Liam, qui sont tout le temps dans le bureau d'Axel à s'occuper de choses qui ne me concernent pas, du moins pas directement. 

Ils partent très tôt le matin et reviennent très tard. 

J'ai déjà demandé plusieurs fois d'aller avec eux mais Axel refuse. 

"Je dois rester en sécurité", comme il dit si bien. 

Je pense que la mort de mon père n'a pas secoué que moi. 

Elle montre le vrai danger qu'il y a constamment autour de nous, qu'on ne se rend compte qu'après, que ça existe réellement. 

Dix jours ont passé depuis l'enterrement de mon père, et chaque jour, j'essaie de faire un pas en avant face à la mort de mon père. 

Tous les soirs, je m'installe sur la terrasse de ma chambre et je regarde les étoiles, en imaginant mon père me regarder avec un sourire éblouissant, et ça me redonne du courage. 

Si les premiers jours ont été durs, j'ai décidé de voir les choses positives et non négatives. 

La mort de mon père m'a affectée tellement plus que je ne voudrais l'admettre, mais je me montre forte et savoir qu'il est présent, de là où il est, me réconforte. 

Depuis, cet après midi avec Axel, où on a passé un superbe moment ensemble, je ne l'ai presque pas vu. 

Entrevue serait le terme le plus exact. 

Seulement 1 fois. 

En dix jours. 

Donc comment dire que je passe mes journées avec Tommy. 

Axel lui a donné l'ordre de rester avec moi tout le temps.

- Et voilà !

Je lui tends son assiette avec fierté. 

Ça m'a pris du temps mais j'ai enfin fini mon plat et le résultat est plutôt satisfaisant ! 

Je regarde Tommy manger la première bouchée avec angoisse. 

Il est mon cobaye dans tous les plats que je reproduis. 

Alors quand il lève les deux pouces en l'air, mon angoisse redescend et je souris, prête à manger à mon tour.

- Tu t'améliores de jour en jour ! dit-il en souriant, aussi fier que je le suis.

Je rigole doucement et je mange tranquillement. 

Je savoure mon plat qui est vraiment délicieux. 

Il a raison, je m'améliore.

- Ça t'arrive de repenser à cette nuit-là ?

J'arrête la fourchette pleine à quelques centimètres de ma bouche et lève les yeux vers Tommy. 

Il me regarde tristement et je sais qu'il fait référence à la nuit où j'ai perdu mon père à jamais. 

Lui & Moi [ En Réécriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant